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Ali Benflis : «Il n’y a eu que 6 millions de votants»

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  • Ali Benflis : «Il n’y a eu que 6 millions de votants»

    Ali Benflis : «Il n’y a eu que 6 millions de votants»


    El Watan - le 24.04.14 | 10h00
    | © Lyès. H.




    Franchement déterminé, infatigable, le candidat indépendant Ali Benflis a animé, hier, sa troisième sortie médiatique depuis ce qu’il qualifie de «forfaiture du 17 avril».


    La conférence de presse qu’il a organisée à son QG de campagne vient en réponse à la validation par le Conseil constitutionnel, avant-hier, des résultats qui donnent Abdelaziz Bouteflika vainqueur. La réaction de Ali Benflis est cinglante. D’abord, il affirme qu’il ne reconnaît pas les scores annoncés par l’institution présidée par Mourad Medelci, un proche parmi les proches du chef de l’Etat. Ensuite, Ali Benflis indique qu’il publiera dans les prochains jours «un livre blanc sur la fraude électorale du 17 avril». Le document, exhibé par le conférencier devant les journalistes, contient toutes les preuves d’une fraude généralisée et massive. «Ce sera un séisme», prévient Ali Benflis, qui donne «les vrais résultats du dernier scrutin présidentiel».
    Selon lui, il aurait remporté l’élection avec environ 4 millions de voix. Quant au taux de participation, il tournerait, dit l’ancien chef de gouvernement, autour des 6 millions de suffrages. Le candidat indépendant n’y est pas allé avec le dos de la cuillère dans ses critiques décochées au Conseil constitutionnel : «Ce n’est pas la première fois qu’il s’écarte de sa mission de défense de la Constitution et de la légalité.» Il rappelle qu’en 2008 déjà, cette institution a cautionné, sans état d’âme, le viol caractérisé de la Constitution qui a supprimé la limitation des mandats à cause duquel nous sommes, aujourd’hui, face à «une crise de légitimité de la première institution du pays, la présidence de la République».
    De toute évidence, considère Ali Benflis, «dans le processus électoral qui vient de s’achever honteusement, le Conseil constitutionnel est sorti de sa neutralité en adoptant un parti pris manifeste pour un candidat». Et d’ajouter : «Cette institution qui, dans tous les pays, est le défenseur vigilant de la constitutionnalité des lois, a été rabaissée au rang de simple appareil au service exclusif du régime en place.»
    «Je suis le vainqueur moral et politique du scrutin»
    Ali Benflis, qui regrette que «le Conseil constitutionnel ne s’est pas imposé comme une institution républicaine ne servant que l’Etat», l’accuse d’avoir «accepté et assumé sa dérive en donnant sa caution légale et morale à la fraude qui a été la caractéristique principale de ce scrutin présidentiel». L’ancien chef de gouvernement a posé une série d’interrogations qui valent affirmations : «Comment le Conseil constitutionnel a-t-il pu valider sans hésitation 4,2 millions de signatures de soutien au candidat du régime sans que l’énormité de cette prétention fallacieuse ne l’oblige à la retenue ? «Comment a-t-il déclaré recevable une candidature dont le dossier médical est manifestement contraire à une réalité visible et connue de tous ? Comment cette institution a-t-elle pu valider la déclaration de patrimoine du président-candidat qui ne satisfait pas aux conditions exigées par la loi ?» «Peut-on par ailleurs concevoir que le chef de l’Etat ne possède même pas un compte courant postal ou bancaire qui lui serve à percevoir son salaire ?» se demande Ali Benflis, qui estime que «ne pas déclarer ce compte aurait dû amener naturellement le Conseil constitutionnel à refuser le dossier du candidat concerné».
    «Je ne reconnais pas les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, que je considère dépourvus de réalité matérielle et d’effets politiques ou légaux», tranche le candidat indépendant à la présidentielle du 17 avril. Affirmant sa «résolution inébranlable de continuer d’exposer et de dénoncer la fraude comme instrument de détournement des choix du peuple», le conférencier, qui considère que «ses droits ont été lésés», se dit «être le vainqueur politique et moral de ce scrutin présidentiel».
    «Je ne fais aucun appel à l’armée, seul le peuple est souverain»
    Ali Benflis indique qu’il poursuivra «avec détermination le combat politique pour se mettre au service de l’élan populaire qui s’est manifesté clairement en faveur du projet politique soumis à l’appréciation et au jugement de notre peuple». Le candidat a en effet les idées très claires sur son avenir politique et la dynamique suscitée dans la société par la présidentielle.
    Le parti politique qu’il mettra en place sera «démocratique et social». Ali Benflis affirme aussi jouer le rôle de coordinateur du pôle pour le changement créé avec les partis qui l’ont soutenu. Pas seulement. Il se dit prêt à travailler avec la classe politique qui a appelé au boycott de l’élection du 17 avril. L’ancien chef de gouvernement, qui annonce une rencontre dans les prochains jours, indique lui aussi avoir une plateforme à leur soumettre. «Nous discuterons les deux propositions et j’espère que nos visions convergeront», souligne Ali Benflis qui répondait à une question sur une éventuelle guerre de leadership dans le camp démocratique.
    A propos de l’appel de certaines personnalités à l’intervention de l’armée, le conférencier tranche et affirme qu’il n’«appellera personne, seul le peuple est souverain». L’ancien chef de gouvernement considère que l’armée a laissé faire. Pour lui, «le pouvoir en place est un pouvoir de fait, la seule discussion qui vaille avec lui est le retour à la légitimité populaire et rien d’autre». «Ce système corrompu et vieillissant disparaîtra et tombera», déclare Ali Benflis qui, sur le ton de la dérision, propose de l’aider à partir dans «de meilleures conditions». Il affirme être «très touché» que le président Bouteflika soit allé se plaindre de lui auprès d’un dirigeant étranger et l’ait traité de «terroriste». «Moi je n’ai jamais été à cette école», peste Ali Benflis, soutenant que «celui qui n’a pas pu régler les problèmes de l’Algérie durant 15 ans lorsqu’il était en bonne santé ne peut pas les résoudre en étant diminué».

