Annonce

Réduire
Aucune annonce.

J'ai lu "La vie en mieux", le dernier Anna Gavalda : un livre gênant... comme la vie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • J'ai lu "La vie en mieux", le dernier Anna Gavalda : un livre gênant... comme la vie

    LE PLUS. Deux romans adaptés au cinéma, des livres vendus par millions d'exemplaires... En six romans et quelques parutions jeunesse, la carrière d'Anna Gavalda semble placée sous une bonne étoile. Son nouveau livre "La vie en mieux" arrive en librairie. Que vaut donc ce cru 2014 ? Pour notre contributrice, c'est une œuvre à double face.


    Anna Gavalda, c’est cette écriture particulière où l’on entend les personnages penser.

    Ils s’expriment dans leur langage courant. Leurs mots sont communs et rares à la fois. On les écoute bien plus qu’on ne les lit. Cette empreinte la rend unique. Auteure qui donne à ses héros une vraie épaisseur. Jeunes gens qui ont la peau plus dure que les mots.

    Une intrigue un peu décousue

    Au fil des pages, on se demande où elle veut en venir. On essaie de trouver une raison à tout ça, un lien entre les deux personnages principaux, écorchés vifs, oubliés de tous, qui un jour décident que leur vie, ça suffit.

    Il n’y en a pas, de lien.

    Il ne faut rien chercher de plus dans ce roman que ce qu’il n’est. Deux tranches de vie. Deux héros de la banalité. Deux routiniers qui envoient tout balader. Deux quotidiens sans intérêt qui ont un sursaut d’envie.

    Parfois, on est gêné.

    Pour un peu, on se demanderait presque si elle n’a pas bien relu son brouillon. Oublié de couper des phrases inutiles. Des moments qui ne servent à rien.

    Comme un miroir de la vie

    Et là on comprend.

    Que la vie c’est ça. Ces allers-retours sans aucun sens, ces ratés, ces mots en trop, ces scènes imparfaites qu’on ne verrait pas au cinéma. Les personnages hésitent, se plantent, recommencent. Et nous assistons sans ciller à leurs pensées qui se débattent. Nous ne les comprenons pas. Nous les comprenons trop.

    Pour celui qui referme ce livre, il y a un petit espoir.

    Que si un jour la vie devient insipide, il est possible de partir. Mettre son sac sur l’épaule, les mains dans le cambouis.

    Arrêter d’attendre et de se dire que demain, ce sera différent.

    Respirer fort.

    Et claquer la porte

    le nouvel obs
Chargement...
X