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L'Europe veut s'ouvrir la route des Indes

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  • L'Europe veut s'ouvrir la route des Indes

    L'Union européenne (UE) et l'Inde veulent aller de l'avant et passer outre l'enlisement des négociations multilatérales pour la libéralisation du commerce international. Vendredi, les deux parties ont annoncé à Helsinki, lors du septième sommet bilatéral indo-européen, leur intention d'ouvrir des négociations " pour un large accord bilatéral sur le commerce et les investissements ", a expliqué Matti Vanhanen, Premier ministre finlandais.

    Au-delà des discours convenus sur les " bénéfices mutuels " qu'apporterait un tel accord, Européens et Indiens ont eu beau jeu de rappeler qu'il serait bâti sur des fondations solides résumées par le montant de 40 milliards d'euros d'échanges annuels. Pour l'UE à 25, l'Inde est ainsi le dixième marché dans le monde et pourrait passer à terme dans la tranche des cinq premiers débouchés si les relations commerciales bilatérales continuent de croître au même rythme (+ 11 % en 2005).

    L'UE est quant à elle le premier partenaire commercial de l'Inde et constitue son principal marché en matière d'exportations, notamment dans les secteurs tels que le textile, l'agriculture ou les produits chimiques, sans oublier les services dits de " back-office ".

    Lever les restrictions. Selon Peter Mandelson, commissaire européen au Commerce, les négociations, " ciblées et disciplinées ", devraient débuter en 2007 avec pour objectif la conclusion d'un accord en 2009. Mais, avant d'ouvrir le ballet des tractations, Bruxelles devra attendre le feu vert des 25 gouvernements de l'Union. Ce qui ne devrait pas poser de problème, l'UE - contrairement à ce qui se passe avec la Chine - affichant un solde commercial annuel positif (2,2 milliards d'euros en 2005).

    Toutefois, il n'est pas sûr que toutes les capitales européennes adhèrent à l'ambition affichée par Kamal Nath, ministre du Commerce indien. Pour lui, l'objectif de ces négociations doit aboutir à l'annulation pure et simple de tous les droits de douane, y compris pour les produits agricoles. De son côté, l'UE espère que cet accord va lever les restrictions qui existent aujourd'hui en Inde en matière d'investissement dans des secteurs tels que les télécoms, la distribution, les assurances, les banques ou le transport aérien. De même, Bruxelles va certainement inscrire dans sa feuille de route l'ouverture, aux compagnies européennes, d'activités juridiques, comptables et légales en Inde.

    Croissance annuelle de 8 %. Mais, à l'heure où la diplomatie américaine déploie le grand jeu à destination de New Delhi, comme en témoigne l'accord américano-indien sur le nucléaire, l'UE entend mettre toutes les chances de son côté pour garder pied dans un pays où l'économie croît à un taux annuel de 8 %. Vendredi, tandis que la Bourse de Bombay battait un record historique portée par la bonne santé des grands groupes indiens, le Premier ministre, Manmohan Singh, a enfoncé le clou à Helsinki en rappelant que son gouvernement prévoit d'investir 12 milliards de dollars dans les infrastructures énergétiques, portuaires et routières. But de l'opération, atteindre un taux de croissance permanent de 10 % et continuer à faire étinceler l'économie de son pays.

    source : la tribune
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