Tweet
Le coran ne nous dit pas combien Youssef séjourna au fond du puit. Ce détail, vu les innombrables événements dans la vie de ce prophète, n’a en fait, aucune importance. Mais Dieu décida de la fin de ce séjour pour Youssef. Quelque que soit l’ampleur d’un miracle, Dieu fait toujours en sorte que ce miracle puisse sembler normal et ordinaire. C’est ce qui lui arriva.
Une caravane vînt à passer et s’arrêta à proximité du puit pour s’approvisionner en eau et abreuver les bêtes.
Or, vint une caravane. Ils envoyèrent leur chercheur d'eau, qui fit descendre son seau. Il dit : "Bonne nouvelle! Voilà un garçon! " Et ils le dissimulèrent [pour le vendre] telle une marchandise. Allah cependant savait fort bien ce qu'ils faisaient. (coran :12/19) Et ils le vendirent à vil prix : pour quelques dirhams comptés.(coran :12/20).
Quel destin que celui de cet orphelin.Tant de périples malgré son jeune âge. De l’amour et la tendresse paternel au méprisant fratricide et la tentative d’assassinat puis à la cession à vil prix en tant d’esclave, ensuite, voilà qu’il se retrouve au sein même de la famille royale.
Quel chamboulement ! De la misère du désert à la cour des dignitaires… de l’indigence et l’insécurité à l’abondance et la protection des notables d’Egypte.
Il fût en effet acheté par le souverain d’Egypte que les exégètes appelleront ‘’El Aziz’’ et par son épouse appelée, quant à elle : ‘’Zouleïkha’’.
Et celui qui l'acheta était de l'Égypte, Il dit à sa femme : "Accorde lui une généreuse hospitalité. Il se peut qu'il nous soit utile ou que nous l'adoptions comme notre enfant.’’(coran :12/21).
Ainsi Youssef séjourna plusieurs années dans le palais et grandit dans la quiétude et la sérénité. Jusqu’à l’âge de la maturité.
Et quand il eut atteint sa maturité Nous lui accordâmes sagesse et savoir. C'est ainsi que nous récompensons les bienfaisants. (coran :12/22).
Ce verset à lui seul est un enseignement inaltérable. La sagesse et le savoir ne sont pas offerts à n’importe qui. La sagesse d’abord et le savoir ensuite…mais cela à un prix. Il s’appelle ‘’bienfaisants’’.
Justement, cette maturité ajouta à la beauté angélique de Youssef une grâce divine que nul être vivant avant lui, selon les historiens, n’en avait eu le privilège de la part de Dieu.
Une beauté qui envoûta Zouleïkha et à laquelle elle ne put résister, au point où elle tenta de la séduire…
Or celle qui l'avait reçu dans sa maison essaya de le séduire. Et elle ferma bien les portes et dit : "Viens, [je suis prête pour toi!]" (coran :12/23). Et, elle le désira. ... Ainsi [Nous avons agi] pour écarter de lui le mal et la turpitude.(coran :12/24).
On remarque ici la subtilité du coran lorsqu’il dit ‘’ pour écarter de lui le mal et la turpitude’’ au lieu de dire ‘’ nous l’avons écarté du mal et la turpitude’’. La différence est de taille. Pour le coran, Youssef était loin du mal et l’ignominie mais ce sont eux-mêmes qui sont venu vers lui, c’est eux qui l’ont ‘’cherché’’…
Youssef refusa catégoriquement les avances de Zouleïkha. Elle voulu le prendre de force. Il refusa et courut vers la porte afin de lui échapper. Elle le rattrapa. Il résista et en le tirant dans le dos par sa tunique, cette dernière céda et se déchira.
... Encore cette fameuse tunique…
Et tous deux coururent vers la porte, et elle lui déchira sa tunique par derrière. Ils trouvèrent le mari [de cette femme] à la porte. Elle dit : "Quelle serait la punition de quiconque a voulu faire du mal à ta famille sinon la prison, ou un châtiment douloureux? ".(coran :12/25).
Encore un malheur inattendu qui s’apprête à tomber sur Youssef.
[Joseph] dit : "C'est elle qui a voulu me séduire". Et un témoin, de la famille de celle-ci témoigna : "Si sa tunique [à lui] est déchirée par devant, alors c'est elle qui dit la vérité, tandis qu'il est du nombre des menteurs. (coran :12/26). Mais si sa tunique est déchirée par derrière, alors c'est elle qui mentit, tandis qu'il est du nombre des véridiques". (coran :12/26).
Il y avait à l’époque, une chance sur mille pour qu’une tentative d’atteinte à la pudeur provienne d’une femme à l’encontre d’un homme, par conséquent, il était très difficile de le prouver. Dieu fît intervenir la logique d’un proche de Zouleikha pour innocenter Youssef, mais surtout, surtout, la fameuse et fidèle tunique…
La nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre. La reine était amoureuse de son valet. Quelle honte ! Zouleikha n’avait pas d’élément pour culpabiliser sa victime. La preuve qui l’accable, elle, est irréfutable. On ne déchire pas par derrière la tunique de son agresseur sexuel, c’est évident ; mais il lui restait quand même un argument pour se défendre contre les commérages et les racontars de ses concitoyennes et de ses sujets.
