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Le poids de la dette est-il soutenable pour le Maroc ?

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  • Le poids de la dette est-il soutenable pour le Maroc ?

    les besoins du Maroc en matière d’emprunt extérieur pour cette année posent avec acuité la problématique de la soutenabilité de la dette. Il s’agit certes de combler le déficit budgétaire mais par là-même, le gouvernement risque d’amplifier le poids de la dette. L’économie marocaine semble toujours à la croisée des chemins avec des risques de voir certains indicateurs macroéconomiques se dégrader encore.

    Les choses se précisent de plus en plus. Le Maroc va devoir recourir cette année encore au marché international comme envisagé par le gouvernement. C’est d’ailleurs connu de tous et même confirmé dernièrement par le wali de Bank Al Maghreb, Abdellatif Jouahri, qui avait laissé entendre la forte probabilité d’une telle opération en 2014 à l’issue de la dernière session trimestrielle du Conseil d’administration de la Banque centrale de mars dernier. Le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaïd, avait fait cas de la possibilité de la même alternative lors de l’adoption de la loi de Finances en décembre 2013. Les détails de l’opération, notamment le timing et les modalités, n’ont certes pas encore été déclinés par le gouvernement, de même que le montant de l’opération. À première vue, le montant estimé avant, tournait autour du milliard de dollars comme c’était relativement le cas dernièrement. Selon toute vraisemblance, le montant à lever sera encore plus important. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre le ministre Boussaïd, mardi dernier à Tunis, à l’occasion d’une rencontre des ministres des Finances des pays arabes. Selon l’argentier du royaume, les besoins d'emprunts extérieurs du Maroc pourraient atteindre 2,5 milliards d'euros en 2014 afin, notamment, de combler le déficit budgétaire qui devrait représenter 4,9% du PIB la même année.

    Soutenabilité

    Il ne s’agit certes que d’une estimation des besoins pour le Maroc et les détails de l’opération restent à confirmer, mais d'ores et déjà, cette annonce confirme les prévisions établies par certains analystes. Il y a quelques semaines, nous rapportions en effet en exclusivité les prévisions d’une étude de l’agence internationale de notation, Standard & Poor’s, qui avait fait cas d’un retour en force du Maroc sur le marché de la dette cette année .

    Il va sans dire qu’avec de tels besoins, le gouvernement est en passe de battre le record d’emprunts à l’extérieur, réalisés en une année. Au-delà des inquiétudes manifestées depuis par plusieurs observateurs et même au niveau du Parlement, la question de la soutenabilité de la dette marocaine se pose désormais avec acuité. À fin 2013 et selon les chiffres établis par le ministre de l’Économie et des finances à travers la Direction du trésor et du financement extérieur (DTFE), l'encours de la dette du Trésor a enregistré une légère augmentation pour se situer aux alentours de 62,5% du PIB. En 2012, il était à 59,6%, un niveau relativement acceptable selon les normes internationales et comparé à celui de certains pays de la région. Les perspectives qu’a laissé entendre le gouvernement vers un recours à l’emprunt extérieur en fonction des besoins et selon certains arbitrages ont remis à l’ordre du jour les inquiétudes manifestées à cet égard. Le Maroc se rapproche désormais de la ligne rouge en matière d’endettement, surtout que celui-ci sera pour l’essentiel consacré à résorber le déficit budgétaire. Le nœud de l’équation, c’est qu’à travers cette alternative, le gouvernement risque de creuser davantage le poids de la dette dans le PIB en visant à alléger celui du déficit, ce qui revient, à peu près, à dire que l’économie nationale ne serait pas encore sortie de d’affaire puisque l’assainissement des finances publiques et le maintien des équilibres macroéconomiques ne seraient pas atteints à l’échéance fixée. Dans le même ordre d’idées, le gouvernement risque d’hypothéquer ses chances de recourir encore d’ici quelques années à l’emprunt international et avec des conditions aussi favorables que celles dont il a bénéficié jusque-là. Il va sans dire que les motivations qui ont poussé le gouvernement à recourir à l’emprunt international s’expliquent largement par la situation au niveau interne. Lors de sa dernière session, le Conseil d’administration de BAM a fait cas de la persistance du manque de liquidités sur le marché monétaire intérieur, ce qui a poussé la Banque centrale à réduire le taux de réserve obligatoire de moitié, le ramenant de 4% à 2%. «Cette mesure permettra de débloquer 8 MMDH au profit de la trésorerie des banques et ainsi contribuera à améliorer la liquidité», s’est expliqué le gouverneur de BAM, Abdellatif Jouahri. De ce fait, c’est le marché extérieur qui constitue la seule alternative pour le gouvernement, qui se trouve presque dans l’obligation d’y recourir en raison du poids des déficits sur son économie. Cependant, les besoins exprimés à ce niveau risquent de fausser la donne et de cristalliser les critiques sur l’Éxécutif. Sauf si peut-être, les 7,8MMDH dont dispose la Banque centrale au titre des dons des pays du Golfe sont débloqués à brève échéance. Ce montant est certes insuffisant pour combler les besoins, mais il permettra d’atténuer le poids de la dette, surtout cette année.

