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Un groupe se faisant appeler le "Conseil de la Shura de la jeunesse islamiste de Derna" déclare envisager d'imposer la sharia dans cette ville de l'est de la Libye
ce groupe jihadiste a défilé vendredi 4 avril dans cette ville côtière, a indiqué l'AFP. Des photos publiées sur sa page Facebook montrent des douzaines de pickups transportant des hommes en uniforme lourdement armés, le visage caché par des masques.
En l'absence d'institutions d'Etat, la région constitue un terreau très fertile pour les organisations extrémistes qui cherchent à se développer et à proliférer
.
Le conseil de la Shura a déclaré son hostilité envers quiconque s'opposerait, selon ses propres critères, à Dieu et à son Prophète (QLPSSL).
Nahla Bashir, une ménagère, a souligné que le Congrès général national avait déjà reconnu la sharia comme la base de toute législation. "Alors que veulent ces gens ? Je pense qu'ils veulent gouverner le peuple selon leurs propres idées", a-t-elle estimé.
"Nous ne voulons pas des brigades ni d'un conseil de la jeunesse à Derna", a déclaré Abdullah, un habitant de la ville âgé de 36 ans. "Nous voulons la police et l'armée, et non des jeunes masqués conduisant des SUV équipés d'armes de moyen calibre."
Abdel-Hamid Salam, commerçant de 43 ans, estime pour sa part que si un groupe n'appartenant pas à l'Etat dirigeait une ville, cela signifierait que l'Etat est absent, faisant de lui une proie facile pour des entités qui pourraient causer du tort au pays.
"Nous avons vu comment ces groupes ont impliqué la Libye dans l'opération menée à In Amenas en Algérie et sont même allés au-delà en participant à la guerre au Mali par l'entremise de groupes terroristes", souligne-t-il.
Quelques jours seulement après la déclaration de la sharia à Derna, un haut dirigeant d'al-Qaida dans la ville a été retrouvé mort.
Le corps d'Ali Abdallah Bin Taher (alias al-Far) a en effet été découvert lundi 7 avril dans sa ferme. Ce leader d'al-Qaida aurait été impliqué dans plusieurs assassinats à Derna.
Al-Far, bras droit du principal chef d'al-Qaida Sufian Ben Qumu, était connu pour avoir fermé des bureaux de vote à Derna et avoir empêché les gens de voter lors des élections du 21 février 2014.
Pour sa part, le nouveau service de renseignement de Derna a revendiqué la mort d'al-Far et a promis de "nettoyer Derna des extrémistes obscurantistes".
Une source médicale a confirmé que le corps criblé de balles d'al-Far avait été retrouvé à l'entrée ouest de la ville et avait été emmené à l'hôpital al-Harish. "Il a probablement été abattu à l'extérieur de Derna", a précisé cette source.
"De nombreux leaders d'Ansar al-Sharia se sont rendus à l'hôpital de Derna", a expliqué Adel Massoud, 48 ans, employé dans cet hôpital. "L'ambiance était très tendue, et des voix fortes se sont élevées pour appeler au châtiment et à la vengeance après la mort de leur collègue de Derna."
Pour Youssef al-Mansouri, enseignant de 36 ans, "c'est la justice divine. Derna fête aujourd'hui la fin d'un terrible cauchemar qui l'a hantée pendant longtemps. Les larmes des orphelins et des veuves n'auront pas coulé en vain."
"Il terrorisait la ville par ses crimes et ses armes, qui n'affichaient aucune pitié envers les personnes faibles ou fortes. Il a été tué après avoir tué, après avoir trompé de nombreuses personnes et après avoir détruit de nombreux endroits", a ajouté al-Mansouri. "Il a reçu le châtiment qu'il méritait."
Un sentiment partagé par Omaima Miftah, une lycéenne de 17 ans : "Grâce à Dieu, nous sommes débarrassés de lui à Derna. J'espère que le reste de ces 'rats' subiront le même sort."
"J'espère que Dieu ne lui accordera aucune pitié, parce qu'il était injuste et avait tué une femme seule chez elle. Cela s'appelle-t-il être un homme ? Il a récolté ce qu'il avait semé", a déclaré quant à elle Amina Abdulrahman, une ménagère de 26 ans, à Magharebia.
"Lui et ses autres collègues extrémistes qui se cachent derrière la religion, bien que l'Islam n'ait rien à voir avec eux, massacrent les gens et font exploser les maisons", ajoute-t-elle. "C'est comme cela qu'ils veulent que la sharia divine nous dirige ?
