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Patrimoine : Projet de reconstruction du navire de Raïs Hamidou

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  • Patrimoine : Projet de reconstruction du navire de Raïs Hamidou

    Le navire historique Chebek Boubrek, commandé par le grand chef de la marine algérienne à l’époque ottomane, Raïs Hamidou (1773-1815), sera reconstruit, a-t-on appris lors du troisième colloque national sur « Le patrimoine culturel marin : originalité de notre passé et fierté de notre avenir», a été ouvert hier à Mostaganem.
    L’architecte et chef de département restauration et conservation des collections muséales au Musée national marin, Tiar Manel Djazia, a souligné à l’APS, en marge de la rencontre, que le projet sera concrétisé par les ministère de la Culture en collaboration avec celui de la Pêche et des Ressources halieutiques.
    Le navire militaire de 17 m de long, doté de huit canons, traduira différents événements historiques et la vie de grands chefs marins, selon la responsable. Une fois concrétisé, le bateau devra accoster dans plusieurs ports du pays pour faire connaître sa contribution dans les batailles à l’époque ottomane. Mme Tiar a ajouté, par ailleurs, qu’une opération d’inventaire du patrimoine matériel et immatériel marin de Mostaganem sera effectuée suite à la signature d’une convention entre la direction de la culture et le Musée national marin.
    Lors des travaux de la première journée de ce colloque, l’accent a été mis sur la nécessité de réhabiliter et de renforcer le patrimoine culturel marin. Mme Cherkaoui Radia, du même musée, a appelé à réhabiliter des sites marins, vestiges témoins de l’histoire de la marine algérienne dont Bab El Bahr de Mostaganem, Bordj Ettork et le port de cette ville.

    el watan
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Chebek ?

    Le raïs Hamidou évoluait sur un simple Chebek de 8 canons ?!...
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      l’accent a été mis sur la nécessité de réhabiliter et de renforcer le patrimoine culturel marin
      ...

      Enfin une chose intéressante!

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      • #4
        bonsoir

        Le chébec ou chebek est un petit bateau méditerranéen. D'origine hispano-arabe, il sert pour le commerce ou la guerre. Très fin, il navigue à la voile et à l'aviron. Il peut porter des canons sur ses flancs, contrairement aux galères et il est gréé en trois-mâts avec des voiles latines. Il est intensément utilisé aux XVIIe et XVIIIe siècles avant de disparaître progressivement au XIXe siècle.
        Des origines arabo-espagnoles
        D’après ce qu'on constate de l'évolution de la navigation en Méditerranée, le chébec est une embarcation maure, pêchant au filet et allant à la rame : le jebega tel qu’on le voit jusqu’au milieu du XXe siècle en Espagne, sur les plages de Malaga.
        Son type, assez archaïque, comporte aviron de gouverne et forts capions de proue et de poupe. Après le départ des Arabes de la péninsule (1492), l’embarcation et son nom survivent, mais le chébec, sous sa forme définitive, n’apparaît qu’au XVIIe chez les raïs barbaresques.
        Il y remplace la galère et le brigantin pour la course mais, n’ayant pas d’installations permanentes de vogue (rames), il peut porter des canons en batterie. Il devient ainsi beaucoup plus puissant que ces deux navires.
        Un chébec d’une quarantaine de mètres peut porter une vingtaine de canons servis par 280 hommes d’équipages, ce qui fait du navire une solide unité de guerre et lui permet d’attaquer à l’abordage, action encore possible en Méditerranée au XVIIIe siècle.

        Sa coque, très fine et d’un échantillonnage faible, s’apparente à celle des galères. Sa voilure est latine, dès l’origine, avec trois « arbres à calcet » : arbre de trinquet, de mestre (grand mât) et de méjane (l’artimon). La surface de voile peut atteindre 800 m2 sur les chébecs de guerre. Le bâtiment, à l’occasion, peut utiliser des rames, de petits sabords étant prévus entre ceux destinés à l’artillerie ; mais la configuration du pont impose alors de ramer debout, face à l’avant vraisemblablement[1]. Survoilés, ces navires rapides de 100 à 200 tonneaux sont remarquablement taillés pour la course. Ils sont aussi très manœuvrants et leur faible tirant d’eau leur permet de s’approcher très près du rivage, voire de se hasarder à remonter de petits estuaires. Leur allure, très caractéristique, en fait l’un des plus beaux navires méditerranéens de l’époque de la voile.

