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O qu'1 crédit
Zmène, on pouvait exprimer son identité à travers son habillement. On portait une veste militaire et du coup on se mettait à appartenir à un révolutionnaire progressiste. Qui se rappelle de tous ces « Che Guevara » qui portaient tous les malheurs de l'univers sur le dos. La barbe en plus. Un tee shirt peace and love et te voilà dans le « faites l'amour et non la guerre ». Le costume couleur sable, aux manches courtes et tu appartenais à ikhouani akhaouati du Fln. Mais là, c'était bekri. Aujourd'hui, c'est à partir de ton mobile bigophonique que l'identité s'exprime et se reflète. Elle transparaît, particulièrement, à travers le choix de la marque du téléphone. De sa couleur, de sa taille. Mais aussi de l'écran de veille ou de la sonnerie.
Les femmes seraient, particulièrement, sensibles à cet
aspect de l'objet et changent, le plus souvent possible l'habillage sinon l'appareil lui-même. Ainsi, l'écran de veille du téléphone portable fait apparaître, parfois, l'image de sa star préférée, de son terroir ou le symbole de son groupe d'appartenance ou de ses aspirations politiques. Mais y a pas que ça ! On bipe à quelqu'un comme si on lui tapait à l'épaule, pour vous parler. On lui bipe aussi, signifiant qu'on n'a pas de crédit, reconnaissant ainsi qu'il est plus à l'aise, financièrement et que c'est lui qui doit brûler ses unités. Que sont devenues les ziarates familiales. Un SMS suffit pour lui souhaiter aïd mabrouk ou lui présenter ses condoléances. « Meskine, tu te rends compte dès qu'il a appris le décès de mon cousin, il m'a envoyé un texto... c'est vraiment gentil de sa part». Tu deviens présent virtuellement. Tu partages la joie et la douleur virtuellement. Tu appelles au lieu de te déplacer. Les unités remplacent le compteur de taxi. Mais ça développe aussi le mensonge ; «G apri avec douleur le DC 2 ton père. Suis 2hors à l'étranG. 5serre condoléances». Keddab va!
par El-Guelli
Le Quotidien d'Oran
Zmène, on pouvait exprimer son identité à travers son habillement. On portait une veste militaire et du coup on se mettait à appartenir à un révolutionnaire progressiste. Qui se rappelle de tous ces « Che Guevara » qui portaient tous les malheurs de l'univers sur le dos. La barbe en plus. Un tee shirt peace and love et te voilà dans le « faites l'amour et non la guerre ». Le costume couleur sable, aux manches courtes et tu appartenais à ikhouani akhaouati du Fln. Mais là, c'était bekri. Aujourd'hui, c'est à partir de ton mobile bigophonique que l'identité s'exprime et se reflète. Elle transparaît, particulièrement, à travers le choix de la marque du téléphone. De sa couleur, de sa taille. Mais aussi de l'écran de veille ou de la sonnerie.
Les femmes seraient, particulièrement, sensibles à cet
aspect de l'objet et changent, le plus souvent possible l'habillage sinon l'appareil lui-même. Ainsi, l'écran de veille du téléphone portable fait apparaître, parfois, l'image de sa star préférée, de son terroir ou le symbole de son groupe d'appartenance ou de ses aspirations politiques. Mais y a pas que ça ! On bipe à quelqu'un comme si on lui tapait à l'épaule, pour vous parler. On lui bipe aussi, signifiant qu'on n'a pas de crédit, reconnaissant ainsi qu'il est plus à l'aise, financièrement et que c'est lui qui doit brûler ses unités. Que sont devenues les ziarates familiales. Un SMS suffit pour lui souhaiter aïd mabrouk ou lui présenter ses condoléances. « Meskine, tu te rends compte dès qu'il a appris le décès de mon cousin, il m'a envoyé un texto... c'est vraiment gentil de sa part». Tu deviens présent virtuellement. Tu partages la joie et la douleur virtuellement. Tu appelles au lieu de te déplacer. Les unités remplacent le compteur de taxi. Mais ça développe aussi le mensonge ; «G apri avec douleur le DC 2 ton père. Suis 2hors à l'étranG. 5serre condoléances». Keddab va!
par El-Guelli
Le Quotidien d'Oran