    Said Rabia
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Je note seulement qu'en plus d'être un pietre politicien, il est un piétre juriste, car il sait pertinement que la révision de la constitution de 2008 est légale, même si moralement et politiquement discutable, et pour courroner le tout, il ne sait pas compter. En supposant qu'il dit vrai sur le taux de participation, il a obtenu officiellement 12.30% des 10 220 029 des votants, soit 1 257 063 voix. Il en faut de la fraude pour arriver à 4 millions. Or supposons qu'il était capable de controler correctement 50% des bureaux de vote, malgré ses 60 000 observateurs annoncés qui couvraient selon lui tout les bureaux de votes, par quel génie mathématiques il peut arriver à 4 000 000 ce juriste de grande qualité que nous avons découvert...


    Rah ighelli felmarmita pour la suite de sa carrière...
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Bouteflika «élu» avec 5 millions de voix de moins qu’en 2009


      El Watan le 24.04.14 | 10h00
      Sans grande surprise, le Conseil constitutionnel a «proclamé» les résultats tels que voulus par le pouvoir.


      L’institution que préside depuis l’été dernier Mourad Medelci a donc conforté le score brejnévien attribué à Abdelaziz Boutefika et confirme du coup le très fort taux d’abstention enregistré dans une élection jouée d’avance.
      Bouteflika est donc proclamé vainqueur avec un score de 81,49% des suffrages, suivi de Ali Benflis avec 12,30% des voix exprimées. Rien de nouveau sur cet aspect de l’élection. Mais pour une fois, le taux de participation – ramené à 50,70%, alors que le ministère de l’Intérieur avait annoncé 51,7% – n’a pas été par trop «gonflé».
      Quasiment un Algérien sur deux ne s’est donc pas rendu aux urnes selon les chiffres officiels, qui donnent une nouvelle information : aucun des 94 recours déposés par les autres candidats à l’élection n’a été déclaré recevable par l’institution de Mourad Medelci. Au-delà de la confirmation des résultats, c’est le recul de Abdelaziz Bouteflika qui saute aux yeux. Car si le chef de l’Etat a été reconduit, il y a laissé des plumes. Le Président, qui voulait une «réélection avec un grand score» a perdu près de 5 millions de voix entre 2009 et 2014. S’il est admis que les chiffres de l’administration sont pour le moins contestés, les partisans du chef de l’Etat expliquent le résultat par «une tendance de la population au boycott des élections».
      Il n’est pas dit pourquoi cette tendance s’est accentuée, car ce serait reconnaître que le dispositif électoral et ses irrégularités ont convaincu les citoyens que l’élection était jouée d’avance. Une simple opération arithmétique donne donc un taux de popularité pour le moins en recul au chef de l’Etat qui devra gouverner avec près du tiers des voix du corps électoral.