        Les usages militaires
        Utilisés sur tout le pourtour du Levant aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’Espagne est leur pays d’élection avec les royaumes barbaresques.
        L’Armada Real en compte 47 au milieu du XVIIIe siècle et possède un fameux amiral des chébecs : Antonio Barcelo, dit le Capitan Toni (1717-1797) qui multiplie les combats et les prises contre les corsaires musulmans d’Afrique du Nord. La marine espagnole arme même des unités dépassant les 600 tonneaux. Les chébecs de guerre ne disparaissent d’Espagne qu’au début du XIXe siècle, mais des unités de petite taille sont encore utilisées comme garde-côtes. L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, vieux pilier de la sécurité maritime en Méditerranée depuis les croisades, en utilise aussi plusieurs exemplaires, mais en nombre curieusement insuffisant car il aligne encore de coûteuses galères, y compris à l’extrême fin du XVIIIe siècle.

        La Marine française s’équipe de chébecs plus tardivement, après l’abandon des galères en 1748. Un petit nombre est construit, avec 9 lancements entre 1750 et 1759, puis 4 en 1762. C’est sur un chébec que Suffren, l'un des plus célèbres marins français, exerce ses premiers commandements : le Caméléon en 1764 puis le Singe en 1765. Les deux navires participent, l’année suivante, à une difficile expédition contre la ville corsaire de Larache où se fait remarquer le futur héros de la campagne des Indes. Absolument pas à même d’inquiéter un vaisseau de ligne ni même une frégate, le chébec traverse néanmoins toutes les guerres du XVIIIe siècle et de l’Empire. En 1848, la Marine française en utilise encore un petit exemplaire comme garde-côte.

        source .wikipedia

        je vous invite à cliquer ici pour savoir un peut plus sur la La restauration d'un chebec ou chebek
        dz(0000/1111)dz

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        • #5
          Trop petit

          Encore une fois, un corsaire du gabarit du Raïs Hamidou ne travaillait pas sur un petit chebek de 8 canons. Son navire amiral était une belle et grosse frégate de 48 canons nommée Mas3uda.

          Vérifiez vos informations avant de poster des bêtises qui faussent le patrimoine au lieu de le faire revivre.
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #6
            une question qui m'a toujours turlupiné l'esprit :
            pourquoi les ottomans (en général) n'ont jamais tenté l'aventure américaine ?
            et d'une manière singulière et plus proche pourquoi les corsaires barbaresques du 16 / 17 éme siècle se sont contentés des razzias méditerranéenne en laissant aux autres le juteux trafic des voies maritimes qui reliaient l'Espagne à ses possessions dans le nouveau monde ..

            rien que d'un point de vue militaire , pourquoi avoir laisser aux espagnols les coudées franches dans l'océan atlantique ...
            Dernière modification par xenon, 25 avril 2014, 18h11.
            ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
            On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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            • #7
              Chébec

              Ne peut-on imaginer que notre corsaire ait pu effectivement commander un chébec à ses débuts ? C'est du moins ce que nous affirme Albert Devoulx dans son "Raïs Hamidou"...

              Le bey d’Oran eut l’honneur et la gloire d’apprécier le premier son mérite, de pressentir l’avenir glorieux qui lui était réservé. Il lui confia d’abord un de ses chebecs, et, pour le récompenser de ses succès, il lui conféra ensuite le commandement en chef de ses forces navales, lesquelles se composaient de deux ou trois chebecs et d’autant de balancelles.
              كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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              • #8
                @Xenon

                Ce n'est pas évident kho. croiser en méditerranée ce n'est pas comme naviguer en atlantique, et les espagnols n'ont pu prendre leur envolée là bas que grâce aux avancées enregistrées dans le domaine maritime avec l'apparition des caravelles au 15e-16e s. En méditerranée c'est la galère qui était reine, et elle n'était pas faite pour aller loin ni trop longtemps. Bref, technologiquement il y avait un retard qui rendait impossible une telle orientation au moment de la découverte des Amériques, et ce retard ne fera que s'aggraver au fil du temps.

