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La Chine s'est éveillée : L’Europe vue de Chine

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  • La Chine s'est éveillée : L’Europe vue de Chine

    Une opportunité d’investissement économique et une occasion de repositionnement géostratégique dans un monde désormais multipolaire


    En marge du déplacement du président Xi Jinping en Europe, le journal China Daily Youth a procédé à un sondage auprès des jeunes Chinois à propos de l’Europe. Plus de 90 % d’entre eux souhaitent, comme leur président, se rendre en Europe. Ce qui les y attire le plus, c’est d’abord “l’environnement naturel” (81,6 %). Viennent ensuite “les sites et monuments historiques” (73,5 %), suivis par “la haute technologie” (seulement 47,6 %), “la mode” (45,1 %) et “le football” (44,98 %).

    Pour les autorités, l’Europe est d’abord un partenaire économique. Elles n’ignorent pas que notre continent a été le berceau de la révolution industrielle. Mais elles considèrent aussi que l’Europe a vieilli et qu’elle subit aujourd’hui la pression de l’augmentation de la dette publique et de la crise financière. Parce que la Chine connaît une surchauffe de l’investissement, dans ses infrastructures notamment, l’Europe lui apparaît comme un terrain propice pour investir à l’étranger. Elle souhaite trouver à Londres, à Francfort et au Luxembourg des partenaires pour l’internationalisation du renminbi [autre désignation du yuan], pour le développement des services financiers chinois et l’émission d’obligations en renminbi.

    Quant au commerce et à la production, l’Europe est clairement désignée comme “le terminus de la route de la soie” et de sa zone économique, pour laquelle le gouvernement chinois milite activement, auprès de ses voisins occidentaux notamment. Car pour les Chinois, l’Europe est un continent “eurasien”, incluant la Russie, évidemment. Objectif : un accord global sur les investissements croisés de l’Union européenne et de la Chine et, le moment venu, un accord de libre-échange.

    Mais pour les Chinois, l’Europe est aussi une affaire politique. A entendre les dirigeants actuels de la Chine, on se rappelle les propos de Deng Xiaoping quand, en 1974, il y a quarante ans, il revenait sur la scène politique en représentant son pays à l’assemblée générale des Nations unies : entre les deux superpuissances (il n’y en a évidemment aujourd’hui plus qu’une) et le tiers-monde, il y a l’Europe, un deuxième monde avec lequel on peut s’accorder. L’Europe compte deux des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu. Elle devrait comprendre qu’elle n’a pas intérêt à l’hégémonie américaine. L’Europe sort lentement de la crise ; la Chine procède lentement aussi à sa réforme économique. Les conditions sont réunies pour que l’Europe trouve sa place, avec la Chine, dans un monde multipolaire.

    Comme la Chine n’est pas moins tournée vers les Etats-Unis d’une part et vers les pays émergents d’autre part que vers l’Europe, elle n’a jamais autant mérité son nom de “pays du milieu” !

    le nouvel éco
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