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Après avoir adressé une lettre au Président américain Barack Obama, l'ex-candidat Ali Benouari avait été interpellé par la candidate Louisa Hanoune.
Dans une nouvelle lettre, Ali Benouari répond à la leader du Parti des travailleurs. El Watan 2014 la publie en intégralité.
Madame,
Vous me traitez de traitre à la patrie, par suite de la publication de mes lettres à Messieurs Manuel Barroso, Barack Obama et Ban Ki Moon. Je pourrais aisément vous intenter un procès par suite de cette grave accusation et autres propos diffamatoires, qui mettent en cause ma probité. Mais je ne vous ferai pas ce procès, du moins pour l'instant. Je me contenterai de vous faire une réponse politique. J'ai toujours su que vous étiez un imposteur, déguisée en responsable politique, comme beaucoup de nos compatriotes. Aujourd'hui, vous n'avez pas seulement dépassé les bornes du ridicule, mais aussi celles du politiquement acceptable. Vous survivrez probablement au premier, car on sait qu'il ne tue pas, mais vous ne survivrez pas au second, je le crains.
Vous avez en effet touché le fonds de la bassesse humaine. Tout homme (ou femme politique) se doit d'avoir vis à vis de gens qui ne partagent pas les mêmes opinions politiques que lui du respect, lequel est consubstantiel à la pratique démocratique elle même. Cela s'appelle aussi de l'éthique, et ce sens là vous fait gravement défaut, Madame Hanoune. Votre moralité sent le vulgaire, et votre engagement politique sent le faux.
Vous avez d'abord usurpé une idéologie, pour faire semblant d'être du côté des travailleurs. En réalité, vous êtes un agent du Système. Le rôle qui vous a été confié est de faire croire que vous incarnez une gauche radicale et que l'Algérie est un pays démocratique.
A partir de cette posture qui est devenue pour vous un fonds de commerce, vous attaquez tous ceux qui, sincèrement, veulent un vrai changement pour notre pays. Au delà de quelques effets de manche soigneusement calculés, vous ménagez la mafia qui pille les richesses du pays. Vous occupez la scène politique depuis un quart de siècle, mais vous consacrez plus de temps à faire du donquichottisme politicien, enfonçant des portes ouvertes, enfourchant des thèmes creux comme la dénonciation permanente de l'impérialisme avec lequel vos maitres ne cessent de commercer, que du sort des travailleurs que vous prétendez défendre. Des travailleurs qui crèvent dans le chômage et la précarité, et à qui vous n'offrez que des slogans. Vous n 'êtes pas choquée par le fait que les salariés paient plus d'impôts que et les entreprises, ni par les extraordinaires avantages que les riches obtiennent, sur tous les plans, en particulier sur le plan fiscal. La désindustrialisation accélérée du pays ne semble pas vous inquiéter, pas plus que la totale dépendance du pays vis à vis des exportations d'hydrocarbures, dépendance qui met en péril notre pays et notre défense nationale. Les ravages provoqués par le marché noir ne vous interpellent pas. Vous ne voyez pas les conséquences des activités non déclarées sur le budget de l'Etat, ni sur l'investissement productif, ni les distorsions de concurrence que ces activités provoquent au détriment des salariés et de ceux qui mènent une activité régulière. Vous ne voyez pas non plus la corruption à grande échelle que le marché noir entraîne: corruption des corps des douanes et des impots, de la police et de la justice...
Nos retards criants en matière d''innovation et de recherche ne vous intéressent pas non plus. Pas plus que les questions liées à la productivité du travail. Vous ne semblez jamais vous inquiéter que l'on vous questionne sur votre utilité, puisque vous ne vous intéressez ni au sort de l'économie, ni au sort des travailleurs. Il vous suffit d'emplir l'espace médiatique de votre voix tonitruante. Mais vos invectives ne trompent personne, car tout le monde sait qu'elles servent à justifier votre salaire de députée et les multiples avantages que le Système vous donne sans que vous n'ayez jamais besoin de travailler, comme la plupart des algériens. Vos vociférations haineuses contre les soit-disant exploiteurs ne sont là que pour masquer votre absence d'idées et de programme. Votre deuxième République, c'est du vent, car êtes pour le maintien du Système actuel avec toutes ses tares. Votre présence dans cette élection n'est qu'une occasion de faire semblant d'exister, aux frais du contribuable. Elle est aussi un instrument entre les mains du pouvoir pour démolir les candidats les plus crédibles comme Ali Benflis.
