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Lettre testamentaire
Si tu me survis, mon fils, ô mon cher fils, Avant de chercher chez quelque notaire La trace d'un quelconque héritage Que je n'aurai pas laissé (désolé!) Puisque mon père à moi m'a laissé sans le sou Tu iras d'abord ajouter une couche de béton Sur ma misérable tombe Et tu feras graver dessus une petite épitaphe:
«Ici, gît , repose ou pourrit patiemment mon imbécile de père (Que Dieu lui pardonne!) Qui ne m'a légué que son imbécillité En quatrains, en vers et en prose, En odes, en ballades et en sonnets boiteux! Ici, gît ,repose ou pourrit à son aise Mon crétin de père (Que Dieu lui pardonne sa poésie!) Mon pauvre père qui m'a laissé orphelin et pauvre Comme son père à lui l'a laissé indigent, Traîne-misère et infatué de sa philosophie!» Depuis l'Autre monde, je te dirai:
merci, mon fils! Sois agréé éternellement.
Sur ma tombe Ça sera la meilleure façon de me rendre hommage!» Après, tu feras comme j'ai fait, mon fils Tu feras cent métiers et tu souffriras cent misères Tu traîneras ta bosse par cent routes et cent carrefours Et si, quelque jour, tu es tenté de souper avec le Diable Prends une louche assez longue
Et garde-toi de loucher du côté de ton voisin! Ne donne jamais ta voix à qui que ça soit élection ou pas: boucle-la! Ni oui ni non! L'erreur fatale de (a vie que tu puisses commettre, serait de croire que tu peux. être démocrate! Trouve-toi une- occupation loin de la politique Attrape les grenouilles ou les hannetons par exemple, N'importe quoi qui soit apolitique! Mon fils, si tu sais donner cent gifles A celui qui t'en donne une seule Si tu sais casser les deux mâchoires A celui qui te casse uns seule dent Si tu sais rouler /es escrocs Et embobiner ses charlatans Si tu sais manger ton pain Sur le dos des fils à papa Si tu sais atteler le charrue Devant tes bœufs Si tu sais sortir le goujon De son sale caractère Tu seras un homme mon fils! Et tu auras les savants et les imbéciles à tes pieds! Alors, mon fils, mon cher fils, Si tu me survis, ne cherche nulle part Chez nul notaire un quelconque héritage Que je n'aurai pas laissé (désolé!) Car moi-même, je n'ai hérité de mon père Que l'imbécillité de croire en la Démocratie!
A toi mon père et tout algérien digne de ce nom.
Si tu me survis, mon fils, ô mon cher fils, Avant de chercher chez quelque notaire La trace d'un quelconque héritage Que je n'aurai pas laissé (désolé!) Puisque mon père à moi m'a laissé sans le sou Tu iras d'abord ajouter une couche de béton Sur ma misérable tombe Et tu feras graver dessus une petite épitaphe:
«Ici, gît , repose ou pourrit patiemment mon imbécile de père (Que Dieu lui pardonne!) Qui ne m'a légué que son imbécillité En quatrains, en vers et en prose, En odes, en ballades et en sonnets boiteux! Ici, gît ,repose ou pourrit à son aise Mon crétin de père (Que Dieu lui pardonne sa poésie!) Mon pauvre père qui m'a laissé orphelin et pauvre Comme son père à lui l'a laissé indigent, Traîne-misère et infatué de sa philosophie!» Depuis l'Autre monde, je te dirai:
merci, mon fils! Sois agréé éternellement.
Sur ma tombe Ça sera la meilleure façon de me rendre hommage!» Après, tu feras comme j'ai fait, mon fils Tu feras cent métiers et tu souffriras cent misères Tu traîneras ta bosse par cent routes et cent carrefours Et si, quelque jour, tu es tenté de souper avec le Diable Prends une louche assez longue
Et garde-toi de loucher du côté de ton voisin! Ne donne jamais ta voix à qui que ça soit élection ou pas: boucle-la! Ni oui ni non! L'erreur fatale de (a vie que tu puisses commettre, serait de croire que tu peux. être démocrate! Trouve-toi une- occupation loin de la politique Attrape les grenouilles ou les hannetons par exemple, N'importe quoi qui soit apolitique! Mon fils, si tu sais donner cent gifles A celui qui t'en donne une seule Si tu sais casser les deux mâchoires A celui qui te casse uns seule dent Si tu sais rouler /es escrocs Et embobiner ses charlatans Si tu sais manger ton pain Sur le dos des fils à papa Si tu sais atteler le charrue Devant tes bœufs Si tu sais sortir le goujon De son sale caractère Tu seras un homme mon fils! Et tu auras les savants et les imbéciles à tes pieds! Alors, mon fils, mon cher fils, Si tu me survis, ne cherche nulle part Chez nul notaire un quelconque héritage Que je n'aurai pas laissé (désolé!) Car moi-même, je n'ai hérité de mon père Que l'imbécillité de croire en la Démocratie!
A toi mon père et tout algérien digne de ce nom.