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Poutine braque l'arme du gaz devant l'Union européenne

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  • Poutine braque l'arme du gaz devant l'Union européenne

    Un homme seul joue toujours plus serré qu'une collection d'adversaires aux intérêts discordants et Vladimir Poutine pousse l'avantage. Coup sur coup, le Kremlin vient de dévoiler son objectif - la neutralité de l'Ukraine - et le moyen de l'atteindre - un chantage à peine voilé au gaz russe -, laissant Européens et Américains désarçonnés.
    C'est le président russe qui a abattu son jeu jeudi soir dans une lettre à 18 grands clients européens du géant gazier Gazprom, dont l'Allemagne et la France. Faute du remboursement rapide par Kiev d'une dette gazière de 2,2 milliards de dollars, Vladimir Poutine agite le spectre d'une «mesure extrême»: couper tout ou partie de l'approvisionnement de l'Ukraine avec, dit-il, le risque pour les pays de l'UE de voir une partie de leur approvisionnement «siphonné au passage». Le président russe ajoutait vendredi «ne pas en avoir l'intention». Le signal, pourtant, est lancé.
    L'UE dépend du gaz russe à hauteur de 25% de sa consommation et près des deux tiers des livraisons transitent par l'Ukraine. L'hiver prochain est encore loin, les réserves sont presque pleines, mais l'avertissement est transparent: si la Russie n'obtient pas satisfaction, les gros consommateurs que sont l'Allemagne, l'Europe centrale et les pays Baltes pourraient souffrir d'un bras de fer prolongé entre Kiev et Moscou.
    L'enjeu posé, c'est le chef de la diplomatie russe qui a fixé vendredi le prix politique. Le Kremlin, déterminé à stopper le basculement de l'Ukraine vers l'UE et vers l'Otan, exige des assurances écrites de neutralité. «Ce qu'il nous faut, ce sont des garanties solides sur le non-alignement de l'Ukraine (…) des assurances gravées dans la loi», sans doute dans la Constitution.
    Le nouveau front ouvert par Vladimir Poutine laisse les Occidentaux en panne de stratégie. Pour la première fois, le Kremlin et son chef visent directement les intérêts économiques de l'Europe.

    Ce message à double détente pourrait être une posture de négociation avant le premier rendez-vous programmé après trois mois de crise, mais pas encore acquis, entre les quatre chefs-diplomates russe, ukrainien, européen et américain, peut-être dès jeudi à Genève. Les Russes, s'ils viennent, «ne sont sûrement pas dans un mode d'apaisement ou de désescalade», observe un diplomate de haut rang au vu de la missive du président Poutine.

    La menace d'une guerre du gaz, jusqu'ici évoquée mais jamais prise très au sérieux, semble prendre les Européens par surprise. À Bruxelles, la Commission a donné une première réponse en rappelant que la dépendance gazière joue dans les deux sens, puisque l'UE fournit à la Russie 70 % de ses recettes d'exportation d'énergie. L'Ukraine, financièrement prise à la gorge, fait savoir qu'elle ne pourra pas payer la facture «intolérable» exigée par Gazprom après un quasi-doublement des prix. Le ministre de l'Énergie, Iouri Prodan, dit être en discussion avec deux fournisseurs alternatifs, l'Allemand RWE et le Français GDF Suez. Les contrats sont encore loin d'être signés et l'inversion des flux dans les gazoducs Est-Ouest pourrait prendre de longs mois.

    Le nouveau front ouvert par Vladimir Poutine laisse les Occidentaux en panne de stratégie. Jusqu'ici, ils s'inquiétaient d'une déstabilisation de l'Ukraine à ses frontières par des concentrations de troupes et dans sa moitié orientale par des minorités russes téléguidées. Pour la première fois, le Kremlin et son chef visent directement les intérêts économiques de l'Europe.

    Dans une stratégie de division, la cible numéro un pourrait être l'Allemagne, dont l'industrie absorbe à elle seule 40 milliards de mètres cubes, soit le tiers des livraisons totales de Gazprom à l'UE. Angela Merkel, ulcérée par l'annexion de la Crimée, a récemment fait pencher la balance en faveur de sanctions européennes, mêmes modestes. Vendredi, son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, s'affichait déjà plus nuancé: les Occidentaux, dit-il, ne devraient pas rendre «trop difficile» la situation de la Russie

    le figaro

  • #2
    dans la géopolitique tout est permis pour sauvegarder les intérêts de son pays , surtout quand on a des cartes à faire jouer pour faire pression , c'est la théorie des jeux
    Dernière modification par haddou, 14 avril 2014, 11h55.

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    • #3
      le jeu de poutin va pousser les européens à revoir leur stratégie energetique pour reduire au maximum leur dependance vis à vis de la russie.

      dans l'immédiat, la russie gagnera cette bataille mais l'avenir de la russie fournisseur principale en gaz sera incertain

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      • #4
        C'est le président russe qui a abattu son jeu jeudi soir dans une lettre à 18 grands clients européens du géant gazier Gazprom, dont l'Allemagne et la France. Faute du remboursement rapide par Kiev d'une dette gazière de 2,2 milliards de dollars, Vladimir Poutine agite le spectre d'une «mesure extrême»: couper tout ou partie de l'approvisionnement de l'Ukraine avec, dit-il, le risque pour les pays de l'UE de voir une partie de leur approvisionnement «siphonné au passage». Le président russe ajoutait vendredi «ne pas en avoir l'intention».

        les producteurs de gaz de schiste US s'en lèchent les babines , eux qui tablaient sur des retours sur investissement de 30-40 ans , Poutine ( de merde) est en train de les reduire à à 5-10 ans ....... les occidentaux , ne veulent pas rendre 'TROP DIFFICILE' la situation de la russie , ils veulent la mettre à genou .
        " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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        • #5
          On comprend la ruée des étrangers à Alger pour boutef même en période électorale et le report du projet du "printemps arabe"
          J'étais là...

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