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Henry Ford, Steve Jobs, 50 Cent... Eux aussi se sont plantés!

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  • Henry Ford, Steve Jobs, 50 Cent... Eux aussi se sont plantés!

    La réussite n'est pas le seul dénominateur commun de ces grands patrons américains. Avant de connaître le succès, ils ont vécu des échecs retentissants. Mais ont su se relever, comme le démontre Robert Greene (1), dans son livre "Atteindre l'excellence" (Editions Leduc, mars 2014).

    L'échec est salutaire. Le pire, c'est d'avoir du succès à 20 ans, car on n'a pas la même profondeur humaine et on ne s'est pas endurci. Par ailleurs, les diplômes ne font pas tout : on apprend mieux en faisant et en refaisant qu'en lisant. Les maîtres absolus dans leur domaine ont trébuché bien des fois mais ils ont osé essayer et ont su dépasser leurs sévères déconvenues pour mieux rebondir.


    1. Reed Hastings : l'envie d'avoir raison très tôt

    Fondateur en 1997 de Netflix, cette étoile du patronat américain qui propose des films en flux continu à volonté et des locations en DVD par courrier sans délais de retour, sent que ce second marché est en perte de vitesse. Voulant devancer une perte prévisible, il double les prix de l'offre streaming par abonnement, ce qui a provoqué un tollé des consommateurs tentés par le piratage. La publicité négative a fleuri et le cours de bourse de l'entreprise a plongé.

    Son échec : avoir explosé ses tarifs et manqué de couler sa société.

    La Leçon : éviter de rudoyer les conservatismes. Son erreur est tactique : il ne fallait pas brusquer les choses, mais user de subtilité, procéder pas à pas et veiller à ceux qui n'aiment pas le changement. Il a sauvé la situation in extremis en rabaissant ses prix avant de les rehausser en douceur. Personne ne peut moderniser à marche forcée.


    2. Henry Ford : le manque d'affirmation de soi

    Apprenti mécanicien, le père du fordisme a une vocation : produire l'automobile à grand échelle. Il réalise des prototypes remarquables mais sait qu'il lui faut trouver un capital considérable pour monter une usine. C'est un grand homme d'affaire de Détroit qui le finance en 1900 mais en prenant le pouvoir. Un an et demi après, au vu des retouches incessantes des plans qui retardaient la fabrication, il décide avec le conseil d'administration de dissoudre la société. Henry Ford obtient une seconde chance avec ce même businessman et un prototype plus léger, mais subit sa pression pour lancer vite la production et ce sous l'oeil d'un tiers qui supervise. Insupportable pour Ford, qui part au bout d'un an.

    Son échec : avoir monté deux sociétés coup sur coup qui ont capoté.

    La leçon : garder la maitrise de tout le processus et négocier du temps.
    Il fallait poser des limites et bien partager les rôles ; dès que les financiers se sont mêlés de mécanique sans rien y connaître le projet était foutu! Ford voulait avoir son propre business plan et un droit de veto sur toute décision. En outre, il avait besoin de temps pour perfectionner le véhicule. Courageux, tenace, c'est ce qu'il a expliqué au nouvel actionnaire, un immigré écossais fortuné et audacieux, qui se tint à l'écart de la conception, des techniques d'assemblage, et des recrutements. Les commandes du "Modèle A" pleuvent, l'entreprise découvre son potentiel.


    3. "Fifty Cent" : la peur d'une prise de risque à 100%

    Enfant des ghettos du Queens à New-York, le rappeur star entame sa carrière en se sabordant. Fan de musique formé par un mentor qui lui révèle son talent, mais dealer pour survivre, il est approché par un label de la Columbia qui veut sponsoriser son premier album. Mais le jeune homme ne veut rien lâcher de ses trafics illicites. Il redoute l'échec, la perte de revenus et après avoir manqué être tué par balle dans la rue en 2000, il est lâché par ses producteurs : son image est désormais associée à la violence.

    Son échec : s'être grillé pour "dealer" de la drogue après avoir été repéré par un label de disque.

    La leçon : refuser de courir deux lièvres à la fois et compter sur soi-même.
    Dès lors, il a décidé de mettre toutes ses forces dans la musique, sa passion, en arrêtant le deal. Et il a surmonté l'obstacle d'une réputation dévastée en adoptant le système "D". Il enregistre ses CD, les vend avec des amis dans les rues et rencontre le succès, se produit en freestyle et mixtapes. Le rappeur Eminem le remarque et l'aide pour son véritable premier album. Renouant avec la confiance, il devient entrepreneur, crée sa ligne de vêtement, son label, etc.


    4. Benjamin Franklin : l'excès de naïveté sociale

    Apprenti dans l'imprimerie de son frère à Boston, il entre dans une seconde à Philadelphie. Ses talents de plume le font connaitre du gouverneur de Pennsylvanie. Celui-ci l'encourage à partir à Londres pour créer son propre journal, lui promettant de le soutenir financièrement. Patatras, une fois là-bas, aucune lettre de crédit ne l'attend. Le politicien beau-parleur de nature, lui a menti.

    Son échec : trop confiant en son "protecteur", il se retrouve sans ressource.

    La leçon : Observer et analyser au lieu de réagir instantanément, accepter que l'autre ne changera pas.
    Prendre du recul, veiller à ses émotions, décrypter les comportements et les propos d'autrui avant d'agir. Et se poser les bonnes questions. C'est ce qu'il fit de retour aux USA, où son ex-employeur lui a proposé un poste de directeur du personnel dans son imprimerie. Il sentit la manipulation : on voulait se servir de lui pour qu'il transmette aux nouvelles recrues ses connaissances acquises à Londres afin de moderniser les ateliers avant de le renvoyer. Il accepta mais en renversant les rôles : lui se servirait de l'entreprise pour y tester des procédés, rencontrer des clients, avant de fonder sa propre société.


    5. Steve Jobs : l'obsession de se mêler de tout

    A ses débuts, Steve Jobs a connu de sérieux loupés. D'abord pour être resté focalisé sur le design au point de négliger les détails techniques, ce qui a conduit à des fiascos commerciaux. Ensuite à cause de son caractère et de son interventionnisme aigu.

    Son échec : être viré d'Apple et avoir conçu trois modèles d'ordinateurs invendables.

    La leçon : accepter ses limites techniques et humaines.
    Steve Jobs a compris que s'il était un visionnaire, il était aussi un piètre ingénieur et qu'il fallait donc laisser travailler les gens selon leurs compétences plutôt que de réaliser ses idées lui-même. De retour chez Apple en 1997, il abandonne le micro-management et décide de recruter des gens aussi accros au boulot que lui, ce qui facilita les relations.


    (1) Vedette aux États-Unis et auteur de best-sellers, il conseille de grands patrons

    Par Marie-Madeleine Sève pour LEntreprise.com, publié le 07/04/2014

  • #2
    Le monde ne s'est pas fait en un jour.
    Il faut savoir reconnaitre et apprendre de ses erreurs, c'est ce qui nous permet d'avancer.
    Sans leurs échecs, ils n'auraient pas pu gouter à la victoire.

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