L’argument… c’était l’extraordinaire beauté de Youssef.
Elle organisa dans son palais une soirée où elle invita de nombreuses femmes. Elle offrit des fruits à ses invitées et leur proposa des canifs pour les éplucher puis, par surprise, elle appela Youssef. En le voyant d’emblée, elles furent ébahit. La beauté de Youssef eu un tel effet sur elles qu’elles se coupèrent les mains.
Lisez avec moi cette sourat : . Lorsqu'elle eut entendu leur fourberie, elle leur envoya [des invitations,] et prépara pour elles une collation; et elle remit à chacune d'elles un couteau. Puis elle dit : "Sors devant elles, [Joseph!]" - Lorsqu'elles le virent, elles l'admirèrent, se coupèrent les mains et dirent : "à Allah ne plaise! Ce n'est pas un être humain, ce n'est qu'un ange noble! (coran :12/31)."
Le plan de Zoleïkha a marché. Elle sauva la face devant ces concitoyennes et en plus, elle a été réconfortée dans son obsession à vouloir coûte que coûte, posséder Youssef.
Elle dit : "Voilà donc celui à propos duquel vous me blâmiez. J'ai essayé de le séduire mais il s'en défendit fermement. Or, s'il ne fait pas ce que je lui commande, il sera très certainement emprisonné et sera certes parmi les humiliés".(coran :12/32).
Quel dilemme! Que choisir entre le lit doux et chaud d’une femme mure et désirable ; et le sol dur et glacé d’un cachot lugubre et ténébreux. Je ne verrai pas un seul homme sur un milliard, pencher vers la seconde alternative. Mais là, ce n’est pas de n’importe qui qu’il s’agit. Youssef est un prophète de Dieu…
Il dit : "Ô mon Seigneur, la prison m'est préférable à ce à quoi elles m'invitent. Et si Tu n'écartes pas de moi leur ruse, je pencherai vers elles et serai du nombre des ignorants (pêcheurs)". (coran :12/33).
Quel que soit tes arguments ou les preuves que tu apportes, si tu es du petit peuple, le pouvoir a toujours le dernier mot et seule sa justice à lui, est juste…
Puis, après qu'ils eurent vu les preuves (de son innocence), il leur sembla qu'ils devaient l'emprisonner pour un temps. (coran :12/34).
A Suivre
Source coran :traduction de Mohamed Hamidoullah
ZAcmako
Une caravane vînt à passer et s’arrêta à proximité du puit pour s’approvisionner en eau et abreuver les bêtes.
Or, vint une caravane. Ils envoyèrent leur chercheur d'eau, qui fit descendre son seau. Il dit : "Bonne nouvelle! Voilà un garçon! " Et ils le dissimulèrent [pour le vendre] telle une marchandise. Allah cependant savait fort bien ce qu'ils faisaient. (coran :12/19) Et ils le vendirent à vil prix : pour quelques dirhams comptés.(coran :12/20).
Quel destin que celui de cet orphelin.Tant de périples malgré son jeune âge. De l’amour et la tendresse paternel au méprisant fratricide et la tentative d’assassinat puis à la cession à vil prix en tant d’esclave, ensuite, voilà qu’il se retrouve au sein même de la famille royale.
Quel chamboulement ! De la misère du désert à la cour des dignitaires… de l’indigence et l’insécurité à l’abondance et la protection des notables d’Egypte.
Il fût en effet acheté par le souverain d’Egypte que les exégètes appelleront ‘’El Aziz’’ et par son épouse appelée, quant à elle : ‘’Zouleïkha’’.
Et celui qui l'acheta était de l'Égypte, Il dit à sa femme : "Accorde lui une généreuse hospitalité. Il se peut qu'il nous soit utile ou que nous l'adoptions comme notre enfant.’’(coran :12/21).
Ainsi Youssef séjourna plusieurs années dans le palais et grandit dans la quiétude et la sérénité. Jusqu’à l’âge de la maturité.
Et quand il eut atteint sa maturité Nous lui accordâmes sagesse et savoir. C'est ainsi que nous récompensons les bienfaisants. (coran :12/22).
Ce verset à lui seul est un enseignement inaltérable. La sagesse et le savoir ne sont pas offerts à n’importe qui. La sagesse d’abord et le savoir ensuite…mais cela à un prix. Il s’appelle ‘’bienfaisants’’.
Justement, cette maturité ajouta à la beauté angélique de Youssef une grâce divine que nul être vivant avant lui, selon les historiens, n’en avait eu le privilège de la part de Dieu.