                D'un autre côté, il faut garder à l'esprit que la flotte ottomane n'était présente qu'en Méditérrannée orientale. Au delà du détroit de Méssine et de la Sicile c'est les marines des Régences qui opéraient. Or, lesdites Régences étaient loin d'avoir les moyens financiers de L'empire et ne pouvaient envisager des plans aussi grandioses. Elles avaient des petites flottes faites pour la guerre de course et non pour les batailles rangées et encore moins pour le transport lourd.

                Enfin, il y a une contrainte géographique: pour atteindre l'atlantique il fallait absolument asser par le détroit de Gibraltar. Donc, il aurait été aussi facile pour les ottomans d'atteindre les Amériques que de s'installer en Crimée pour les espagnols... Lol
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #9
                  @Lombardia

                  Ma foi, il aurait même commencé sa carrière de marin sur une simple chaloupe de pêche côtière. Mais lorsqu'on présente le chebek comme "celui du Raïs" le néophyte pourrait croire que toute la flotte était constitué de chebek alors que le gars a été tué sur sa frégate.
                  "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                  • #10
                    Salut Harrachi,

                    Perso, j'avais déjà lu l'info sur le site de l'APS, qui donnait la parole à une spécialiste en la matière. De l'expression "navire historique", je n'avais pas conclu qu'il s'agissait forcément du dernier, mais d'une embarcation qui avait laissé une trace dans l'histoire. Et en parcourant Devoulx, tout à l'heure, je découvrais qu'un des chébecs que commandait Hamidou, parce que mal mouillé, s'était effectivement brisé sur les rochers, du côté de La Calle.

                    C'est peut-être de celui-là qu'on parle, d'autant qu'il est question de "reconstruction", d'après ce colloque à Mostaganem ?
                    كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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                    • #11
                      et d'une manière singulière et plus proche pourquoi les corsaires barbaresques du 16 / 17 éme siècle se sont contentés des razzias méditerranéenne en laissant aux autres le juteux trafic des voies maritimes qui reliaient l'Espagne à ses possessions dans le nouveau monde ..
                      Ce n'est pas évident kho. croiser en méditerranée ce n'est pas comme naviguer en atlantique, et les espagnols n'ont pu prendre leur envolée là bas que grâce aux avancées enregistrées dans le domaine maritime avec l'apparition des caravelles au 15e-16e s. En méditerranée c'est la galère qui était reine, et elle n'était pas faite pour aller loin ni trop longtemps. Bref, technologiquement il y avait un retard qui rendait impossible une telle orientation au moment de la découverte des Amériques, et ce retard ne fera que s'aggraver au fil du temps.

                      D'un autre côté, il faut garder à l'esprit que la flotte ottomane n'était présente qu'en Méditérrannée orientale. Au delà du détroit de Méssine et de la Sicile c'est les marines des Régences qui opéraient. Or, lesdites Régences étaient loin d'avoir les moyens financiers de L'empire et ne pouvaient envisager des plans aussi grandioses. Elles avaient des petites flottes faites pour la guerre de course et non pour les batailles rangées et encore moins pour le transport lourd.

                      Enfin, il y a une contrainte géographique: pour atteindre l'atlantique il fallait absolument asser par le détroit de Gibraltar. Donc, il aurait été aussi facile pour les ottomans d'atteindre les Amériques que de s'installer en Crimée pour les espagnols... Lol
                      La flotte algerienne dans l'Atlantique est active jusqu'au début du XIXème siècle, et il y a un célèbre raid en Islande en 1627 où ils ont capturé environ 600 personnes, donc très loin de la méditerranée. La flotte naviguait parfois bien au-delà du Détroit de Gibraltar. La marine américaine en particulier lui fait une véritable guerre.
                      C'est même grâce à l'un de ces navires de guerre américains, que Chateaubriand, en voyage autour de la Méditerranée en 1806, put regagner Cadix et de là Paris. Les américains contre la flotte algerienne en 1806 dans la bataille de Derne :
                      http://en.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Derna
                      Les autres batailles entre les Etats-Unis et la flotte ottomane d'Afrique du nord :
                      http://en.wikipedia.org/wiki/First_Barbary_War
                      Il y a avait un reportage posté sur ce forum sur les raids de la flotte algerienne en Islande il y a quelques mois.
                      Dernière modification par snake78, 26 avril 2014, 11h29.
                      "When I saw the Hoggar Mountains, my jaw dropped. If you think of Bryce, or Canyonlands National Park, you're close, but the Hoggar Mountains are more spectacular." David Ball, Empire of sands

