La Tunisie et la Libye ont décidé mercredi 9 avril de travailler ensemble pour maintenir ouvert le poste frontière de Ras Jedir.
Lundi, le trafic avait commencé à reprendre à ce point de transit essentiel, pour la première fois depuis un mois.
Des semaines de rumeurs et de débats de part et d'autre avaient causé le maintien de la fermeture de ce poste et conduit à une impasse, avant que le ministre tunisien de l'Intérieur Lotfi Ben Jeddou et son homologue libyen Saleh al-Barassi ne décident de travailler de concert pour garantir la libre circulation des personnes et des biens.
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La sécurité des citoyens libyens en Tunisie ne fait aucun doute, tout comme la sécurité des ressortissants tunisiens dans notre "sœur libyenne", a déclaré le Président tunisien Moncef Marzouki mardi dans la soirée.
Marzouki a également souligné la nécessité de renforcer le niveau de vigilance pour répondre aux menaces pesant sur le processus de transition dans les deux pays.
Cette mesure a été saluée par les habitants de la ville frontalière tunisienne de Ben Guerdane, qui dépend fortement des flux de marchandises à Ras Jedir.
"Nous ne nions pas l'importance de ce poste frontière pour nous, ni ses avantages pour la région", a déclaré Fethi Beltaif, un conducteur de camion. "Mais il existe des lacunes dans la mise en œuvre des accords signés entre les deux pays, ce qui explique cette fermeture de temps à autre."
"Nous ne pouvons exclure la possibilité que la frontière soit de nouveau fermée à l'avenir… rien ne peut être garanti", a reconnu Gammoudi Douri, un militant social local, soulignant les défis sécuritaires que connaît la Libye.
Les tensions au poste frontière de Ras Jedir ne pourront être réglées avant que le gouvernement libyen ne "contrôle son territoire, interdise les armes, démantèle les milices et construise un Etat moderne en mesure de se protéger et de garantir la sécurité de ses voisins", a expliqué Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe d'études politiques et sociales basé à Genève.
"L'Etat libyen est incapable de se sécuriser lui-même de l'intérieur, parce que certaines entités envisagent de le diviser", ajoute-t-il. "Par conséquent, le rôle de la Tunisie est maintenant d'aider la Libye parce que ce pays a besoin de nous, et parce qu'une Libye sûre permettra de fonder une Tunisie sûre."
Les Libyens habitant à proximité de la frontière tunisienne s'inquiètent eux aussi des problèmes de sécurité.
"Si ce poste frontière n'est pas contrôlé, les hommes armés y commettront de nombreuses violations", a expliqué à Magharebia Youssef al-Zuwari, un commerçant libyen.
"Les trafiquants, en particulier d'essence, qui se vend aujourd'hui très bien en Tunisie du fait de son prix bas en Libye, exploitent cette situation. Lorsque la frontière est fermée, la région connaît des problèmes", ajoute cet habitant de Zuwara.
Ali al-Rahibi, militant politique libyen, se dit optimiste maintenant que les deux parties travaillent de concert.
"Certains problèmes apparaissent, mais avec ces accords et cette coopération entre les autorités des deux pays, tous les problèmes seront réglés, car les deux Etats ont à cœur d'améliorer leurs relations", explique-t-il.
Il ajoute toutefois que les deux pays ont besoin de mettre en place la sécurité et d'assurer le contrôle de leur frontière commune.
"Ils doivent empêcher l'entrée de marchandises de contrebande, d'immigrants clandestins et d'armes, ainsi que les déplacements d'hommes armés et de terroristes par ce poste frontière", conclut-il.
Magharebia
Lundi, le trafic avait commencé à reprendre à ce point de transit essentiel, pour la première fois depuis un mois.
Des semaines de rumeurs et de débats de part et d'autre avaient causé le maintien de la fermeture de ce poste et conduit à une impasse, avant que le ministre tunisien de l'Intérieur Lotfi Ben Jeddou et son homologue libyen Saleh al-Barassi ne décident de travailler de concert pour garantir la libre circulation des personnes et des biens.
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La sécurité des citoyens libyens en Tunisie ne fait aucun doute, tout comme la sécurité des ressortissants tunisiens dans notre "sœur libyenne", a déclaré le Président tunisien Moncef Marzouki mardi dans la soirée.
Marzouki a également souligné la nécessité de renforcer le niveau de vigilance pour répondre aux menaces pesant sur le processus de transition dans les deux pays.
Cette mesure a été saluée par les habitants de la ville frontalière tunisienne de Ben Guerdane, qui dépend fortement des flux de marchandises à Ras Jedir.
"Nous ne nions pas l'importance de ce poste frontière pour nous, ni ses avantages pour la région", a déclaré Fethi Beltaif, un conducteur de camion. "Mais il existe des lacunes dans la mise en œuvre des accords signés entre les deux pays, ce qui explique cette fermeture de temps à autre."
"Nous ne pouvons exclure la possibilité que la frontière soit de nouveau fermée à l'avenir… rien ne peut être garanti", a reconnu Gammoudi Douri, un militant social local, soulignant les défis sécuritaires que connaît la Libye.
Les tensions au poste frontière de Ras Jedir ne pourront être réglées avant que le gouvernement libyen ne "contrôle son territoire, interdise les armes, démantèle les milices et construise un Etat moderne en mesure de se protéger et de garantir la sécurité de ses voisins", a expliqué Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe d'études politiques et sociales basé à Genève.
"L'Etat libyen est incapable de se sécuriser lui-même de l'intérieur, parce que certaines entités envisagent de le diviser", ajoute-t-il. "Par conséquent, le rôle de la Tunisie est maintenant d'aider la Libye parce que ce pays a besoin de nous, et parce qu'une Libye sûre permettra de fonder une Tunisie sûre."
Les Libyens habitant à proximité de la frontière tunisienne s'inquiètent eux aussi des problèmes de sécurité.
"Si ce poste frontière n'est pas contrôlé, les hommes armés y commettront de nombreuses violations", a expliqué à Magharebia Youssef al-Zuwari, un commerçant libyen.
"Les trafiquants, en particulier d'essence, qui se vend aujourd'hui très bien en Tunisie du fait de son prix bas en Libye, exploitent cette situation. Lorsque la frontière est fermée, la région connaît des problèmes", ajoute cet habitant de Zuwara.
Ali al-Rahibi, militant politique libyen, se dit optimiste maintenant que les deux parties travaillent de concert.
"Certains problèmes apparaissent, mais avec ces accords et cette coopération entre les autorités des deux pays, tous les problèmes seront réglés, car les deux Etats ont à cœur d'améliorer leurs relations", explique-t-il.
Il ajoute toutefois que les deux pays ont besoin de mettre en place la sécurité et d'assurer le contrôle de leur frontière commune.
"Ils doivent empêcher l'entrée de marchandises de contrebande, d'immigrants clandestins et d'armes, ainsi que les déplacements d'hommes armés et de terroristes par ce poste frontière", conclut-il.
Magharebia
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