Magharebia
ce groupe jihadiste a défilé vendredi 4 avril dans cette ville côtière, a indiqué l'AFP. Des photos publiées sur sa page Facebook montrent des douzaines de pickups transportant des hommes en uniforme lourdement armés, le visage caché par des masques.
En l'absence d'institutions d'Etat, la région constitue un terreau très fertile pour les organisations extrémistes qui cherchent à se développer et à proliférer
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Le conseil de la Shura a déclaré son hostilité envers quiconque s'opposerait, selon ses propres critères, à Dieu et à son Prophète (QLPSSL).
Nahla Bashir, une ménagère, a souligné que le Congrès général national avait déjà reconnu la sharia comme la base de toute législation. "Alors que veulent ces gens ? Je pense qu'ils veulent gouverner le peuple selon leurs propres idées", a-t-elle estimé.
"Nous ne voulons pas des brigades ni d'un conseil de la jeunesse à Derna", a déclaré Abdullah, un habitant de la ville âgé de 36 ans. "Nous voulons la police et l'armée, et non des jeunes masqués conduisant des SUV équipés d'armes de moyen calibre."
Abdel-Hamid Salam, commerçant de 43 ans, estime pour sa part que si un groupe n'appartenant pas à l'Etat dirigeait une ville, cela signifierait que l'Etat est absent, faisant de lui une proie facile pour des entités qui pourraient causer du tort au pays.
"Nous avons vu comment ces groupes ont impliqué la Libye dans l'opération menée à In Amenas en Algérie et sont même allés au-delà en participant à la guerre au Mali par l'entremise de groupes terroristes", souligne-t-il.
Quelques jours seulement après la déclaration de la sharia à Derna, un haut dirigeant d'al-Qaida dans la ville a été retrouvé mort.
Le corps d'Ali Abdallah Bin Taher (alias al-Far) a en effet été découvert lundi 7 avril dans sa ferme. Ce leader d'al-Qaida aurait été impliqué dans plusieurs assassinats à Derna.
Al-Far, bras droit du principal chef d'al-Qaida Sufian Ben Qumu, était connu pour avoir fermé des bureaux de vote à Derna et avoir empêché les gens de voter lors des élections du 21 février 2014.
Pour sa part, le nouveau service de renseignement de Derna a revendiqué la mort d'al-Far et a promis de "nettoyer Derna des extrémistes obscurantistes".
Une source médicale a confirmé que le corps criblé de balles d'al-Far avait été retrouvé à l'entrée ouest de la ville et avait été emmené à l'hôpital al-Harish. "Il a probablement été abattu à l'extérieur de Derna", a précisé cette source.
"De nombreux leaders d'Ansar al-Sharia se sont rendus à l'hôpital de Derna", a expliqué Adel Massoud, 48 ans, employé dans cet hôpital. "L'ambiance était très tendue, et des voix fortes se sont élevées pour appeler au châtiment et à la vengeance après la mort de leur collègue de Derna."
Pour Youssef al-Mansouri, enseignant de 36 ans, "c'est la justice divine. Derna fête aujourd'hui la fin d'un terrible cauchemar qui l'a hantée pendant longtemps. Les larmes des orphelins et des veuves n'auront pas coulé en vain."
"Il terrorisait la ville par ses crimes et ses armes, qui n'affichaient aucune pitié envers les personnes faibles ou fortes. Il a été tué après avoir tué, après avoir trompé de nombreuses personnes et après avoir détruit de nombreux endroits", a ajouté al-Mansouri. "Il a reçu le châtiment qu'il méritait."
Un sentiment partagé par Omaima Miftah, une lycéenne de 17 ans : "Grâce à Dieu, nous sommes débarrassés de lui à Derna. J'espère que le reste de ces 'rats' subiront le même sort."
"J'espère que Dieu ne lui accordera aucune pitié, parce qu'il était injuste et avait tué une femme seule chez elle. Cela s'appelle-t-il être un homme ? Il a récolté ce qu'il avait semé", a déclaré quant à elle Amina Abdulrahman, une ménagère de 26 ans, à Magharebia.
"Lui et ses autres collègues extrémistes qui se cachent derrière la religion, bien que l'Islam n'ait rien à voir avec eux, massacrent les gens et font exploser les maisons", ajoute-t-elle. "C'est comme cela qu'ils veulent que la sharia divine nous dirige ?
Magharebia