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El Tarf : Le caporal Khadraoui avait appelé ses parents le soir de l’embuscade

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  • El Tarf : Le caporal Khadraoui avait appelé ses parents le soir de l’embuscade

    Il y avait foule, hier vers 14h30, dans le petit cimetière Sidi Khaled de Sebaâ (Berrihane, Ben M’hidi, Tarf) pour rendre hommage et accompagner à sa dernière demeure le caporal de 29 ans, Khadraoui Hassan.

    Des gens venus de partout ; ceux du douar, bien entendu, mais aussi ceux de toutes les localités de la wilaya qui ont appris qu’El Tarf était une fois encore touchée par les affres du terrorisme, comme au plus fort de la décennie noire. On ne pouvait pas ne pas revenir sur la noria de cercueils qui causent la douleur des mères. «C’est encore la mère qui est la plus touchée par la tragique disparition de son fils», nous dit Khadraoui Nouar, père de la victime, un modeste fellah de Sebaâ, chef d’une famille de 7 membres dont Hassan était le cadet des deux garçons.«La maison des Khadraoui est derrière le stade», nous indique-t-on.

    C’est une habitation humble mais accueillante, comme il en existe des milliers dans nos campagnes. Un cube de quatre pièces avec un toit en tuiles et un jardinet, perdu au milieu d’un champ.
    Hassan était un garçon très calme et d’une grande gentillesse, témoignent ses amis et voisins. «On ne connaît pas sa colère», nous dit son voisin Nabil. Nouar Khadraoui surmonte sa douleur pour nous dire que son fils n’avait jamais quitté Sebaâ avant de s’engager dans l’armée, en 2006 : «Il a fait ses études ici, mais il a quitté l’école en 1re année moyenne pour travailler à droite, à gauche, dans le privé, pour m’aider un peu.» Il ajoute que même à l’armée, il restait le soutien de la famille à qui il envoyait chaque mois sa solde sur laquelle il ne prélevait que le strict nécessaire. Il ajoute que, pour lui, «c’est une perte immense», mais qu’il est «fier d’avoir donné au pays un fils tombé au champ d’honneur, victime du devoir».

    «Hassan était venu nous rendre une dernière visite il y a une vingtaine de jours, raconte encore le père du défunt. Son dernier coup de fil date de jeudi à 18h, à peine quelques heures avant que son unité tombe dans le traquenard des terroristes. Nous n’avons été informés de sa mort que le lendemain, dimanche vers 10h, par le maire et le chef de la brigade de gendarmerie de Berrihane.»

    Slim Sadki- El Watan
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