    Fitch maintient sa note

    C’est une bonne nouvelle ! L’agence de notation Fitch Ratings a maintenu la notation souveraine du Maroc. Dans un rapport qu’elle a rendu public lundi dernier, l’agence internationale a confirmé la note «BBB- avec perspective stable» pour le royaume. Le maintien de cette note est en grande partie dû à des perspectives économiques assez favorables pour le Maroc cette année. Selon Fitch, en raison de l’amélioration de la conjoncture économique en Europe, principal partenaire commercial du pays, ainsi que du début de la mise en œuvre des réformes socioéconomiques, la situation des indicateurs macroéconomiques du Maroc va s’améliorer. Il s’agit notamment des déficits budgétaires et commerciaux. De même, le rythme de croissance du PIB restera relativement soutenu surtout comparé à celui des autres pays de la région. Visiblement, l’agence reste confiante vis-à-vis des promesses faites par le gouvernement en début d’année. On se rappelle qu'il y a quelques semaines, l’agence Moody’s avait, elle, revue à la baisse sa note pour le Maroc, même si celle-ci reste encore à un niveau acceptable. Au moment où la sortie à l’international du Maroc se confirme de plus en plus, le gouvernement pourra se servir, comme d’habitude, de cet argument de taille auprès des investisseurs internationaux qui restent friands des obligations marocaines comme l’ont montré les dernières sorties du pays.

    Le FMI confirme ses prévisions

    Le FMI vient de confirmer les prévisions de croissance du PIB qui tournera cette année autour de 4%. Cependant, le fonds tempère les objectifs du gouvernement en matière de réduction des déficits.

    «L’activité économique se ralentira au Maroc, mais elle sera de plus en plus tirée par les secteurs non agricoles, par suite des réformes menées pour diversifier l’économie». C’est en substance l’essentiel des prévisions pour l’économie nationale du FMI qui vient de rendre publiques ses traditionnelles «Perspectives de l’économie mondiale», actualisées au mois d’avril. En 2014, le FMI s’attend à un rythme de croissance du PIB de 3,9%, sensiblement au même niveau que les prévisions du gouvernement qui table sur 4 à 4,2%. Le ralentissement s’explique par la baisse du régime de la croissance du PIB à attendre cette année. Après 4,5% en 2013, cette croissance se hissera à 3,9% en 2015. Autant dire des perspectives assez prometteuses pour l’économie nationale, à condition toutefois que les réformes soient menées à terme. En effet, parallèlement à cela, le taux de chômage devrait s’inscrire en baisse, passant de 9,2% en 2013 à 9,1% en 2014 et 9% en 2015. De son côté, l’inflation sera relativement contenue autour de 2,5%, soit une augmentation de moins d’un point comparée à son niveau de 2013 où elle était à 1,9%. Sur ces différents points, les prévisions du FMI s’inscrivent dans la même lancée que ceux du gouvernement ou même de la Banque centrale (BAM). Toutefois, au niveau de la réduction des déficits, le FMI ne semble pas sur la même longueur d'ondes que le ministère de l’Économie et des finances.

    Confiance sous conditions

    En dépit d’efforts constatés ces derniers temps et qui ont permis d’améliorer la dégradation des indicateurs macroéconomiques, le FMI s’attend toujours à un déficit de la balance courante autour de - 6,6% du PIB cette année, contre -7,4% en 2013. Le gouvernement devra, de ce fait, poursuivre les réformes socioéconomiques. La confiance maintenue du FMI constitue un réel motif de satisfaction pour le gouvernement. Elles interviennent, en effet, à quelques mois de la fin de la couverture qu’accorde l’institution de Washington au Maroc à travers la Ligne de précaution et de liquidité (LPL). Le gouvernement n’a jusqu’à présent pas estimé nécessaire de recourir à cet instrument, mais il apparaît de plus en plus vraisemblable que le Maroc négociera une nouvelle échéance afin, notamment, d’accompagner la mise en œuvre des réformes attendues

    les éco

  • #2
    Ce n'est pas du tout rose. Le peuple va casquer dur.

    En dépit d’efforts constatés ces derniers temps et qui ont permis d’améliorer la dégradation des indicateurs macroéconomiques
    Améliorer la dégradation ?

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    • #3
      Ce n'est pas du tout rose. Le peuple va casquer dur.


      il a l'habitude de casquer , la dette au Maroc est structurelle

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      • #4
        la dette au Maroc est structurelle

        Tu est pessimiste , moi je pense que c'est un moyen de faire le dos rond en attendant que la situation géopolitique de la région s'éclaicisse car l'économie marocaine peut trouvez son essort et devenir exédentaire

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        • #5
          Danube

          tu es très optimiste , mais bon l'optimisme c'est le réflexe et le nerf de l'économie

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          • #6
            tu es très optimiste

            Non réaliste, je me souviens y a quelques années j'ai entendu rebrab en réponse a la question : "pourquoi investir en algérie maintenant que les portes de l'étranger vous sont ouvertes." vous savez le jours ou la masse salarial de mon entreprise dépasserai 3.5% je dirai que votre question est sensée.
            La morale de cette histoire est tant que le cout de main d'oeuvre du sud est aussi attrayant, l'optimisme est de mise car le temps travaille pour nous, le nord se met en quatre pour freiner les departs certe mais rien n'y fait le macht est plier

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            • #7
              Le poids de la dette est-il soutenable pour le Maroc ?
              ça dépend...si l’économie repart avec une croissance stable et pérenne de 5-7% (et donc plus de richesses à taxer pour l’état) la Maroc peut s'en sortir et même très bien...sinon, c'est un lent naufrage qui s'annonce...les deux scénario sont possibles.

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