Après les gardes communaux qui apportent leur soutien à Bouteflika et les retraités de l’ANP qui se démarquent de leurs camarades qui les avaient bruyamment engagés dans la polémique contre Bouteflika, c’est autour de l’ANP d’annoncer, ce lundi, la couleur avec un tintamarresque communiqué où elle avertit qu’elle assurera l’ordre et réprimera toute contestation de rue lors de la présidentielle. S’il est bien maladroit, l’armée n’étant mobilisée que dans des circonstances exceptionnelles, le communiqué a le mérite de répondre à ceux qui ont décidé d’appeler l’armée à sortir pour sauver la démocratie. La réponse vient de leur être donnée au delà de tout ce qu’ils pouvaient espérer. Etant déjà aux commandes, l’élection de Bouteflika s’annonce comme un coup d’Etat contre la nation.
Et pour expliquer à l’imprudent khalife qui veut être à la place du Khalife que ses choix sont limités, le conseil constitutionnel se rappelle, le même jour, au souvenir des Algériens pour expliquer aux contestataires éventuels des résultats - qui promettent d’être à la mesure du génie du candidat providentiel chanté par ses ouailles – les procédures à suivre en cas de litiges ; ce qui est une douloureuse recommandation pour un avocat.
Comme pour se convaincre d’une illusion longtemps couvée, la veille, Benflis déclarait à Rouiba que « la neutralité de l’armée est une réalité et nul n’a le droit de parler au nom de l’institution militaire » après avoir, une énième fois, invité les Algériens à défendre leur voix. La réponse n’a pas tardé.
Benflis a le choix de se taire ou de se s’adresser au conseil Constitutionnel !
Pris dans une tourmente où il faut menacer tout en respectant la règle du milieu, le concurrent de Bouteflika vient de connaître, ce 14 avril, une bien mauvaise journée. A l’animateur français Yves Calvi qui le pressait sur les ondes de la station RTL de dire s’il allait appelait à la révolte s’il constatait une fraude, Benflis hésita puis répliqua : « je ne me tairai pas mais je n’appellerai jamais à une révolte ». Cet aveu confirme une donnée que l’ancien chef du gouvernement a eu l’imprudence d’ignorer : celui qui veut réformer le système de l’intérieur est voué à deux éventualités : être broyé ou perdre son âme.
Comme l’avaient averti plusieurs de ses proches avant et après l’annonce de sa candidature, Benflis vivra, selon toute vraisemblance et pour la deuxième fois de sa vie politique, un calvaire le 17 avril après celui enduré en 2004. Et encore, à l’époque il avait la latitude de dénoncer la parole trahie de l’ANP dont le chef d’état major avait publiquement assuré que l’institution militaire ne soutiendra aucun candidat. Cet argument ne peut même pas être avancé aujourd’hui.
Benflis a encore 48 heures pour éviter l’humiliation : annoncer son retrait. Il le peut. Le voudra-t-il ?
Malek Yacini.
Et pour expliquer à l’imprudent khalife qui veut être à la place du Khalife que ses choix sont limités, le conseil constitutionnel se rappelle, le même jour, au souvenir des Algériens pour expliquer aux contestataires éventuels des résultats - qui promettent d’être à la mesure du génie du candidat providentiel chanté par ses ouailles – les procédures à suivre en cas de litiges ; ce qui est une douloureuse recommandation pour un avocat.
Comme pour se convaincre d’une illusion longtemps couvée, la veille, Benflis déclarait à Rouiba que « la neutralité de l’armée est une réalité et nul n’a le droit de parler au nom de l’institution militaire » après avoir, une énième fois, invité les Algériens à défendre leur voix. La réponse n’a pas tardé.
Benflis a le choix de se taire ou de se s’adresser au conseil Constitutionnel !
Pris dans une tourmente où il faut menacer tout en respectant la règle du milieu, le concurrent de Bouteflika vient de connaître, ce 14 avril, une bien mauvaise journée. A l’animateur français Yves Calvi qui le pressait sur les ondes de la station RTL de dire s’il allait appelait à la révolte s’il constatait une fraude, Benflis hésita puis répliqua : « je ne me tairai pas mais je n’appellerai jamais à une révolte ». Cet aveu confirme une donnée que l’ancien chef du gouvernement a eu l’imprudence d’ignorer : celui qui veut réformer le système de l’intérieur est voué à deux éventualités : être broyé ou perdre son âme.
Comme l’avaient averti plusieurs de ses proches avant et après l’annonce de sa candidature, Benflis vivra, selon toute vraisemblance et pour la deuxième fois de sa vie politique, un calvaire le 17 avril après celui enduré en 2004. Et encore, à l’époque il avait la latitude de dénoncer la parole trahie de l’ANP dont le chef d’état major avait publiquement assuré que l’institution militaire ne soutiendra aucun candidat. Cet argument ne peut même pas être avancé aujourd’hui.
Benflis a encore 48 heures pour éviter l’humiliation : annoncer son retrait. Il le peut. Le voudra-t-il ?
Malek Yacini.
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