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L'Algérie, un système de pouvoir voué à l'échec

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  • L'Algérie, un système de pouvoir voué à l'échec

    Il ne marche pas, il ne parle pas, il n'apparaît presque jamais en public. D'une certaine façon, Abdelaziz Bouteflika est l'incarnation parfaite du système politique algérien : opaque, verrouillé, fermé, secret, n'ayant pas de comptes à rendre à la population. M. Bouteflika, le président sortant, n'a pas fait campagne. Mais il a gagné l'élection du jeudi 17 avril. A 78 ans passés, il commence un quatrième mandat.
    A en croire les résultats officiels, le patron du Front de libération nationale (FLN) a reçu 81,53 % des suffrages du premier tour d'un scrutin qui aurait mobilisé un peu plus de 51 % des électeurs (74,1 % en 2009). L'opposition et son principal candidat, l'ancien premier ministre Ali Benflis, dénoncent une fraude massive.

    Ce qui est vraisemblable, c'est que l'abstention a été substantielle. Lassés d'un régime usé, souvent accusé de corruption, à tout le moins d'incompétence, nombre d'Algériens ne sont pas allés voter.

    Cela fait des années qu'une société civile dynamique et talentueuse a érigé la débrouillardise au rang d'art de survie. Depuis longtemps, les Algériens ne comptent plus sur leur Etat. Ils ont appris à vivre sans ou presque. Ils se désintéressent de la politique. Ils boudent une démocratie d'apparence où la décision revient, in fine, à un petit groupe de civils, de militaires et de chefs des services de renseignement, qui décide seul de la répartition de la rente gazière et pétrolière.

    Alors, la victoire de M. Bouteflika, visiblement mal remis d'un cancer et d'un grave accident vasculaire cérébral, n'a étonné personne. Elle était programmée par le « système », dès lors qu'il ne s'était pas mis d'accord sur un autre candidat appartenant au groupe dirigeant.
    lemonde.fr
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