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L’Iran semble bien décidé à tirer profit du contexte de crise en Ukraine pour s’offrir une place de choix sur le marché mondial du gaz, au moment où l’Europe nourrit les pires angoisses pour sa sécurité énergétique.
De fait, en dépit de ses démêlés avec l’Occident sur le dossier du nucléaire, mais aussi de ses relations privilégiées avec la Russie, l’Iran, à l’inverse de l’Algérie, n’hésite pas à faire de l’œil au vieux continent, en lui proposant ses services en tant que fournisseur gazier «fiable, sûr et de long terme». L’Iran peut être un fournisseur «fiable, sûr et de long terme» en gaz naturel pour l’Europe, a ainsi fait valoir le ministre iranien de l’Industrie, Mohammad Reza Nematzadeh, dans un entretien publié hier en Allemagne et repris par l’AFP. «A l’avenir, nous voulons jouer un rôle important sur le marché mondial du gaz», a déclaré le ministre iranien au quotidien allemand Handelsblatt, tout en se gardant, très diplomatiquement, de titiller l’allié russe.
«Nous ne voulons pas faire de concurrence à la Russie», a-t-il soutenu en ce sens, avant d’ajouter que son pays cherche surtout à prendre part à la satisfaction des besoins de l’Europe en gaz, qui sont, selon lui, «de plus en plus importants». «Nous avons les réserves énergétiques et nous avons les plans pour une telle coopération», a-t-il encore lancé à l’adresse des Européens, qui craignent actuellement d’avoir, à nouveau, à faire les frais de leur forte dépendance énergétique envers la Russie, comme cela s’est passé en 2006 et 2009, lorsque les Russes, en litige avec l’Ukraine, avaient décidé de fermer leurs vannes.
Depuis le début de la crise en Ukraine, les craintes sur l’approvisionnement en gaz n’ont cessé, d’où l’attitude hésitante de l’Europe à prendre des sanctions plus sévères contre Moscou. Dans une récente déclaration, reprise par l’AFP, le ministre allemand de l’Economie, Sigmar Gabriel, n’a pas hésité à souligner qu’il n’y a actuellement «pas d’alternative raisonnable» au gaz en provenance de Russie pour l’approvisionnement énergétique de l’Europe. «Beaucoup font comme s’il y avait nombre d’alternatives au gaz en provenance de la Russie, mais ce n’est pas le cas», a-t-il affirmé.
En cas de conflit avec la Russie, faut-il souligner, bon nombre de pays européens risquent de se voir confrontés à de graves ruptures d’approvisionnement. Le gaz russe représente, en effet, 17% de la consommation française, tandis que l’Allemagne importe, elle, quelque 35% de son gaz naturel de Russie. D’autres pays d’Europe de l’Est en dépendent, pour leur part, parfois jusqu’à 100%. Les événements en Ukraine, a déclaré récemment la chancelière allemande, Angela Merkel, vont conduire à «une nouvelle manière de voir la politique énergétique» en Europe. L’Iran affiche déjà son ambition d’y grignoter quelques nouvelles parts de
marché.
El watan
De fait, en dépit de ses démêlés avec l’Occident sur le dossier du nucléaire, mais aussi de ses relations privilégiées avec la Russie, l’Iran, à l’inverse de l’Algérie, n’hésite pas à faire de l’œil au vieux continent, en lui proposant ses services en tant que fournisseur gazier «fiable, sûr et de long terme». L’Iran peut être un fournisseur «fiable, sûr et de long terme» en gaz naturel pour l’Europe, a ainsi fait valoir le ministre iranien de l’Industrie, Mohammad Reza Nematzadeh, dans un entretien publié hier en Allemagne et repris par l’AFP. «A l’avenir, nous voulons jouer un rôle important sur le marché mondial du gaz», a déclaré le ministre iranien au quotidien allemand Handelsblatt, tout en se gardant, très diplomatiquement, de titiller l’allié russe.
«Nous ne voulons pas faire de concurrence à la Russie», a-t-il soutenu en ce sens, avant d’ajouter que son pays cherche surtout à prendre part à la satisfaction des besoins de l’Europe en gaz, qui sont, selon lui, «de plus en plus importants». «Nous avons les réserves énergétiques et nous avons les plans pour une telle coopération», a-t-il encore lancé à l’adresse des Européens, qui craignent actuellement d’avoir, à nouveau, à faire les frais de leur forte dépendance énergétique envers la Russie, comme cela s’est passé en 2006 et 2009, lorsque les Russes, en litige avec l’Ukraine, avaient décidé de fermer leurs vannes.
Depuis le début de la crise en Ukraine, les craintes sur l’approvisionnement en gaz n’ont cessé, d’où l’attitude hésitante de l’Europe à prendre des sanctions plus sévères contre Moscou. Dans une récente déclaration, reprise par l’AFP, le ministre allemand de l’Economie, Sigmar Gabriel, n’a pas hésité à souligner qu’il n’y a actuellement «pas d’alternative raisonnable» au gaz en provenance de Russie pour l’approvisionnement énergétique de l’Europe. «Beaucoup font comme s’il y avait nombre d’alternatives au gaz en provenance de la Russie, mais ce n’est pas le cas», a-t-il affirmé.
En cas de conflit avec la Russie, faut-il souligner, bon nombre de pays européens risquent de se voir confrontés à de graves ruptures d’approvisionnement. Le gaz russe représente, en effet, 17% de la consommation française, tandis que l’Allemagne importe, elle, quelque 35% de son gaz naturel de Russie. D’autres pays d’Europe de l’Est en dépendent, pour leur part, parfois jusqu’à 100%. Les événements en Ukraine, a déclaré récemment la chancelière allemande, Angela Merkel, vont conduire à «une nouvelle manière de voir la politique énergétique» en Europe. L’Iran affiche déjà son ambition d’y grignoter quelques nouvelles parts de
marché.
El watan