C'est pourquoi votre présence est si singulière: ni stratégie de conquête du pouvoir, ni programme, ni boycott, ni alliances, ni remise en cause du mode de gouvernance: que des insultes, en particulier à l'égard de candidats qui font peur au pouvoir en place. Votre énervement actuel traduit la nervosité de vos maîtres cachés. En vous en prenant à ma personne, moi qui ne suis même pas candidat, vous espérez atteindre Ali Benflis, le candidat le plus sérieux de cette élection. Vous utilisez les mêmes injures et les mêmes mensonges que certains médias aux ordres comme En Nahar TV. Ma lettre du 1er Avril ne contient rien qui laisse penser que j'en appelle a l'ingérence étrangère. Au contraire, je dis aux Américains et aux Européens: ne vous mêlez pas de nos affaires, en commençant par ne pas cautionner la fraude électorale, comme vous avez l'habitude de le faire. Ensuite, osez dénoncer la fraude annoncée. Tout le monde, sauf vous, sait qu'elle a déjà commencé. Je dis, en somme, aux Américains et aux grands partenaires de notre pays, ce que vous ne serez jamais capable de dire, vous, l'anti impérialiste de service: « Arrêtez de soutenir le régime algérien, comme vous le faites avec toutes les dictatures arabes, soutien qui trouve sa source dans les juteux contrats que vous consentent nos dictateurs! Sachez investir selon une vision à long terme, dans des rapports mutuellement profitables. En soutenant notre régime mafieux, vous nous condamnez au sous développement et à la misère, sources de troubles à venir. Troubles qui, s'ils dégénèrent en guerre civile, vous fourniront le prétexte d'intervenir dans nos affaires. Ce prétexte, c'est la protection des populations civiles, ainsi que vous l'avez fait en Libye, en Syrie et ailleurs ».
Mes lettres ouvertes aux dirigeants européen, américain et au SG des Nations Unies ont été publiées dans la presse algérienne afin que chaque algérien puisse les lire. Vous avez choisi, malheureusement, d'en faire un thème de polémique qui ne vous honore pas. Vous en avez grossièrement déformé le sens, pour en tirer des dividendes politiques. Pas pour vous, mais pour vos commanditaires mafieux. Quant à vos attaques qui mettent en cause mon honnêteté, je vous mets au défi de les prouver dans les dix jours. Passé ce délai, je ne vous ferai pas de procès en diffamation - rassurez-vous-, mais je reviendrai, dans une lettre ouverte, vous dire votre fait. Ce qui vous disqualifiera politiquement, pour toujours. Vous avez donc Madame, le choix entre la préparation des preuves, à l'appui de vos accusations, ou la poursuite de votre campagne électorale. Je suis d'avance sûr que vous pourrez pas vous occuper simultanément des deux taches.
Tant pis pour vous. C'est vous qui avez choisi le moment.
Ali Benouari
El Watan 2014
Dans une nouvelle lettre, Ali Benouari répond à la leader du Parti des travailleurs. El Watan 2014 la publie en intégralité.
Madame,
Vous me traitez de traitre à la patrie, par suite de la publication de mes lettres à Messieurs Manuel Barroso, Barack Obama et Ban Ki Moon. Je pourrais aisément vous intenter un procès par suite de cette grave accusation et autres propos diffamatoires, qui mettent en cause ma probité. Mais je ne vous ferai pas ce procès, du moins pour l'instant. Je me contenterai de vous faire une réponse politique. J'ai toujours su que vous étiez un imposteur, déguisée en responsable politique, comme beaucoup de nos compatriotes. Aujourd'hui, vous n'avez pas seulement dépassé les bornes du ridicule, mais aussi celles du politiquement acceptable. Vous survivrez probablement au premier, car on sait qu'il ne tue pas, mais vous ne survivrez pas au second, je le crains.
Vous avez en effet touché le fonds de la bassesse humaine. Tout homme (ou femme politique) se doit d'avoir vis à vis de gens qui ne partagent pas les mêmes opinions politiques que lui du respect, lequel est consubstantiel à la pratique démocratique elle même. Cela s'appelle aussi de l'éthique, et ce sens là vous fait gravement défaut, Madame Hanoune. Votre moralité sent le vulgaire, et votre engagement politique sent le faux.
Vous avez d'abord usurpé une idéologie, pour faire semblant d'être du côté des travailleurs. En réalité, vous êtes un agent du Système. Le rôle qui vous a été confié est de faire croire que vous incarnez une gauche radicale et que l'Algérie est un pays démocratique.