      Ali Boukhlef
      Othmane BENZAGHOU

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      • #4
        Ah si cette élection ne se déroulait pas à l'Iranienne avec des candidat préselectionnés (aux dires des soutiens de Benflis), 5m de voix concergentes vers une vrai alternative auraient suffit à changer la donne...
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          Ah si cette élection ne se déroulait pas à l'Iranienne avec des candidat préselectionnés (aux dires des soutiens de Benflis), 5m de voix concergentes vers une vrai alternative auraient suffit à changer la donne..
          5 m de voix contre, et qui partent en feu de Bengale dans diverses directions, est plus facile à obtenir que 5 m de voix pour quelque chose.
          Ces 5 m de voix ont voté contre un système, un pouvoir, a cause du ras le bol, par la vindicte qui nous est naturelle, contre Bouteflika, contre son voisin plus friqué, contre la cousine qui a un plus beau frigo, contre les mouches, contre l'invasion du pole nord, contre ceci et contre cela. Il est beaucoup plus facile, et non constructif, d'etre simplement contre. Le plus difficile est d’être. Etre soit même pour commencer, argumenter, créer, proposer, converger vers être un nombre conséquent de citoyens avec le poids politique que ça implique.

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          • #6
            Je rajouterai que c'est ce manque flagrant d'imagination convergente qui pousse la plupart d'entre nous a etre simplement contre quelque chose, des non productifs qui passent leur temps à trouver toutes les petites bettes possibles et imaginables. Et elles sont faciles à trouver ces bestioles, elles crèvent l’écran. Ce n'est pas vraiment un haut fait d'armes citoyen que de deverser sa bile aux quatre vents.

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            • #7
              Ces "5 millions de voix" ont été inventé en 2009, se sont abstenus pour 2014 ou ont donné 600 000 voix à Benflis de plus que 2004...
              Othmane BENZAGHOU

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              • #8
                El Watan est aussi un spécialiste des chiffres :

                Bouteflika 1999: 7 445 045

                Bouteflika 2004 : 8 651 723

                Bouteflika 2009 : 12 911 705

                Bouteflika 2014: 10 220 029
                Othmane BENZAGHOU

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                • #9
                  Ce n'est pas le chiffre, ni ses interprétations, qui m'importent. 5 ,10 ou 2 ,avec effet de vases communicants selon l'occasion, peu importe. Ce qui importe c'est 5 ,10 ou 2 millions causant le coup de la même voix pour quelques chose et pas seulement contre autre chose. S'il est important de savoir quel chemin on ne veut plus emprunter, il est plus important de décider par quelle route tout le monde veut passer. 2 m de poids politique convergent est supérieur à 10 m de feu d'artifice.

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                  • #10
                    J'avoue que j'ai du mal à comprendre la logique de Benflis qui, pour dénoncer la fraude, et au lieu d'exposer des preuves solides et irréfutables, se contente de seriner la litanie des faits contre quoi tous les observateurs sérieux n'ont cessé de mettre en garde, à savoir que le scrutin était fermé (verrouillage des institutions concernées, alignement de la machine médiatico-financière, etc.). La logique aurait été de joindre l'acte au constat, en boycottant l'élection, ce qui aurait eu pour effet de la décrédibiliser encore plus.

                    Ce n'est pas en criant sur tous les toits "C'est moi le gagnant ! " qu'il risque de gagner du crédit ou de la sympathie, et encore moins changer quoi que ce soit à la donne nouvelle...
                    كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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                    • #11
                      Sa logique est simple : il marchande, poussé par ses sponsors et trompé par le chant des sirènes...
                      Othmane BENZAGHOU

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                      • #12
                        El watan et sa crédibilité, les journaleux viennent au secours de leur poulain. Comme certains autres qui font la promo de Zombie 4.
                        Dernière modification par wouhou, 24 avril 2014, 14h33.

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                        • #13
                          Il est affligent ...y3ayi ...
                          moi je me demande comment il a pu avoir 1.6 million
                          وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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                          • #14
                            Les absents ont toujours tort, celui qui était présent est entrain d'affronter avec courage la machine tentaculaire de la fraude. Oeuvrant dans la politique de la fuite en avant en essayant de consacrer le fait accompli ils n'ont pas fini d'entendre la voix de la ''victime du vol'' le mal-aimé Benflis tonner partout dans le monde.
                            On dira que c'est un simplet, un fou qui dit n'importe quoi.

                            PS: Dans un monde idéal c'est à Medelci et au Conseil constitutionnel de répondre à ses doléances et démontrer la fraude par un recomptage ... mais, Hélas!
                            وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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                            • #15
                              @Okba30

                              Dans le monde des procédures judiciaires, car c'est un juriste, le conseil constitutionnel ne traite que les demandes qui suivent une procédure clairement établie, et rappelée à la veille des élections. Benflis a d'ailleur fait des recours et a suivi la procédure pour les cas de fraude qu'il dit avoir constaté... Le conseil constitutionnel ne devrait pas rentrer dans les jeux politiciens...
                              Othmane BENZAGHOU

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