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''Si la fraude gagne la présidentielle, je n'accepterai pas le scrutin", affirme Ali Benflis

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  • ''Si la fraude gagne la présidentielle, je n'accepterai pas le scrutin", affirme Ali Benflis

    Par Romain Rosso, publié le 15/04/2014 à 11:57

    Le rival d'Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle du 17 avril a reçu L'Express dans son bureau de campagne, à Alger. Il affirme avoir mis en place des scrutateurs dans tout le pays pour empêcher le trucage des résultats.



    La fraude sera-t-elle le grand vainqueur de l'élection présidentielle algérienne ? La polémique resurgit à chaque scrutin. Un wali (préfet) d'Oran vient d'ailleurs de confesser qu'il avait truqué les élections par le passé, "pour l'intérêt supérieur du pays". Comme il fallait s'y attendre, le sujet envenime la fin de campagne - officiellement close le 13 avril - entre les deux principaux rivaux : Abdelaziz Bouteflika, le président sortant, qui brigue un quatrième mandat malgré un état de santé chancelant, et l'ancien Premier ministre Ali Benflis. Mais les choses pourraient changer, veut croire ce dernier, qui dit en avoir été victime en 2004, lors de sa première candidature. Il avait alors recueilli 6% des voix.


    "Si la fraude est massive, les Algériens, cette fois, le verront", confie le candidat à L'Express, à trois jours du scrutin, dans son bureau de campagne, sur les hauteurs d'Alger. Afin de l'empêcher, il affirme avoir mis en place un dispositif inédit de "surveillance" comprenant 60 000 scrutateurs, un par bureau de vote. Ces derniers devront collecter le procès-verbal des résultats et l'envoyer aussitôt au QG du candidat. Pour la première fois, affirme son équipe, le ministère de l'Intérieur ne sera pas le seul à centraliser l'intégralité des suffrages exprimés. Un proche l'assure : "Le camp Bouteflika panique à cette idée."
    La fraude "haram"

    Il en veut pour preuve la déclaration du président sortant, le 12 avril, accusant Benflis de se livrer à du "terrorisme à travers la télévision". Trois jours plus tôt, ce dernier s'était adressé aux walis en les prévenant que la fraude était "haram" (illégale). Un propos aussitôt exploité par Bouteflika, alors qu'il recevait le ministre espagnol des Affaires étrangères. La séquence a été diffusée par la télévision d'Etat.

    Je suis pour une alternance tranquille. Je suis un pacifiste

    Dans son bureau, Benflis réplique: "Le président a voulu internationaliser un conflit interne, alors qu'il ne s'est pas une seule fois adressé à la population durant la campagne, tempête-t-il. Pour quelqu'un qui se prétend nationaliste et patriote, s'en plaindre à un ministre d'un pays voisin et ami, c'est du jamais-vu. Il pense faire pitié, alors que les Algériens sont dégoûtés. Pour moi, c'est du pain béni."

    Ali Benflis a parcouru les 48 préfectures du pays - "ce qu'aucun autre candidat n'a fait". Des "millions de gens" le soutiennent, estime-t-il, laissant entendre que les vents lui seraient favorables. "Si la fraude gagne, je n'accepterai pas le scrutin", ajoute-t-il, sans préciser quel serait son plan de riposte. Les deux rivaux pourraient-ils, alors, se proclamer tous deux victorieux au lendemain du scrutin, au risque de plonger l'Algérie dans la crise? Benflis, en tout cas, réfute avoir jamais appelé à contester les résultats dans la rue: "Je suis pour une alternance tranquille. Je suis un pacifiste. Je ne veux pas plonger le pays dans l'inconnu. C'est un régime finissant, qui ne finira peut-être pas le 17 avril. Mais il agonise. C'est une certitude."

    En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/mon...1b2hOPGs5zA.99

  • #2
    Il est plus moins claire que Benflis et ses partisans sortiront le lendemain des élections pour dénoncer la fraude. Ceux qui sont pour le boycotte, cad ceux qui veulent un vrais changement et pas l'illusion d'un changement seront alors contraint de se "taire" après les élections, autrement ils seront considérés comme des pro-Benflis .... au final Benflis aura servi à diviser l'opposition.

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