A partir de cette posture qui est devenue pour vous un fonds de commerce, vous attaquez tous ceux qui, sincèrement, veulent un vrai changement pour notre pays. Au delà de quelques effets de manche soigneusement calculés, vous ménagez la mafia qui pille les richesses du pays. Vous occupez la scène politique depuis un quart de siècle, mais vous consacrez plus de temps à faire du donquichottisme politicien, enfonçant des portes ouvertes, enfourchant des thèmes creux comme la dénonciation permanente de l'impérialisme avec lequel vos maitres ne cessent de commercer, que du sort des travailleurs que vous prétendez défendre. Des travailleurs qui crèvent dans le chômage et la précarité, et à qui vous n'offrez que des slogans. Vous n 'êtes pas choquée par le fait que les salariés paient plus d'impôts que et les entreprises, ni par les extraordinaires avantages que les riches obtiennent, sur tous les plans, en particulier sur le plan fiscal. La désindustrialisation accélérée du pays ne semble pas vous inquiéter, pas plus que la totale dépendance du pays vis à vis des exportations d'hydrocarbures, dépendance qui met en péril notre pays et notre défense nationale. Les ravages provoqués par le marché noir ne vous interpellent pas. Vous ne voyez pas les conséquences des activités non déclarées sur le budget de l'Etat, ni sur l'investissement productif, ni les distorsions de concurrence que ces activités provoquent au détriment des salariés et de ceux qui mènent une activité régulière. Vous ne voyez pas non plus la corruption à grande échelle que le marché noir entraîne: corruption des corps des douanes et des impots, de la police et de la justice...
Nos retards criants en matière d''innovation et de recherche ne vous intéressent pas non plus. Pas plus que les questions liées à la productivité du travail. Vous ne semblez jamais vous inquiéter que l'on vous questionne sur votre utilité, puisque vous ne vous intéressez ni au sort de l'économie, ni au sort des travailleurs. Il vous suffit d'emplir l'espace médiatique de votre voix tonitruante. Mais vos invectives ne trompent personne, car tout le monde sait qu'elles servent à justifier votre salaire de députée et les multiples avantages que le Système vous donne sans que vous n'ayez jamais besoin de travailler, comme la plupart des algériens. Vos vociférations haineuses contre les soit-disant exploiteurs ne sont là que pour masquer votre absence d'idées et de programme. Votre deuxième République, c'est du vent, car êtes pour le maintien du Système actuel avec toutes ses tares. Votre présence dans cette élection n'est qu'une occasion de faire semblant d'exister, aux frais du contribuable. Elle est aussi un instrument entre les mains du pouvoir pour démolir les candidats les plus crédibles comme Ali Benflis.
C'est pourquoi votre présence est si singulière: ni stratégie de conquête du pouvoir, ni programme, ni boycott, ni alliances, ni remise en cause du mode de gouvernance: que des insultes, en particulier à l'égard de candidats qui font peur au pouvoir en place. Votre énervement actuel traduit la nervosité de vos maîtres cachés. En vous en prenant à ma personne, moi qui ne suis même pas candidat, vous espérez atteindre Ali Benflis, le candidat le plus sérieux de cette élection. Vous utilisez les mêmes injures et les mêmes mensonges que certains médias aux ordres comme En Nahar TV. Ma lettre du 1er Avril ne contient rien qui laisse penser que j'en appelle a l'ingérence étrangère. Au contraire, je dis aux Américains et aux Européens: ne vous mêlez pas de nos affaires, en commençant par ne pas cautionner la fraude électorale, comme vous avez l'habitude de le faire. Ensuite, osez dénoncer la fraude annoncée. Tout le monde, sauf vous, sait qu'elle a déjà commencé. Je dis, en somme, aux Américains et aux grands partenaires de notre pays, ce que vous ne serez jamais capable de dire, vous, l'anti impérialiste de service: « Arrêtez de soutenir le régime algérien, comme vous le faites avec toutes les dictatures arabes, soutien qui trouve sa source dans les juteux contrats que vous consentent nos dictateurs! Sachez investir selon une vision à long terme, dans des rapports mutuellement profitables. En soutenant notre régime mafieux, vous nous condamnez au sous développement et à la misère, sources de troubles à venir. Troubles qui, s'ils dégénèrent en guerre civile, vous fourniront le prétexte d'intervenir dans nos affaires. Ce prétexte, c'est la protection des populations civiles, ainsi que vous l'avez fait en Libye, en Syrie et ailleurs ».
Mes lettres ouvertes aux dirigeants européen, américain et au SG des Nations Unies ont été publiées dans la presse algérienne afin que chaque algérien puisse les lire. Vous avez choisi, malheureusement, d'en faire un thème de polémique qui ne vous honore pas. Vous en avez grossièrement déformé le sens, pour en tirer des dividendes politiques. Pas pour vous, mais pour vos commanditaires mafieux. Quant à vos attaques qui mettent en cause mon honnêteté, je vous mets au défi de les prouver dans les dix jours. Passé ce délai, je ne vous ferai pas de procès en diffamation - rassurez-vous-, mais je reviendrai, dans une lettre ouverte, vous dire votre fait. Ce qui vous disqualifiera politiquement, pour toujours. Vous avez donc Madame, le choix entre la préparation des preuves, à l'appui de vos accusations, ou la poursuite de votre campagne électorale. Je suis d'avance sûr que vous pourrez pas vous occuper simultanément des deux taches.
Tant pis pour vous. C'est vous qui avez choisi le moment.
Ali Benouari
El Watan 2014
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