Annonce

Réduire
Aucune annonce.

A l'approche du scrutin, la presse est priée de se taire

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • A l'approche du scrutin, la presse est priée de se taire

    Fermetures de chaînes de télévision, arrêt des publicités des entreprises publiques, arrestations... le pouvoir algérien verrouille les médias. De notre envoyée spéciale.

    Dans le centre d'Alger, les kiosques débordent de journaux francophones et arabophones. Il n'est pas rare de voir les Algérois les acheter par paquet de trois. Pourtant, la presse algérienne est loin d'aller bien. Avec ses habitudes de frondes, de critiques et de relative liberté d'expression, elle ne goûte guère l'offensive des autorités pour lui limiter la parole à quelques jours du scrutin présidentielle qui doit avoir lieu le 17 avril. Dernière attaque en date, le quotidien "Algérie News" a été privé par l'Agence nationale d'édition et de publicité (Anep) de la publicité des administrations et des entreprises publiques, en représailles selon son rédacteur en chef, Massinissa Boudaoud, pour son opposition au quatrième mandat du président sortant Abdelaziz Bouteflika. Dans un communiqué, le directeur du journal, H'mida Ayachi, affirme que "le pouvoir passe brutalement à l'action pour étouffer toute voix discordante qui ne chante pas les louanges d'un quatrième mandat au profit d'un président impotent".
    Cette décision intervient alors que l'ONG Amnesty International a dénoncé dimanche 14 avril de graves atteintes à la liberté d'expression dans un pays qui figure au 121ème rang sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse en 2014. "Les restrictions croissantes à la liberté d'expression imposées en cette période préélectorale en Algérie font apparaître des failles choquantes dans le bilan global des droits humains dans le pays", souligne l'ONG qui rappelle que l'état d'urgence a pourtant été levé en 2011.

    Pressions financières

    Quelques jours avant, Hocine Lamriben, journaliste au quotidien "El Watan", interrogé à Alger affirmait : "Il y a plus de 100 quotidiens algériens, la plupart vivent de la publicité qu'autorise l'Anep. Celle-ci est un instrument de chantage pour les nombreux journaux qui sont critiques." La publicité privée quant à elle, provient souvent d'entreprises proches des cercles politiques du pays, selon Reporter sans frontières (RSF).

    Les sites internet sont pour le moment épargnés, et pour cause : ils ne peuvent tout simplement pas obtenir de publicités provenant d'entreprises publiques. "Les méthodes de pression ont changé ces dernières années. Cela ne passe plus par des menaces ou des poursuites judiciaire mais par la loi", explique Lounès Guemache, rédacteur en chef du site "TSA"."L'ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a fait adopter il y a deux ans une circulaire qui interdit aux entreprises publiques de faire de la publicité sur les sites internet. Nous sommes directement ciblés, alors que certaines entreprise publiques, dans les télécommunications notamment, aimeraient investir le numérique. Cela nous prive d'une manne financière importante. C'est fait exprès pour freiner notre développement."

    Fermeture de chaînes privées

    Les chaînes de télévision privées ont été parmi les premières cibles à être violemment mises à l'écart. Le mois dernier, les forces de sécurité ont effectué une perquisition à Al Atlas TV après qu'elle a couvert les manifestations de la société civile, notamment celles du mouvement Barakat, montrant les méthodes répressives des autorités, et l'arrestation brutale des manifestants. Elle avait également donné la parole à des citoyens critiques. La chaîne a été forcée de suspendre ses activités et a été interdite d'antenne le 12 mars. Les autorités n'ont donné aucune explication. Dans sa dernière enquête RSF, précise que la campagne électorale a été couverte par "quatre chaînes d'Etat et certaines chaînes de droit étrangers à la soldes des services de renseignements".

    L'affaire Djamel Ghanem avait également suscité l'indignation. Caricaturiste au quotidien "La Voix de l'Oranie", il a été accusé "d'outrage au président de la République" pour une caricature jamais publiée. Par ailleurs, de nombreux journalistes étrangers ont eu d'énormes difficultés à obtenir leurs visas. Quant aux journalistes algériens couvrant les manifestations anti-Bouteflika, ils ont été chahutés à plusieurs reprises par les forces de l'ordre.
    "On ne sait pas sur quoi se basent les autorités pour fermer une chaîne ou pour attaquer un journaliste car d'un côté ils font dans la répression pour pas grand-chose et de l'autre nous avons des caricaturistes, comme Dilem, qui sortent des dessins tous les jours sans être inquiétés", s'étonne Lounès Guemache. "Des journaux publient des informations gênantes pour le pouvoir sans qu'il ne se passe rien. TSA a publié l'interview du secrétaire général du FLN qui s'attaquait au général Toufik, puissant directeur des services de renseignements. C'était inimaginable, il y a un an".

