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Avec l'argent de l'or noir, le Qatar veut s'offrir l'or bleu de Londres

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  • Avec l'argent de l'or noir, le Qatar veut s'offrir l'or bleu de Londres

    Bonjour, les pays du Golf ont commencé le recyclage de leurs pétrodollars à l'étranger mais ne vous en faites pas, ils ont déjà consacré plus de 1000 milliards de dollars au développement de leurs infrastructures et au bien être de leurs populations.
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    Les pays du Golfe recyclent l'argent du pétrole en Europe. Par exemple dans la gestion de l'eau.

    L'ARGENT du pétrole et du gaz coule à flots. À tel point que de plus en plus de bras financiers des grands États producteurs de pétrole investissent les marchés occidentaux. La dernière opération implique le Qatar. Sa banque d'investissement, soutenue par UBS, a déposé une offre pour reprendre Thames Water, le plus grand gestionnaire d'eau et de déchets en Grande-Bretagne, vendu par l'allemand RWE. D'autres fonds s'y intéressent, mais c'est Qatar *Investment Authority (QIA) qui a déposé l'offre la plus importante, soit 13 milliards de dollars. Un prix jugé exorbitant.

    L'intérêt des fonds pour ces actifs s'explique : le retour sur capitaux investis avoisine 5 %, plus que les taux d'intérêt des emprunts. Les fonds peuvent donc s'endetter tout en conservant des marges confortables. De plus, la longueur des contrats de services est *telle que la rentabilité est assurée sur le long terme.

    Cas particulier des États-Unis et de la Grande-Bretagne

    Un bémol, toutefois, le cas de la Grande-Bretagne et des États-Unis est assez particulier, puisqu'il y a un régulateur national qui fixe les tarifs et les investissements tous les cinq ans. Du coup, l'autorité de régulation, constatant que les bénéfices des entreprises sont trop importants, peut baisser les tarifs tout en augmentant les programmes d'investissements. L'Ofwat a d'ailleurs prévenu hier, qu'il risquait de durcir sa politique mettant en garde les acquéreurs à ne pas surpayer Thames Water. « C'est un risque que nous ne pouvons plus prendre », explique Jean-Louis Chaussade, président de Suez Environnement. Le groupe a d'ailleurs vendu sa société d'eau en Grande-Bretagne en 2003. Tout comme son concurrent Veolia, qui s'est séparé de Southern Water. « Par ailleurs, en Grande-Bretagne, les sociétés d'eau sont propriétaires de leurs infrastructures, ce qui alourdit durablement leur bilan », affirme Jean-Louis Chaussade.

    Un véritable trésor de guerre

    Si c'est la première fois que QIA s'intéresse à des actifs dans l'environnement, le groupe est loin d'être inconnu en Europe. En juin, dernier, il a pris plus de 5 % du capital du groupe Lagardère. En Asie, il a investi avec l'organisme d'État koweïtien, KIA, dans la première banque chinoise.

    Tous les observateurs s'attendent à voir massivement débarquer les pays du Golfe sur les marchés. En moins de dix ans, les membres de l'Opep ont gagné plus de 1 300 milliards de dollars selon le Fonds monétaire international. Un *argent qu'ils ont l'intention de recycler en investissant dans des monnaies, industries et pays différents.

    Le trésor de guerre de l'Abu Dhabi Investment Authority, le plus important dans le Golfe, s'élève à plus de 250 milliards de dollars. Celui du Koweït se monte à plus de 100 milliards tandis que pour le Qatar, il est estimé à 30 milliards.

    ERYEL GADHOUM
    17 octobre 2006 Le Figaro
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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