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                      • #12
                        @Lombardia

                        Perso, j'avais déjà lu l'info sur le site de l'APS, qui donnait la parole à une spécialiste en la matière. De l'expression "navire historique", je n'avais pas conclu qu'il s'agissait forcément du dernier, mais d'une embarcation qui avait laissé une trace dans l'histoire.

                        Et en parcourant Devoulx, tout à l'heure, je découvrais qu'un des chébecs que commandait Hamidou, parce que mal mouillé, s'était effectivement brisé sur les rochers, du côté de La Calle.
                        Justement, il faudra en dire un peu plus pour qu'on puisse s'attacher à la mémoire d'un simple chebek. Ainsi, si la frégate Mas3ûda est historique ce n'est pas uniquement parceque elle était "grosse"( ), mais parceque ce fut pratiquement le dérnier grand bâtiment connu de la marine d'Alger et qu'elle fut l'acteur d'une bataille navale avec les américains, celle-là même où le Raïs Hamidou fut tué, et avec lui les dérniers relents d'une gloire trois fois séculaire (c'est lyrique hein ! ... ). Ca, c'est de la trâce et ça c'est une fin honorable pour un bâtiment de guerre !
                        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                        • #13
                          @Snake78

                          ... La flotte algerienne dans l'Atlantique est active jusqu'au début du XIXème siècle ...

                          Active, oui mais en terme d'efficacité et de pouvoir de nuisance le temps était bien révolu dès les guerres napoléoniennes. Aux 19e siècle l'écart téchnologique était devenu trop important pour permettre une quelconque marge sérieuse pour les marines non-européennes, et ni les Régences ni même l'Empire ottoman ne tenaient le coup à ce moment. Une ère était déja terminée.

                          ... et il y a un célèbre raid en Islande en 1627 où ils ont capturé environ 600 personnes, donc très loin de la méditerranée. La flotte naviguait parfois bien au-delà du Détroit de Gibraltar ...

                          Un raide comme tu le dis, c'était téméraire, odacieux et impréssionant en effet (le 17e était l'âge d'Or de la course chez-nous), mais ce n'était pas la règle. D'ailleurs, parmi toutes les marines musulmanes de Méditérannée, seuls quelques Raïs d'Alger osaient ainsi s'aventurer en Atlantique, et ils ne le firent pas trés souvent car trop risqué et trop couteux.

                          ... La marine américaine en particulier lui fait une véritable guerre ...

                          Trés tardivement (les américains n'ont pas eu de marine de haute mer avant les années 1800), trés brièvement (Eté 1815) et le firent se en Méditérannée et non pas en Atlantique. Je persiste donc à le dire : il n'y avais aucune chance pour que l'Empire ottoman puisse faire quelque chose de gros audelà de Gibraltar le jeu de domino était fermé là-bas dès le 16e siècle, et l'écart technologique dans le domaine navale ne le permettait pas par la suite.
                          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                          • #14
                            Trés tardivement (les américains n'ont pas eu de marine de haute mer avant les années 1800), trés brièvement (Eté 1815) et le firent se en Méditérannée et non pas en Atlantique. Je persiste donc à le dire : il n'y avais aucune chance pour que l'Empire ottoman puisse faire quelque chose de gros audelà de Gibraltar le jeu de domino était fermé là-bas dès le 16e siècle, et l'écart technologique dans le domaine navale ne le permettait pas par la suite.
                            oui , c'est impressionnant le renversement de situation de l'Espagne qui passe en l'espace d'un siécle ( le 15-16 éme )d'un royaume pas encore tout à fait souverain sur l'ensemble de son territoire à une super puissance mondiale qui conquiert un continent entier.
                            ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                            On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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