    Un pluralisme en trompe-l'oeil

    Le gouvernement avait pourtant voulu se donner une figure de bonne élève. En 2011, l'Algérie ouvre le champ audiovisuel et autorise les entrepreneurs à créer leur propre média. "Ce fût une ouverture en trompe-l'œil", affirme Mohamed Chafik Mesbah, ancien officier des services de renseignements. "Par exemple, la chaîne Dzaïr TV appartient à Ali Haddad, la figure emblématique de ce que j'appelle un baltagui, un prédateur de l'économie et un arriviste proche du cercle présidentiel. Selon moi, même la presse écrite dite indépendante, a des lignes rouges qu'elles ne dépassent jamais. Aucun titre n'a à ce jour véritablement enquêté sur les affaires de corruption qui rôdent autour du frère du chef de l'Etat, Saïd Bouteflika." Selon un rapport des Nations unies publié en juin 2012, moins de six journaux sont réellement indépendants en Algérie. Et là encore, ils sont tributaires des imprimeries et des réseaux de diffusion contrôlés par l'Etat.

    Difficultés d'accès à l'information

    Mais si les enquêtes sont difficiles à mener, la difficulté rencontrée par les journalistes pour accéder à l'information n'y est pas pour rien. Si les services de communication se sont légèrement améliorés, ils restent limités. "Des efforts ont été faits dans certains ministères", nuance Lounès Guemache. "Auparavant, par exemple, nous avions accès à aucune information concernant la lutte contre le terrorisme. Nous avions des chiffres sur le nombre de terroristes tués, mais jamais confirmés, jamais démentis par le ministère de la Défense. Depuis deux mois, nous recevons des communiqués. L'information arrive pour tout le monde et aucun journal n'est privilégié au détriment des autres."

    Lounès Guemache évoque surtout l'impossibilité de se procurer des documents probants notamment dans les affaires de corruption. "Soit on accepte des informations qui ne sont pas vérifiables car nous n'avons pas de documents, soit nous avons accès qu'aux enquêtes préliminaires. Or pour l'instant aucune enquête sur la corruption n'a abouti en Algérie."

    Sarah Diffalah à Alger, Le Nouvel Observateur, Publié le 15-04-2014 à 15h22

  • #2
    Ce pouvoir a absolument tout compris. Il a compris toutes les failles du système républicain et du monde dans lequel on vit.


    "Quelques jours avant, Hocine Lamriben, journaliste au quotidien "El Watan", interrogé à Alger affirmait : "Il y a plus de 100 quotidiens algériens, la plupart vivent de la publicité qu'autorise l'Anep. Celle-ci est un instrument de chantage pour les nombreux journaux qui sont critiques." La publicité privée quant à elle, provient souvent d'entreprises proches des cercles politiques du pays, selon Reporter sans frontières (RSF)."

    Privé ou publique, tout est sous contrôle de l'état. Si quelqu'un te paie pour mettre sa publicité et bah, tu n'as pas le droit de le critiquer. On a bien vu avec le cas Nicolas Anelka, où le sponsor de West Bromwish a quitté le club après la quenelle d'Anelka, histoire de mettre la pression sur le club. C'est idem dans le monde entier. Les plus grands groupes publicitaire sont américains.
    Dernière modification par Louny, 15 avril 2014, 16h46.

    Commentaire


    • #3
      les jeux sont déjà fait, les autorités n'ont pas prevu la date un 2 eme tour bouteflika alais le candidat fantôme.. apres Toufik , Bouteflika prends le relais des homme invisible..

      Commentaire


      • #4
        les jeux sont déjà fait, les autorités n'ont pas prevu la date un 2 eme tour bouteflika alais le candidat fantôme.. apres Toufik , Bouteflika prends le relais des homme invisible..
        au moins chez nous nous avons le mérite de nous battre contre un régime qui fait tout pour se maintenir. 4 siècle que les alaouites vous écrasent, qans qu'il aient les moyens financier ou policier pour. alors tu ferais mieux de la fermer.

