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Maroc : le « prince rouge » appelle le roi à donner sa fortune au pays

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  • Maroc : le « prince rouge » appelle le roi à donner sa fortune au pays

    Maroc : le « prince rouge » appelle le roi à donner sa fortune au pays

    La presse l’a surnommé « le prince rouge ». Il s’en amuse, tout en récusant les implications idéologiques d’un tel code couleur. Pourtant, Moulay Hicham El Alaoui, cousin du roi Mohammed VI du Maroc, s’attaque dans un livre explosif aux fondements même du pouvoir dont il est issu.

    Son livre, « Journal d’un prince banni », est publié en France, et il est peu probable qu’on le retrouve dans les vitrines des librairies de Rabat ou de Casa.

    Moulay Hicham – qui vit exilé aux Etats-Unis – y brise plus d’un tabou de la monarchie alaouite, qu’il s’agisse de laver le linge (très) sale de sa famille ou de formuler des propositions de réforme qui sapent la base du régime.

    Comme il l’écrit lui-même :

    « Jamais dans la longue histoire dynastique du royaume, un membre de la famille régnante n’a pris la plume pour partager ses idées avec l’“extérieur” au-delà des murs du Palais ».

    L’obstacle de l’Etat-Makhzen

    Le prince Moulay Hicham ne se dit pas « antimonarchiste par principe », reconnaissant toutefois qu’il pourrait, écrit-il,

    « [...] très bien vivre dans une république marocaine, si ce régime [lui] paraissait la meilleure option pour [s]on pays ».

    Il s’empresse de préciser qu’il n’est « candidat à rien » et ne souhaite « prendre la place de personne » – ce que le Palais, à Rabat, s’empressera de récuser en le traitant d’ « Iznogoud » aspirant à devenir « vizir à la place du vizir »..

    Le point essentiel, pour cet homme, qui a grandi dans les Palais, à l’ombre tutélaire et autoritaire du roi Hassan II (le frère aîné de son père qui en a beaucoup souffert), est ailleurs :

    « Il n’y aura pas de progrès digne de ce nom, c’est-à-dire réel pour le plus grand nombre au Maroc, avec l’Etat-Makhzen tel qu’il existe ».

    Le Makhzen – mot arabe qui a donné « magasin » en français –, c’est le système d’intérêts et de pouvoir de la monarchie marocaine, qui fait que le roi est la plus grande fortune du royaume (plusieurs milliards de dollars, selon le classement de Forbes), sans avoir de comptes à rendre à qui que ce soit.

    Moulay Hicham, dont le père était en délicatesse avec Hassan II avant que lui-même ne se retrouve en hostilité avec l’actuel souverain – avec qui il a pourtant grandi et partagé beaucoup de complicité d’enfants – raconte qu’au lendemain des funérailles de son oncle, en 1999, il est allé rendre visite à son cousin, devenu Mohammed VI :

    « Je lui dis que le patrimoine de la maison royale doit revenir à la nation. »

    « Nos politiques sont des eunuques »

    Les deux hommes ne se reverront quasiment plus, surtout depuis le Printemps arabe, en 2011, qui, au Maroc, a porté le nom de Mouvement du 20 Février, et auquel Moulay Hicham a apporté son soutien.

    « Il est facile d’accabler de mépris la classe politique marocaine. Or, dans le cadre qui lui est imposé, ses options se résument à un dilemme qu’elle aborde les mains liées : le risque systémique tout de suite, ou l’effondrement à terme de l’ordre dont elle fait elle-même partie ?

    Nos politiques sont des eunuques. Les analystes se plaisent à les traiter de minus habens mais, s’ils étaient à leur place, ils ne feraient pas mieux qu’eux. Car, à moins de s’attaquer au Makhzen, le champs des possibles reste clôturé.

    Donc si vous demeurez dans le système, le système vous éviscère puis on vous reproche de manquer de tripes. La seule manière de recouvrer sa dignité autant que sa liberté d’action, c’est de casser le moule et de renoncer à ses propres privilèges – pour pouvoir exiger que la monarchie fasse de même. »

    Il appelle donc – comme il l’avait déjà fait dans un article paru dans... Le Monde diplomatique, du vivant même d’Hassan II – à transformer les « sujets » du roi en « citoyens ». Une proposition qui, déjà, lui avait valu l’ire royale.

    « Enfin, je n’étais plus seul ! »

    Il lui faudra attendre le printemps 2011 pour ne plus se sentir seul :

    « Le Printemps arabe a été pour moi une aubaine. Enfin, je n’étais plus seul ! Enfin, des millions de gens ordinaires clamaient dans la rue ce que j’avais dit et répété des années seulement pour me trouver mis à l’écart comme “prince rouge”, c’est-à-dire comme un révolutionnaire privilégié de naissance – une contradiction dans les termes. [...]

    Comme pour le Printemps arabe dans son ensemble, il n’y aura pas de retour au passé au Maroc. Le Mouvement du 20 Février s’est effiloché ? Sans doute. D’ailleurs, est-ce surprenant, quand l’organisation d’une vague de protestations ne parvient à se définir que par sa date de naissance en 2011 ?

    Il n’empêche que les prophètes populaires qui sont descendus dans la rue, semaine après semaine, ne perdent ni mon profond respect, ni ma sympathie politique – et je ne suis sûrement pas seul. Dans l’oreille de beaucoup de Marocains, désormais affranchis de l’effroi du pouvoir, leurs paroles libres continuent de résonner. “Où est l’argent du peuple ? C’est le Makhzen qui l’a volé !”, “Makhzen dégage ! Nous n’avons plus peur de tes matraques”... »

    Au-delà de sa dimension politique évidente, le livre est passionnant pour ce qu’il dit de la famille royale de l’intérieur : l’éducation d’un prince, les humeurs et l’arbitraire d’Hassan II, les rivalités du Palais, l’isolement qui a fait que Moulay Hicham n’a réalisé ce qu’était la pauvreté de la population que lorsque les clameurs des émeutes de la faim de 1981 sont parvenues jusqu’au Palais...

