Panique en Europe ! L’escalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine, pays par lequel transite l’essentiel du gaz russe vendu à l’Europe, a poussé les Européens à la recherche de nouvelles sources de substitution aux approvisionnements russes.
Les Européens s’apprêtent à valser au rythme des visites diplomatiques qui les conduiront à Alger, à même de convaincre les autorités du pays à fournir plus de gaz à destination du Vieux Continent. Seule contrainte pour le moment ; l’élection présidentielle.
C’est-à-dire que l’agenda politique actuel des responsables algériens s’avère inapproprié pour débattre des échanges commerciaux avec l’Algérie. Cependant, le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel García-Margallo, n’a pas jugé nécessaire d’attendre les résultats des prochaines joutes pour remettre au centre des débats les relations politiques et économiques avec l’Algérie, lors de son escale faite ce week-end à Alger. Lors de son entretien avec le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, le ministre espagnol n’a pas usé de son langage diplomatique pour expliquer que la crise en Ukraine a ouvert les yeux aux Européens sur le degré de leur dépendance énergétique de Moscou. Le diplomate espagnol est venu faire de l’œil aux Algériens. D’ailleurs, sur fond de tension entre l’Europe et la Russie au sujet de la crise ukrainienne, José Manuel García-Margallo n’est pas allé par quatre chemins pour dire que, pour les Européens, l’Algérie est une des alternatives au gaz russe.
L’Espagne importe depuis l’Algérie la moitié de ce qu’elle consomme en besoins gaziers. Le Royaume ibérique entend doubler ses importations depuis l’Algérie pour pouvoir alimenter ses six plateformes GNL pour une capacité oscillant entre 50 et 60 milliards de mètres cubes, soit près de la moitié de ce que l’UE achète à la Russie. Les autres pays de la zone euro travaillent à même d’améliorer les connexions avec l’Espagne afin de pouvoir s’approvisionner en gaz algérien depuis l’Espagne, étant donné que ce pays est directement connecté à l’Algérie à travers le gazoduc Medgaz.
Eu égard au coût de sa facture énergétique, l’Espagne est le premier client de l’Algérie avec, au compteur, des importations de 9,2 milliards d’euros en 2013, contre des exportations évaluées, en valeur, à 3,9 milliards d’euros. En attendant que les connexions avec l’Espagne soient améliorées, les Européens se tournent vers le Sud, essentiellement vers l’Algérie. La forte dépendance de l’Europe du gaz russe inquiète sérieusement les autorités de l’Union européenne.
Le président russe Vladimir Poutine a menacé jeudi quant à l’approvisionnement du continent en gaz si les Européens se mettent à réfléchir à de nouvelles sanctions contre son pays. 25% du gaz russe acheminé vers l’Europe transite par l’Ukraine. Le gaz russe transitant par l’Ukraine alimente essentiellement l’Autriche à hauteur de 60%, assure 37% des besoins de l’Allemagne en gaz, alors que 100% du gaz consommé par les pays baltes est russe.n
reporters.dz
Les Européens s’apprêtent à valser au rythme des visites diplomatiques qui les conduiront à Alger, à même de convaincre les autorités du pays à fournir plus de gaz à destination du Vieux Continent. Seule contrainte pour le moment ; l’élection présidentielle.
C’est-à-dire que l’agenda politique actuel des responsables algériens s’avère inapproprié pour débattre des échanges commerciaux avec l’Algérie. Cependant, le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel García-Margallo, n’a pas jugé nécessaire d’attendre les résultats des prochaines joutes pour remettre au centre des débats les relations politiques et économiques avec l’Algérie, lors de son escale faite ce week-end à Alger. Lors de son entretien avec le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, le ministre espagnol n’a pas usé de son langage diplomatique pour expliquer que la crise en Ukraine a ouvert les yeux aux Européens sur le degré de leur dépendance énergétique de Moscou. Le diplomate espagnol est venu faire de l’œil aux Algériens. D’ailleurs, sur fond de tension entre l’Europe et la Russie au sujet de la crise ukrainienne, José Manuel García-Margallo n’est pas allé par quatre chemins pour dire que, pour les Européens, l’Algérie est une des alternatives au gaz russe.
L’Espagne importe depuis l’Algérie la moitié de ce qu’elle consomme en besoins gaziers. Le Royaume ibérique entend doubler ses importations depuis l’Algérie pour pouvoir alimenter ses six plateformes GNL pour une capacité oscillant entre 50 et 60 milliards de mètres cubes, soit près de la moitié de ce que l’UE achète à la Russie. Les autres pays de la zone euro travaillent à même d’améliorer les connexions avec l’Espagne afin de pouvoir s’approvisionner en gaz algérien depuis l’Espagne, étant donné que ce pays est directement connecté à l’Algérie à travers le gazoduc Medgaz.
Eu égard au coût de sa facture énergétique, l’Espagne est le premier client de l’Algérie avec, au compteur, des importations de 9,2 milliards d’euros en 2013, contre des exportations évaluées, en valeur, à 3,9 milliards d’euros. En attendant que les connexions avec l’Espagne soient améliorées, les Européens se tournent vers le Sud, essentiellement vers l’Algérie. La forte dépendance de l’Europe du gaz russe inquiète sérieusement les autorités de l’Union européenne.
Le président russe Vladimir Poutine a menacé jeudi quant à l’approvisionnement du continent en gaz si les Européens se mettent à réfléchir à de nouvelles sanctions contre son pays. 25% du gaz russe acheminé vers l’Europe transite par l’Ukraine. Le gaz russe transitant par l’Ukraine alimente essentiellement l’Autriche à hauteur de 60%, assure 37% des besoins de l’Allemagne en gaz, alors que 100% du gaz consommé par les pays baltes est russe.n
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