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Mardi 17 octobre à 7 h 46 sur la côte Est (13 h 46 en France), les Etats-Unis devaient franchir officiellement le seuil des 300 millions d'habitants, selon les estimations du Bureau du recensement.
Le troisième pays le plus peuplé de la planète, loin derrière la Chine et l'Inde, voit sa population augmenter d'une personne toutes les onze secondes. Un enfant y naît toutes les sept secondes, un décès y est enregistré toutes les treize secondes et un nouvel immigrant foule son sol toutes les 31 secondes.
L'Amérique comptait 100 millions d'habitants en 1915 et 200 millions en 1967. Le seuil des 400 millions devrait être franchi en 2043.
D'ici là, les Blancs non hispaniques verront leur part dans la population se réduire de 69 % à 50,1 %. Dans le même temps, les Latinos représenteront près d'un quart des Américains (24 %), ceux d'origine asiatique auront doublé (8 %) et les Noirs resteront stables (14 %). Les Etats-Unis seront alors sur le point d'être constitués par une majorité de minorités.
L'autre changement en cours concerne la répartition de la population sur le territoire. Elle se déplace du Nord-Est et du Midwest vers l'Ouest et le Sud. En 1967, la Floride comptait 6,2 millions d'habitants, ils sont 17,8 millions aujourd'hui. Il y avait 440 000 personnes vivant à Phoenix, dans l'Arizona, il y a quarante ans, et il y en a 1,5 million en 2006.
Les dix Etats, villes et métropoles se développant le plus rapidement se trouvent à l'Ouest et au Sud. "L'Ouest a dépassé la population du Nord-Est en 2000, et ce sera la même chose pour le Midwest avant 2030", explique Linda Jacobsen, du Bureau du recensement.
Autre évolution, les Américains sont aujourd'hui 50 %, contre 38 % en 1970, à vivre dans des banlieues.
Le franchissement du seuil des 300 millions intervient au moment où le débat politique sur l'immigration fait rage. Le 200 millionième Américain, Bobby Woo, était un nouveau-né de parents d'origine chinoise. Il y a une possibilité que le 300 millionième Américain ne soit pas un bébé mais un immigré.
Les Etats-Unis sont redevenus un pays d'immigration. Selon le Bureau du recensement, il y avait 9,7 millions de citoyens nés à l'étranger en 1967. En 2004, ce nombre était de 34,3 millions, soit 12 % de la population. Il faut remonter à la période 1860-1920 pour trouver une proportion plus importante de la population née à l'étranger.
"Nous revenons à nos racines du melting-pot", souligne William Frey, un démographe de la Brookings Institution. Les immigrés, leurs enfants et leurs petits-enfants représentent plus de la moitié des 100 millions d'Américains supplémentaires depuis 1967. Cette situation devrait perdurer, d'autant plus que les immigrés clandestins, environ 12 millions, ne retourneront sans doute jamais dans leur pays d'origine.
Par Le Monde
Le troisième pays le plus peuplé de la planète, loin derrière la Chine et l'Inde, voit sa population augmenter d'une personne toutes les onze secondes. Un enfant y naît toutes les sept secondes, un décès y est enregistré toutes les treize secondes et un nouvel immigrant foule son sol toutes les 31 secondes.
L'Amérique comptait 100 millions d'habitants en 1915 et 200 millions en 1967. Le seuil des 400 millions devrait être franchi en 2043.
D'ici là, les Blancs non hispaniques verront leur part dans la population se réduire de 69 % à 50,1 %. Dans le même temps, les Latinos représenteront près d'un quart des Américains (24 %), ceux d'origine asiatique auront doublé (8 %) et les Noirs resteront stables (14 %). Les Etats-Unis seront alors sur le point d'être constitués par une majorité de minorités.
L'autre changement en cours concerne la répartition de la population sur le territoire. Elle se déplace du Nord-Est et du Midwest vers l'Ouest et le Sud. En 1967, la Floride comptait 6,2 millions d'habitants, ils sont 17,8 millions aujourd'hui. Il y avait 440 000 personnes vivant à Phoenix, dans l'Arizona, il y a quarante ans, et il y en a 1,5 million en 2006.
Les dix Etats, villes et métropoles se développant le plus rapidement se trouvent à l'Ouest et au Sud. "L'Ouest a dépassé la population du Nord-Est en 2000, et ce sera la même chose pour le Midwest avant 2030", explique Linda Jacobsen, du Bureau du recensement.
Autre évolution, les Américains sont aujourd'hui 50 %, contre 38 % en 1970, à vivre dans des banlieues.
Le franchissement du seuil des 300 millions intervient au moment où le débat politique sur l'immigration fait rage. Le 200 millionième Américain, Bobby Woo, était un nouveau-né de parents d'origine chinoise. Il y a une possibilité que le 300 millionième Américain ne soit pas un bébé mais un immigré.
Les Etats-Unis sont redevenus un pays d'immigration. Selon le Bureau du recensement, il y avait 9,7 millions de citoyens nés à l'étranger en 1967. En 2004, ce nombre était de 34,3 millions, soit 12 % de la population. Il faut remonter à la période 1860-1920 pour trouver une proportion plus importante de la population née à l'étranger.
"Nous revenons à nos racines du melting-pot", souligne William Frey, un démographe de la Brookings Institution. Les immigrés, leurs enfants et leurs petits-enfants représentent plus de la moitié des 100 millions d'Américains supplémentaires depuis 1967. Cette situation devrait perdurer, d'autant plus que les immigrés clandestins, environ 12 millions, ne retourneront sans doute jamais dans leur pays d'origine.
Par Le Monde
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