        Commentaire


        • #5
          Code HTML:
          au moins chez nous nous avons le mérite de nous battre contre un régime


          depuis quand vous vous battez contre l humiliation de Toufik le criminelle invisible, le rab ed ezzair , qui a massacrer sa propre population, sans indignation, gallek nous nous battons
          Toufik Bouteflika 2 fantômes a moitié mort.. plus humiliant que ca tu meurt.. et surtout ne me parle pas de nif..
          c'est quand la date du 2eme tour

          Commentaire


          • #6
            c'est quand la date du 2eme tour
            Toi, c'est quand le premier tour ?

            Un Marocain qui parle de nif.

            Commentaire


            • #7
              depuis quand vous vous battez contre l humiliation de Toufik le criminelle invisible, le rab ed ezzair , qui a massacrer sa propre population, sans indignation, gallek nous nous battons
              Toufik Bouteflika 2 fantômes a moitié mort.. plus humiliant que ca tu meurt.. et surtout ne me parle pas de nif..
              c'est quand la date du 2eme tour
              s'il a massacré comme tu le crois, c'est que le peuple s'est battu et continu de se battre, après le massacre ils ont dépensé des milliards pour acheter la paix sociale, sans succès.
              chez toi ils n'ont même pas besoin de massacrer ou de dépenser (dépenser quoi? lekhwa?) tout le monde se soumet à moulakoum M6 (3ach sidna) ... 100 milliards $ de PIB après 4 siècles de gouvernance seuls les marocains sont capables de l'accepter avec le sourire et l'espoir ... a7chem chwiya

              Commentaire


              • #8
                Louny
                Toi, c'est quand le premier tour ?
                ils attendent leur tour. jamais la3bou

                Commentaire


                • #9
                  ils attendent leur tour. jamais la3bou
                  Allah ghaleb. Je comprends qu'un Français se moque mais pas un Marocain.

                  Essaie de faire un chaîne anti-M6 au Maroc est on verra.

                  Commentaire


                  • #10
                    Essaie de faire un chaîne anti-M6 au Maroc est on verra.
                    une chaine? c'est trop demander. une phrase, un article ...

                    Commentaire


                    • #11
                      une chaine? c'est trop demander. une phrase, un article ...
                      Et oui, c'est ça l'arnaque. C'est comme Al Jazeera qui attaque tout sauf le Qatar. Manifestations au Qatar, personne ne dit rien. Demande une accréditation pour aller voir ce qu'il se passe au Qatar, tu verras la réponse.

                      Lui peut venir chez toi et t'attaquer mais pas toi. C'est pour ça que je déteste ce système républicain de bisounours. Carnaval. Ce système repose sur le fait que les autres sont des gentils et qu'ils ne vont pas essayer de t'attaquer. Mon œil, c'est une aubaine pour eux. C'est comme si tu laissais ta porte ouverte puis tu te plaignais d'un cambriolage.
                      Dernière modification par Louny, 15 avril 2014, 18h25.

                      Commentaire


                      • #12
                        Code HTML:
                        tout le monde se soumet à moulakoum
                        le vrai moulakoum c'est le rab edezzair, il sait comment y faire pour apprivoiser son peuple.. depuis quand le peuple c'est battu? jamais, pas de manif pas d'indignation walou.. que des humliations.

                        aucune date est prevu pour le 2eme tour ?

                        Commentaire


                        • #13
                          le vrai moulakoum c'est le rab edezzair, il sait comment y faire pour apprivoiser son peuple.. depuis quand le peuple c'est battu? jamais, pas de manif pas d'indignation walou.. que des humliations.
                          on emmerde toufik et bouteflika.
                          nous avons l'excuse de la sanglante guerre civile et les milliards dépensés pour acheter la paix sociale. et malgré tout ça les révoltes n'ont jamais cessé. chez toi 4 siecles d’obscurantisme de perte de territoires, d'extrême pauvreté. 1OO milliards $ de PIB incluant le marché parallèle. malgré tout cela la quasi totalité de la population ne jure que par moulakoum ... je suis certain qu'a chaque fois que je prononce son nom tu dis 3ach sidna.

                          mohamed 6 ... 3ach sidna

                          aucune date est prevu pour le 2eme tour ?
                          t'es vraiment débile. une semaine après comme le prévoit la loi



                          mohamed 6 ... 3ach sidna

                          Dernière modification par absent, 15 avril 2014, 18h48.

                          Commentaire

                          Chargement...
                          X