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Les économistes français aussi se délocalisent. Il est significatif que le Cercle des économistes, présidé par Jean-Hervé Lorenzi, artisan des très courues Rencontres d'Aix-en-Provence, ait choisi l'Afrique comme thème de ses réflexions et Casablanca comme ville d'accueil de sa première édition hors des frontières nationales. Il n'est pas anodin non plus qu'un grand cabinet d'avocats parisien (Jeantet) figure parmi ses principaux sponsors. Les cabinets d'avocats français sont de plus en plus nombreux à visser leur plaque au Maroc, afin d'accompagner leurs clients désireux de se lancer aux trousses de la croissance africaine : « Les cabinets d'avocats français utilisent de plus en plus le Maroc comme un hub pour leur expansion en Afrique », souligne Patrick Bignon, conseiller en stratégie des professions juridiques.
Un centre d'attraction
L'Afrique était un repoussoir, elle est devenue un centre d'attraction pour les grands groupes, prêts à servir les besoins des presque 100 millions de membres de sa nouvelle classe moyenne, même si Lionel Zinsou, le patron de PAI, regrette avec l'économiste Christian de Boissieu que les PME n'aient pas encore saisi l'importance de ce marché. Avec les années 2000, voilà en effet le continent entré, après quarante ans de stagnation dans un cycle de croissance ininterrompue de 5 % en moyenne annuelle. Le Maroc veut en profiter pour consolider son industrie. Son nouveau ministre, le charismatique Moulay Hafid Elalamy, on l'appelle le « Bolloré africain », se bat sur tous les fronts pour améliorer l'environnement du business : règlements, financement, formation .« Il y a trois ans, l'Afrique était un continent mort, aujourd'hui, ce n'est sans doute pas l'avenir du monde, c'est un des avenirs du monde. »
Le ministre de Mohamed VI veut faire passer son pays dans le club des émergents d'ici à 2020 et créer 500.000 emplois. Il compte sur l'évolution du coût de la main-d'oeuvre chinoise, sur le point de devenir plus chère que la marocaine. « Sachant que la Chine va délocaliser 85 millions d'emplois, si nous en récupérions 1 % ! » Lionel Zinsou, docteur « ès Afrique », est, lui, ravi de voir que l'Afrique se prend en main, que les sociétés africaines fleurissent, que Royal Air Maroc multiplie les liaisons interafricaines. Toutes les banques marocaines achètent des réseaux en Afrique subsaharienne. Ce continent, qui était vide, à peine plus de 200 millions d'habitants dans les années 1950, en comptera 2,5 milliards d'ici à 2050, « on voit mal comment, avec plus de 25 % de la population active du monde, il ne deviendrait pas, à son tour, son atelier », conclut Lionel Zinsou.
les échos
Un centre d'attraction
L'Afrique était un repoussoir, elle est devenue un centre d'attraction pour les grands groupes, prêts à servir les besoins des presque 100 millions de membres de sa nouvelle classe moyenne, même si Lionel Zinsou, le patron de PAI, regrette avec l'économiste Christian de Boissieu que les PME n'aient pas encore saisi l'importance de ce marché. Avec les années 2000, voilà en effet le continent entré, après quarante ans de stagnation dans un cycle de croissance ininterrompue de 5 % en moyenne annuelle. Le Maroc veut en profiter pour consolider son industrie. Son nouveau ministre, le charismatique Moulay Hafid Elalamy, on l'appelle le « Bolloré africain », se bat sur tous les fronts pour améliorer l'environnement du business : règlements, financement, formation .« Il y a trois ans, l'Afrique était un continent mort, aujourd'hui, ce n'est sans doute pas l'avenir du monde, c'est un des avenirs du monde. »
Le ministre de Mohamed VI veut faire passer son pays dans le club des émergents d'ici à 2020 et créer 500.000 emplois. Il compte sur l'évolution du coût de la main-d'oeuvre chinoise, sur le point de devenir plus chère que la marocaine. « Sachant que la Chine va délocaliser 85 millions d'emplois, si nous en récupérions 1 % ! » Lionel Zinsou, docteur « ès Afrique », est, lui, ravi de voir que l'Afrique se prend en main, que les sociétés africaines fleurissent, que Royal Air Maroc multiplie les liaisons interafricaines. Toutes les banques marocaines achètent des réseaux en Afrique subsaharienne. Ce continent, qui était vide, à peine plus de 200 millions d'habitants dans les années 1950, en comptera 2,5 milliards d'ici à 2050, « on voit mal comment, avec plus de 25 % de la population active du monde, il ne deviendrait pas, à son tour, son atelier », conclut Lionel Zinsou.
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