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Zurich Assurance prévient contre les risques du Net

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  • Zurich Assurance prévient contre les risques du Net

    Le groupe d'assurances Zurich met en garde contre une crise que la mise en réseau croissante de l'économie, des Etats et des individus sur Internet pourrait déclencher.

    Cette étude évalue les risques systémiques à un niveau similaire à ceux qui ont débouché sur la crise financière de 2007/2008.

    A l'époque, les risques pris sur le marché américain des hypothèques dites subprimes avaient rapidement coulé la grande banque Lehman Brothers. Et ce naufrage en septembre 2008 avait sévèrement ébranlé la confiance dans l'ensemble de la branche financière, paralysant pratiquement le marché des crédits et faisant chuter les bourses.

    Les Etats et banques centrales ont dû venir à la rescousse avec des aides qui se sont chiffrées en milliers de milliards de dollars pour sauver le système financier international d'un effondrement total. En Suisse, la Confédération et la Banque nationale (BNS) ont dû venir au secours d'UBS, le numéro un bancaire qui se retrouvait assis sur un monceau de papiers invendables.

    Mais avec ces programmes, les sauveteurs se sont eux-mêmes retrouvés en difficulté. Avec pour conséquences la crise de la dette dans certains pays, une récession à l'échelle mondiale, une zone euro en péril, pour n'en citer que quelques-unes. Et il est apparu que certaines banques n'étaient pas seulement trop grandes pour faire faillite - «too big to fail» - mais aussi trop imbriquées

    Risque similaire avec l'internet.

    Des risques similaires planent sur l'Internet, selon une étude présentée mardi par le groupe Zurich et un centre de réflexion américain, le Think Tank» Atlantic Coucil.

    La débâcle d'un des grands acteurs du «Cloud» (nuage informatique) causerait un choc semblable à la faillite de Lehman Brothers, estiment-ils. La disparition subite des données d'entreprises clés comme celles chargées des infrastructures ou de logistique aurait un effet de dominos sur l'économie réelle.

    La mise en réseau croissante de l'économie et de la société avec le cyber-réseau mettrait ainsi en péril en cas de panne à large échelle banques, fournisseurs d'eau et d'énergie, appareils médicaux, voitures, centrales électriques et autres, estime le rapport.

    Jusqu'ici, les principaux risques sur Internet étaient liés à des activités criminelles, d'espionnage, militaires ainsi qu'aux hackers, a relevé lors de la présentation de l'étude Axel Lehmann, responsable Risques auprès de l'assureur Zurich. Il s'agit essentiellement de vol de données, ou de la mise hors service de sites par des attaques ciblées.

    Mais plus les entreprises, autorités, institutions et individus se retrouvent interconnectés sur Internet, plus les dommages potentiels augmentent. Les cyber-risques tendent à se cumuler, et s'ils débouchaient par exemple sur une panne électrique majeure aux Etats-Unis, jusqu'à 70% de l'économie du pays serait paralysée.

    Gestion des risques insuffisante

    Pour l'heure, la gestion de ces cyber-risques montre des analogies avec celle des risques du monde financier en 2008, selon M. Lehmann. En général, les responsables de la sécurité informatique restent concentrés sur leur seule entreprise, et ne portent pas assez d'attention à d'éventuelles dépendances extérieures.

    Il ne sert toutefois à rien de répartir pour des raisons de sécurité des éléments d'un système informatique auprès de plusieurs opérateurs extérieurs, pour s'apercevoir en cas de malheur que ceux-ci sont tous reliés au même acteur majeur du «Cloud», et que leurs données ont été perdues.

    Et les risques ne résident pas seulement auprès de partenaires économiques ou de tiers, mais également dans de nouvelles technologies qui ne seraient pas fiables, dans les infrastructures - notamment énergie, télécommunications et finances - ainsi que dans les chocs créés par d'éventuels conflits entre grandes puissances.

    Pour l'Internet, il n'existe toutefois pas d'institutions comme les banques centrales ou les ministères des finances à même d'intervenir efficacement. Une instance supranationale, par exemple un comité de cyber-sécurité dans le giron du G20, serait dans ce contexte une piste possible.
    20 minutes
    Dernière modification par mohoo, 22 avril 2014, 17h23.
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