Sit-in à Rabat pour dénoncer la modification du régime des prix d'accès des fruits et légumes marocains aux marchés européens
Les professionnels du secteur agricole et plusieurs représentants de la société civile ont observé, vendredi après-midi, un sit-in près du siège de la délégation de l'Union européenne (UE) à Rabat, en protestation contre l'adoption finale par les instances européennes d'un acte délégué, qui prévoit la modification du régime des prix d'accès des fruits et légumes marocains aux marchés de l'UE.
Cet acte délégué, adopté le 7 avril par la commission de l'agriculture au sein du parlement européen, consiste à introduire des restrictions des méthodes de dédouanement des produits agricoles marocains soumis à l'entrée des marchés européens.
"Nous voulons transmettre un message à l'UE que le Maroc est le grand perdant de l'accord agricole liant les deux parties, puisque les employés au Maroc reçoivent un revenu journalier de 5 euros, alors qu'en Europe la rémunération s'élève à 15 euros", a déclaré à la MAP, Belmaâlem Touhami, acteur associatif, précisant que les fruits et légumes exportés vers l'UE consomment beaucoup d'eaux souterraines, ce qui ne plaît pas aux écologistes.
A cet égard, l'UE est appelée à revoir sa décision qui a été prise unilatéralement et en contradiction avec les engagements de l'Union au sein de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), a-t-il souligné, assurant que "le Maroc n'a rien à craindre puisqu'il peut exporter ses produits agricoles aux marchés africains, d'Amérique Latine et des pays du Golfe".
Pour sa part, le vice-président du Conseil préfectoral de Salé, Kara Abdelkrim, a indiqué que cette manifestation vise à dénoncer la décision de l'UE de modifier le régime des prix d'accès des fruits et légumes marocains aux marchés de l'Union, estimant que "ce n'est qu'un nuage qui se dissipera par la suite".
"Nous demandons à l'UE d'arrêter ces chantages inutiles afin d'empêcher les grands lobbies d'imposer leurs intérêts particuliers au détriment de ceux du Royaume", a-t-il insisté.
De son côté, le Président de l'espace associatif "Al-Amal" à Rabat, Abdelfattah Zahrach, a indiqué que cet acte délégué, qui porte sur des produits agricoles principaux, dont la tomate et les agrumes, aura "des effets négatifs" sur les producteurs agricoles, l'économie marocaine et les relations de partenariat liant le Maroc et l'UE.
Dans ce cadre, M. Zahrach a appelé l'UE à revoir son acte et à ouvrir le débat sur cette question avec le gouvernement marocain et les acteurs du secteur agricole, afin de maintenir les relations solides et historiques liant le Royaume et l'UE.
"Il faut que l'UE sache que le secteur agricole joue un rôle clé dans la croissance économique marocaine et emploie un nombre important de jeunes", a rappelé le président de l'Association des producteurs d'agrumes (ASPAM) de Béni-Mellal, Zamrag Mbark, soulignant que le Maroc engage des investissements lourds dans le domaine agricole, afin de subvenir aux besoins des marchés européens en produits agricoles.
Cette manifestation a été organisée par des acteurs associatifs, des représentants des chambres de l'agriculture et des professionnels du domaine agricole, venus des différentes régions du Royaume.
ATLAS INFO
Vendredi 11 Avril 2014 - 22:39
Les professionnels du secteur agricole et plusieurs représentants de la société civile ont observé, vendredi après-midi, un sit-in près du siège de la délégation de l'Union européenne (UE) à Rabat, en protestation contre l'adoption finale par les instances européennes d'un acte délégué, qui prévoit la modification du régime des prix d'accès des fruits et légumes marocains aux marchés de l'UE.
Cet acte délégué, adopté le 7 avril par la commission de l'agriculture au sein du parlement européen, consiste à introduire des restrictions des méthodes de dédouanement des produits agricoles marocains soumis à l'entrée des marchés européens.
"Nous voulons transmettre un message à l'UE que le Maroc est le grand perdant de l'accord agricole liant les deux parties, puisque les employés au Maroc reçoivent un revenu journalier de 5 euros, alors qu'en Europe la rémunération s'élève à 15 euros", a déclaré à la MAP, Belmaâlem Touhami, acteur associatif, précisant que les fruits et légumes exportés vers l'UE consomment beaucoup d'eaux souterraines, ce qui ne plaît pas aux écologistes.
A cet égard, l'UE est appelée à revoir sa décision qui a été prise unilatéralement et en contradiction avec les engagements de l'Union au sein de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), a-t-il souligné, assurant que "le Maroc n'a rien à craindre puisqu'il peut exporter ses produits agricoles aux marchés africains, d'Amérique Latine et des pays du Golfe".
Pour sa part, le vice-président du Conseil préfectoral de Salé, Kara Abdelkrim, a indiqué que cette manifestation vise à dénoncer la décision de l'UE de modifier le régime des prix d'accès des fruits et légumes marocains aux marchés de l'Union, estimant que "ce n'est qu'un nuage qui se dissipera par la suite".
"Nous demandons à l'UE d'arrêter ces chantages inutiles afin d'empêcher les grands lobbies d'imposer leurs intérêts particuliers au détriment de ceux du Royaume", a-t-il insisté.
De son côté, le Président de l'espace associatif "Al-Amal" à Rabat, Abdelfattah Zahrach, a indiqué que cet acte délégué, qui porte sur des produits agricoles principaux, dont la tomate et les agrumes, aura "des effets négatifs" sur les producteurs agricoles, l'économie marocaine et les relations de partenariat liant le Maroc et l'UE.
Dans ce cadre, M. Zahrach a appelé l'UE à revoir son acte et à ouvrir le débat sur cette question avec le gouvernement marocain et les acteurs du secteur agricole, afin de maintenir les relations solides et historiques liant le Royaume et l'UE.
"Il faut que l'UE sache que le secteur agricole joue un rôle clé dans la croissance économique marocaine et emploie un nombre important de jeunes", a rappelé le président de l'Association des producteurs d'agrumes (ASPAM) de Béni-Mellal, Zamrag Mbark, soulignant que le Maroc engage des investissements lourds dans le domaine agricole, afin de subvenir aux besoins des marchés européens en produits agricoles.
Cette manifestation a été organisée par des acteurs associatifs, des représentants des chambres de l'agriculture et des professionnels du domaine agricole, venus des différentes régions du Royaume.
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Vendredi 11 Avril 2014 - 22:39
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