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Ali Benflis à Tiaret «L’Etat qui ne respecte pas ses cadres n’est pas digne de respect»

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  • Ali Benflis à Tiaret «L’Etat qui ne respecte pas ses cadres n’est pas digne de respect»

    Flanqué d’ex-ministres à l’image de Bouchama, Derouaz, d’ex-walis et du fils de feu Kaïdi Ahmed, dit Commandant Slimane, le candidat Ali Benflis a fait son apparition à la salle Belarbi Abdallah avec près de deux heures de retard.


    Cependant il est rentré sous les ovations de ses soutiens et de simples citoyens venus écouter son discours (1500 personnes, selon un décompte officiel). Benflis a abordé directement des thèmes pour le moins aux antipodes de ceux jusque-là ressassés par certains candidats mais en surfant sur un registre purement local. A commencer par la santé en passant par l’agriculture et l’enseignement. Des dossiers qu’il dit «avoir bien ficelé tout au long de son long retrait de la scène politique».
    S’agissant de la santé, l’ex-chef de gouvernement fait savoir qu’il «ne cesse de rencontrer des gens du peuple qui viennent pour lui décrire leur prise en charge catastrophique dans les structures sanitaires en dépit des investissements consentis». «Nos médecins, renchérit-il, sont assimilés à des bras cassés alors qu’ils excellent une fois à l’étranger.» Et de se demander : «Qu’a-t-on fait pour les intéresser et les retenir, sinon nommer des responsables incapables !» Et de proposer des thérapies de choc pour sortir ce secteur de l’ornières. Un secteur où les Algériens de deuxième catégorie n’ont pas droit de cité. La preuve : «40 000 cancéreux sans prise en charge efficace.»
    Deuxième grand thème abordé par Benflis : l’agriculture. L’orateur explique que «Tiaret aurait pu promouvoir ce secteur au profit des milliers de fellahs si on avait pris soin de mettre en valeur des centaines d’hectares en puisant l’eau de l’oued Touil». A propos de l’oued Touil, Benflis évoque une étude, faite par les Français et confirmé par les Russes du temps de Houari Boumediène, qui a démontré que cette vaste région renfermant plusieurs wilayas aurait pu, à elle seule, «garantir la sécurité alimentaire de l’Algérie».
    Tiaret, jadis grenier à blé, y contribue au plan des céréales à hauteur de 12%. Comme pour répondre à certains propos indirectement lancés contre sa personne, Benflis dira qu’il n’est «pas un amateur de politique», vu qu’«en plus de son long périple à travers les moindres recoins de l’Algérie, il a pris le temps nécessaire pour comprendre les problèmes auxquels sont confrontés les Algériens et mettre au point des solutions».
    Evoquant la justice et la justice sociale, Benflis constatera que la première «s’effectue à deux vitesses» alors que «le fossé ne cesse de se creuser entre les classes sociales» de par des programmes qui atteint leurs limites à l’exemple de ces dispositifs initiés en faveur des jeunes. «L’Etat qui ne respecte pas ses cadres n’est pas digne de respect», dira-t-il s’agissant des enseignants. Il conclut : «En 2004, la fraude a gagné et la démocratie a perdu» non sans haranguer le peuple à aller voter massivement le 17 avril prochain.



    Fawzi Amellal

    el watan
    dz(0000/1111)dz
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