Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Au lendemain de l’attentat d’Iboudraren : Des jeunes s’organisent pour défendre «village et patrie»

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Au lendemain de l’attentat d’Iboudraren : Des jeunes s’organisent pour défendre «village et patrie»

    La question du degré de sécurisation de la Haute-Kabylie s’est de tout temps posée et la recrudescence terroriste que connaît ces derniers temps la wilaya de Tizi-Ouzou, qui s’adosse à la hausse du banditisme, pousse les populations locales à songer au «pire», particulièrement avec le retrait de la garde communale décidée par le pouvoir central d’Alger. Cela est d’autant plus vrai que l’attentat terroriste ayant coûté la vie à onze militaires samedi dernier à Iboudraren (daïra de Beni Yeni) nous renvoie aux «années de braise», lorsque les habitants de ces villages étaient pris entre deux feux : prendre les armes et se défendre ou laisser les hordes terroristes s’improviser en maîtres des lieux.
    D’ailleurs, ils n’ont jamais réussi à imposer leur diktat. Bien au contraire. De ce côté de l’Algérie, les villageois étaient les premiers à avoir pris les armes. «Il vaut mieux mourir en homme que de succomber en lâche», ne cessaient-ils de répéter. Des années se sont écoulées depuis que les premiers noyaux de GLD (groupe de légitime défense) et de patriotes s’étaient formés. Alors que l’on croyait finie la sombre décennie, l’histoire semble se refaire. Les terroristes islamistes sont de retour, les braves aussi. L’attentat terroriste d’Iboudraren, qui a donné lieu à une traque, dans la forêt d’Aït Ouabane (Akbils), du groupe de sanguinaires à l’origine de l’embuscade contre des soldats de l’ANP, a fait naître un climat de psychose indescriptible dans la région. La peur s’est encore installée. Il faut la chasser. C’est ainsi que dans la nuit de lundi à mardi, nous avons accompagné, des heures durant, quelques jeunes ayant hérité de leurs pères des armes, mais aussi la détermination de «défendre village et patrie». Par crainte de représailles, cependant, nous avons été priés de ne citer ni les noms des personnes, encore moins ceux des villages. « D’ici à demain, rien n’est sûr. La décision de reprendre nos fusils a été prise instantanément. Nous n’avons reçu aucune instruction dans ce cadre. Il fallait juste être sur ses gardes», nous a expliqué d’emblée un GLD qui a préféré «laisser son fils prendre la relève». «Je n’ai plus l’âge de veiller. C’est à nos fils et à cette jeunesse que nous léguons le tout. Nous avons confiance en eux et nous les laissons faire», a-t-il ajouté, avant de rejoindre son domicile. Au village (X), les GLD se sont donc décidés à se «remettre au boulot volontairement, quitte à se contenter de juste garder le seuil des demeures». Nul besoin de chercher à connaître l’endroit où (X) est posté. On ne le dira jamais. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que toutes les entrées et sorties du village sont «sous l’œil». L’avantage est que dans les villages kabyles, «l’étranger» est vite reconnu. Il est presque 23h. Le temps s’écoule et rien à signaler. «Il ne faut pas être naïf. Nous ne rejoindrons nos maisons qu’une fois le jour levé. Mon expérience de militaire me fait dire que tout peut basculer à n’importe quel moment. Moi, personnellement, je ne partirai pas d’ici tant que les premiers rayons de soleil n’ont pas encore brillé», a laissé entendre (X), pointant du doigt le raccourci qu’avaient emprunté les terroristes ayant encerclé le village en 1996. «Je n’avais que quinze ans cette année-là. En les voyant venir (terroristes, NDLR), je n’avais rien compris à ce qui se passait. Il a fallu attendre le lendemain pour qu’on explique ce qui s’était vraiment passé cette nuit-là», s’est-il rappelé. Un autre souvenir lui effleure également l’esprit : parmi les citoyens «pris en otage» cette nuit-là, figuraient des appelés de l’ANP. «Heureusement qu’ils avaient eu la vie sauve par la suite», s’est-il réjoui.

    «ALLONS VOIR CE QUE FONT NOS VOISINS DE L’AUTRE VILLAGE»

    Il est minuit passé de quelques minutes. Dieu soit loué, aucun incident n’a été enregistré. L’idée d’aller voir un peu plus loin surgit soudain. Nous ne pouvions refuser. Le village que nous avons décidé de « visiter » n’est qu’à trois kilomètres. Il est vrai que parcourir cette distance en pareille circonstance est fortement déconseillé, mais que faire : il faut bien s’assurer qu’il n’existe aucun mal qui guette au-delà du village. Nous y sommes au bout d’une trentaine de minutes. Sans surprise aucune, nous avons été interpellés dès l’entrée du village entamée. Heureusement, c’est un groupe que notre accompagnateur connait.

    TAKHOUKHT : LE CHEMIN DE TOUS LES DANGERS

    Une bonne partie de la forêt de Takhoukht a laissé au jour d’aujourd’hui place à l’un des plus grands barrages que l’Algérie ait jamais construit : Taksebt en l’occurrence. Ce chemin, qui relie les Ouacifs, Beni Yeni, Akbils, Ouadhias, Beni Douala et Mechtras à Tizi-Ouzou, témoigne de bon nombre de faux barrages. Il est tristement célèbre pour avoir enregistré aussi un certain nombre d’assassinats de GLD, de patriotes et de militaires. Connue pour sa densité, la forêt de Takhoukht servait de repli aux sanguinaires du GIA. C’est sur ce même chemin qu’une dizaine de véhicules des collectivités avaient été incendiés. L’Eniem en avait perdu une dizaine. C’est dans l’un des bars aujourd’hui «submergé» par les eaux de Taksebt que le martyr de la démocratie Matoub Lounes avait été kidnappé en 1994. Depuis l’attentat d’Iboudraren de samedi dernier, ce chemin est peu fréquenté. «La circulation automobile a sensiblement diminué sur cet axe», a témoigné un chauffeur de taxi.
    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Des jeunes s’organisent pour défendre «village et patrie»
    apable
    et l'etat algerien dans tout ca;
    un des premiers rôles d'un etat est de defendre et protéger ses citoyens;s'il n'en est pas capable;je ne vois pas son utilité.

    ah ;oui proteger l'argent des riches de la momenklatura et mouradia;c'est sa tache suprême

    Commentaire


    • #3
      apable
      et l'etat algerien dans tout ca;
      un des premiers rôles d'un etat est de defendre et protéger ses citoyens;s'il n'en est pas capable;je ne vois pas son utilité.

      ah ;oui proteger l'argent des riches de la momenklatura et mouradia;c'est sa tache suprême
      tout ce qu'ils sont capables de sécuriser c'est les périmètre d'el mouradia et club des pins, comme en 94 c'est les citoyens qui vont faire le travail jusqu'a présent en kabylie seul les GLD ont obtenu les résultats les plus probants sur le terrin depuis la naissance du terrorisme mieux que tout un bataillon de para .
      "Win yeččan tayazit' n Iflissen, iheggi-d tin-is"

      Commentaire

      Chargement...
      X