    On avait jusqu’ici des récits extérieurs, avec, en particulier, le célèbre « Notre ami le roi » de Gilles Perrault qui eut tant d’écho dans les années 80. Voici maintenant le récit à la première personne, d’un pur produit du Makhzen.

    Attendons désormais la contre-attaque de l’entourage du roi, car le « prince rouge » explique bien comment le Palais sait activer ses réseaux, ses amitiés, ses clients, jusque dans la presse française et les allées du pouvoir à Paris.

    RUE89
    Dernière modification par soufiane-oujda, 07 avril 2014, 15h59.

  • #2
    Moulay Hicham – qui vit exilé aux Etats-Unis





    ils ont les meme flics aux usa?

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    • #3
      Il n'est pas exilé dans le sens qu'il ne peut entrer au Maroc, il peut entrer mais il sait qu'il n'est pas le bienvenu. Du coup il vit à l’étranger, les photos que tu as montré c'est quand il est venu pour faire un procès à kahyrat, le socialiste qui a accusé prince Hicham de piller des deniers publics. Khayrat s'est rétracté après cela probablement car il n'avait pas de preuves et accusait Hicham à tort.

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      • #4
        execte, je voulait seulement montrer qu'il n'etait pas exilé et que c'est son choix de vivre ailleurs peut etre pour causes professionnels ou à la rechercher de vie de qualité meilleur

        sinon il ne dis rien de adarouch??

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        • #5
          Qu'est ce que ça me ferait plaisir d'avoir le pouvoir de mettre ce 'Prince rouge' a la place de de M6 , rien que pour avoir le plaisir de voir si cet hypocrite renoncerait effectivement a sa fortune .
          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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          • #6
            je veux bien que ce prince renonce qu'à adarouch

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            • #7
              hicham style gilles perault.? bof apres tout si c tant lucratif pkoi pas

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              • #8
                prince d'accord,mais pourquoi rouge??!

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                • #9
                  Puisque le systeme ne lui plait pas pourquoi garde t-il le titre de prince?

                  Il n'a qu'a rendre son titre puisqu'il est contre mais bon......
                  "Le style...... c'est l'homme": King Hassan II

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                  • #10
                    quel hypocrite ce mec ,il a meme expulsé de pauvres ouvriers qui ont servi dans les fermes de Taroudant de son pere durant tout une vie ,.Le gars veut jute la place ,il n'est pas mieux ,il est meme dangeureux
                    Dernière modification par keazy, 07 avril 2014, 18h13.
                    Coucher du soleil à Agadir

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                    • #11
                      Il s’empresse de préciser qu’il n’est « candidat à rien » et ne souhaite « prendre la place de personne » – ce que le Palais, à Rabat, s’empressera de récuser en le traitant d’ « Iznogoud » aspirant à devenir « vizir à la place du vizir »..
                      Ce que fait également un certain forumeur marocain dans ce forum, dés qu'il est question de ce prince .

                      Comme quoi un zombi restera un zombi .
                      " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                      • #12
                        Plus tu vie à l’extérieur plus tu vie moins la réalité du pays.

                        S'il restait chez lui, prendre une importante position au près du roi, barrer la route à certains, aurait été mieux que d’étaler la lessive sale à l’extérieur.
                        La haine aveugle

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                        • #13
                          je rigole en voyant les polisariens prendre la défense ce prince;pourtant c'est un alaouite;un fois sur place;il se comportera de la même maniere des alaouites envers le voisin..

                          Commentaire


                          • #14
                            Il n'est pas exilé dans le sens qu'il ne peut entrer au Maroc, il peut entrer mais il sait qu'il n'est pas le bienvenu.
                            Soufiane d'Oujda
                            Dans ce cas là il ne sait pas ce que veut dire le terme"banni" puisque le titre de son livre c'est " journal d'un prince banni".

                            Or que dit le français à ce sujet ?

                            Bannissement :
                            Le
                            bannissement
                            est une peine par laquelle un citoyen perd la nationalité d'un pays, devenant apatride s'il n'a pas d'autre nationalité.
                            Pour sa proposition sur la fortune du roi , on ne peut qu’être d'accord mais qu'il donne l'exemple lui qui a hérité de son père Moulay Abdellah un fortune colossale à l'ombre de Hassan II ET SANS AVOIR EU AUCUNE FONCTION sinon d’être prince.

                            Mieux on lui demande seulement de rapatrier cette fortune et de créer de l'emploi pour les marocains.

                            Autant j'avais du respect pour tes idées concernant le mouvement du 20 Février car ça vient des enfants du peuple autant je reste circonspect de ton soutien à quelqu'un qui est né avec une cuillère en or dans la bouche et qui exprime une aigreur de ne pas être aux commandes du Maroc et qui se considère "banni" alors qu'il entre et sors du Maroc comme il veut et reçoit les honneurs dus à un prince ( Merci K537) .

                            http://www.lemag.ma/photo/art/defaul...g?v=1347883084
                            Dernière modification par Serpico, 07 avril 2014, 21h41.

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                            • #15
                              Ce que fait également un certain forumeur marocain dans ce forum, dés qu'il est question de ce prince .

                              Comme quoi un zombi restera un zombi .

                              ISKA
                              Le vrai zombi c'est celui qui oublie de s'occuper de son VRAI zombi que la junte veut introniser pour un quatrième mandat et veut parler de choses qui concernent le pays voisin et qui le dépassent.

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