Une beauté qui envoûta Zouleïkha et à laquelle elle ne put résister, au point où elle tenta de la séduire…
Or celle qui l'avait reçu dans sa maison essaya de le séduire. Et elle ferma bien les portes et dit : "Viens, [je suis prête pour toi!]" (coran :12/23). Et, elle le désira. ... Ainsi [Nous avons agi] pour écarter de lui le mal et la turpitude.(coran :12/24).
On remarque ici la subtilité du coran lorsqu’il dit ‘’ pour écarter de lui le mal et la turpitude’’ au lieu de dire ‘’ nous l’avons écarté du mal et la turpitude’’. La différence est de taille. Pour le coran, Youssef était loin du mal et l’ignominie mais ce sont eux-mêmes qui sont venu vers lui, c’est eux qui l’ont ‘’cherché’’…
Youssef refusa catégoriquement les avances de Zouleïkha. Elle voulu le prendre de force. Il refusa et courut vers la porte afin de lui échapper. Elle le rattrapa. Il résista et en le tirant dans le dos par sa tunique, cette dernière céda et se déchira.
... Encore cette fameuse tunique…
Et tous deux coururent vers la porte, et elle lui déchira sa tunique par derrière. Ils trouvèrent le mari [de cette femme] à la porte. Elle dit : "Quelle serait la punition de quiconque a voulu faire du mal à ta famille sinon la prison, ou un châtiment douloureux? ".(coran :12/25).
Encore un malheur inattendu qui s’apprête à tomber sur Youssef.
[Joseph] dit : "C'est elle qui a voulu me séduire". Et un témoin, de la famille de celle-ci témoigna : "Si sa tunique [à lui] est déchirée par devant, alors c'est elle qui dit la vérité, tandis qu'il est du nombre des menteurs. (coran :12/26). Mais si sa tunique est déchirée par derrière, alors c'est elle qui mentit, tandis qu'il est du nombre des véridiques". (coran :12/26).
Il y avait à l’époque, une chance sur mille pour qu’une tentative d’atteinte à la pudeur provienne d’une femme à l’encontre d’un homme, par conséquent, il était très difficile de le prouver. Dieu fît intervenir la logique d’un proche de Zouleikha pour innocenter Youssef, mais surtout, surtout, la fameuse et fidèle tunique…
La nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre. La reine était amoureuse de son valet. Quelle honte ! Zouleikha n’avait pas d’élément pour culpabiliser sa victime. La preuve qui l’accable, elle, est irréfutable. On ne déchire pas par derrière la tunique de son agresseur sexuel, c’est évident ; mais il lui restait quand même un argument pour se défendre contre les commérages et les racontars de ses concitoyennes et de ses sujets.
L’argument… c’était l’extraordinaire beauté de Youssef.
Elle organisa dans son palais une soirée où elle invita de nombreuses femmes. Elle offrit des fruits à ses invitées et leur proposa des canifs pour les éplucher puis, par surprise, elle appela Youssef. En le voyant d’emblée, elles furent ébahit. La beauté de Youssef eu un tel effet sur elles qu’elles se coupèrent les mains.
Lisez avec moi cette sourat : . Lorsqu'elle eut entendu leur fourberie, elle leur envoya [des invitations,] et prépara pour elles une collation; et elle remit à chacune d'elles un couteau. Puis elle dit : "Sors devant elles, [Joseph!]" - Lorsqu'elles le virent, elles l'admirèrent, se coupèrent les mains et dirent : "à Allah ne plaise! Ce n'est pas un être humain, ce n'est qu'un ange noble! (coran :12/31)."
Le plan de Zoleïkha a marché. Elle sauva la face devant ces concitoyennes et en plus, elle a été réconfortée dans son obsession à vouloir coûte que coûte, posséder Youssef.
Elle dit : "Voilà donc celui à propos duquel vous me blâmiez. J'ai essayé de le séduire mais il s'en défendit fermement. Or, s'il ne fait pas ce que je lui commande, il sera très certainement emprisonné et sera certes parmi les humiliés".(coran :12/32).
Quel dilemme! Que choisir entre le lit doux et chaud d’une femme mure et désirable ; et le sol dur et glacé d’un cachot lugubre et ténébreux. Je ne verrai pas un seul homme sur un milliard, pencher vers la seconde alternative. Mais là, ce n’est pas de n’importe qui qu’il s’agit. Youssef est un prophète de Dieu…
Il dit : "Ô mon Seigneur, la prison m'est préférable à ce à quoi elles m'invitent. Et si Tu n'écartes pas de moi leur ruse, je pencherai vers elles et serai du nombre des ignorants (pêcheurs)". (coran :12/33).
Quel que soit tes arguments ou les preuves que tu apportes, si tu es du petit peuple, le pouvoir a toujours le dernier mot et seule sa justice à lui, est juste…
Puis, après qu'ils eurent vu les preuves (de son innocence), il leur sembla qu'ils devaient l'emprisonner pour un temps. (coran :12/34).
A Suivre
Source coran :traduction de Mohamed Hamidoullah
ZAcmako
Commentaire