Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le jour d’après

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le jour d’après

    L’élection présidentielle en Algérie s’est déroulée, nolens volens, dans la sérénité, nonobstant quelques incidents, somme toute marginaux, intervenus dans certaines localités, mais qui ne sauraient en aucun cas être considérés comme des faits saillants dans l’appréciation globale de la consultation.

    Après coup, les appréhensions légitimes exprimées par d’aucuns, en écho aux violences pendant la campagne, se seront avérées, au final, sans fondement. Cette sérénité, qui a marqué le déroulement du vote, et dont il faut se féliciter au passage, est une preuve que les Algériens sont définitivement vaccinés contre la violence. Un message à ceux qui misaient sur cette violence pour, à nouveau, imposer une chape de plomb à la société algérienne, qui aspire plus que jamais à la démocratie et à la modernité.
    Pour revenir à l’élection et plus singulièrement aux chiffres officiels révélés hier par le ministre de l’Intérieur, force est de considérer que le taux de participation et donc celui de l’abstention, inédits dans les annales électorales, sont de l’ordre du vraisemblable et se donnent à lire comme une preuve de transparence de la part du pouvoir, destinée surtout à la communauté internationale. En revanche, le nombre de voix exprimées en faveur du président Bouteflika, soit 81,53%, n’est pas du tout dans le même registre de grandeur, mais relève, encore une fois, de la logique plébiscitaire de type brejnévien.

    Mais, au-delà de l’appréciation que tout un chacun peut avoir des chiffres, tout le monde estime que le plus important, désormais, c’est l’avenir. Le président Bouteflika a obtenu le quatrième mandat. À la bonne heure ! Mais un mandat qui n’est pas sans soulever des interrogations, des inquiétudes, du fait de l’incapacité du Président élu à gérer lui-même. Du coup, le risque de voir se mettre en place un mode de gestion par procuration est bien réel. Et cela est de nature à produire de l’instabilité, surtout que les centres de décision, comme on a pu l’observer ces derniers mois, sont loin d’être un modèle de cohésion et d’homogénéité.

    À cette crainte s’ajoutent les multiples défi auxquels le Président est tenu de répondre après les promesses électorales de ses représentants. Et ce n’est pas tout, car le Président doit aussi compter avec l’opposition qui va profiter de ce quatrième mandat pour se mettre en ordre de bataille et se poser déjà en alternative, en perspective d’une transition. Surtout si l’agenda politique venait à être chamboulé en cours de mandat.

    Omar Ouali - Liberté
Chargement...
X