Nous sommes à moins d’une semaine de la réunion du Conseil de Sécurité qui décidera du renouvellement du mandat de la Minurso, et les mouvements ont déjà commencé. Pour la question des droits de l’Homme, et contrairement à l’an passé, l’ONU insiste timidement, et le Maroc répond vigoureusement. Ça change un peu…
Jeudi dernier, dans son rapport adressé au Conseil de Sécurité, le Secrétaire général Ban Ki-moon a insisté sur la nécessité de surveiller le respect des droits de l’Homme, affirmant que « l’objectif final reste néanmoins une surveillance durable, indépendante et impartiale des droits de l’Homme, couvrant à la fois le territoire et les camps” de réfugiés de Tindouf. C’est le moins… Le plus est que le même Secrétaire général a salué les efforts du Maroc dans sa coopération avec l’ONU à travers l’accueil qui a été fait aux différentes rapporteurs des Nations-Unies, et a noté avec « satisfaction » les mesures prises par Rabat pour améliorer l’efficacité du Conseil national des droits de l’Homme.
Le SG, tout en recommandant un renouvellement de la Minurso, en la renforçant de 15 observtaurs militaires, a mis en garde contre une exploitation inéquitable des ressources naturelles du Sahara, phosphates et potentiellement du gaz offshore.
Réponse du Maroc, en deux temps. D’abord, c’est la ministre déléguée aux Affaires étrangères, Mbarka Bouaida qui a appelé le Conseil à se consacrer à l’essentiel et dépasser le secondaire, insistant sur le fait que le Maroc est en droit de voir des efforts en matière de droits de l’Homme reconnus et salués.
Et puis, dans un second temps, le Roi appelle Ban Ki-moon au téléphone et lui répond directement, attirant son attention sur « l’impératif de préserver les paramètres de la négociation tels qu’ils sont définis par le Conseil de Sécurité, de sauvegarder le cadre et les modalités actuels de l’implication de l’ONU et d’éviter les approches partiales, et les options périlleuses. Tout écart de cette voie serait fatal pour le processus en cours et porteur de danger pour toute l’implication de l’ONU dans le dossier ».
On sent une plus grande assurance du Maroc à l’égard de l’ONU, qui tranche avec le climat tendu de l’année passée, quand les Etats-Unis avaient proposé un projet de résolution incluant les droits de l’Homme dans le mandat de la Minurso. Mohammed VI rappelle aussi suavement « les actions soutenues et les initiatives louables (du Roi) en faveur de la stabilité et du développement du continent africain ».
Décodage : le Roi dit à l’ONU « ne m’embêtez plus, je vous prie, avec des questions secondaires qui sortent du cadre initial de négociation. En faisant cela, vous remettez tout en cause, dangereusement, et vous nous poussez à vous pousser dehors. Le Sahara est à nous, et notre action en Afrique le confirme et le sécurise. Merci de le comprendre et d’en tenir compte ».
panorapost
Jeudi dernier, dans son rapport adressé au Conseil de Sécurité, le Secrétaire général Ban Ki-moon a insisté sur la nécessité de surveiller le respect des droits de l’Homme, affirmant que « l’objectif final reste néanmoins une surveillance durable, indépendante et impartiale des droits de l’Homme, couvrant à la fois le territoire et les camps” de réfugiés de Tindouf. C’est le moins… Le plus est que le même Secrétaire général a salué les efforts du Maroc dans sa coopération avec l’ONU à travers l’accueil qui a été fait aux différentes rapporteurs des Nations-Unies, et a noté avec « satisfaction » les mesures prises par Rabat pour améliorer l’efficacité du Conseil national des droits de l’Homme.
Le SG, tout en recommandant un renouvellement de la Minurso, en la renforçant de 15 observtaurs militaires, a mis en garde contre une exploitation inéquitable des ressources naturelles du Sahara, phosphates et potentiellement du gaz offshore.
Réponse du Maroc, en deux temps. D’abord, c’est la ministre déléguée aux Affaires étrangères, Mbarka Bouaida qui a appelé le Conseil à se consacrer à l’essentiel et dépasser le secondaire, insistant sur le fait que le Maroc est en droit de voir des efforts en matière de droits de l’Homme reconnus et salués.
Et puis, dans un second temps, le Roi appelle Ban Ki-moon au téléphone et lui répond directement, attirant son attention sur « l’impératif de préserver les paramètres de la négociation tels qu’ils sont définis par le Conseil de Sécurité, de sauvegarder le cadre et les modalités actuels de l’implication de l’ONU et d’éviter les approches partiales, et les options périlleuses. Tout écart de cette voie serait fatal pour le processus en cours et porteur de danger pour toute l’implication de l’ONU dans le dossier ».
On sent une plus grande assurance du Maroc à l’égard de l’ONU, qui tranche avec le climat tendu de l’année passée, quand les Etats-Unis avaient proposé un projet de résolution incluant les droits de l’Homme dans le mandat de la Minurso. Mohammed VI rappelle aussi suavement « les actions soutenues et les initiatives louables (du Roi) en faveur de la stabilité et du développement du continent africain ».
Décodage : le Roi dit à l’ONU « ne m’embêtez plus, je vous prie, avec des questions secondaires qui sortent du cadre initial de négociation. En faisant cela, vous remettez tout en cause, dangereusement, et vous nous poussez à vous pousser dehors. Le Sahara est à nous, et notre action en Afrique le confirme et le sécurise. Merci de le comprendre et d’en tenir compte ».
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