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Au Proche-Orient, le «jeu du blâme» a déjà commencé

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  • Au Proche-Orient, le «jeu du blâme» a déjà commencé

    Les responsables israéliens, que la signature d'un accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas a visiblement pris par surprise, n'ont *guère été réconfortés par les réactions de la communauté internationale. Selon le quotidien proche du gouvernement *Israel Hayom, Benyamin Nétanyahou a été particulièrement agacé par la mesure des commentaires américains. Tandis que le département d'État exprimait sa «déception», Barack Obama s'est borné à constater que le rapprochement des deux factions rivales «n'aide pas», tout en affirmant vouloir poursuivre le processus de paix. «Nous attendons une réaction bien plus énergique s'agissant d'un mouvement que non seulement *Israël, mais aussi les États-Unis et l'Union européenne, considèrent comme une organisation terroriste», a déploré le vice-ministre des Affaires étrangères, Zeev Elkin.
    Le gouvernement israélien, qui a annoncé jeudi soir la suspension jusqu'à nouvel ordre des discussions avec l'OLP (Organisation de libération de la Pales*tine), craint visiblement que le Hamas ne profite de leur enlisement pour mettre un terme à sa mise au ban par la communauté internationale. Le représentant de l'ONU au Proche-Orient, Robert Serry, a d'ores et déjà laissé entendre qu'il soutiendrait un gouvernement palestinien appuyé par le Hamas, après avoir reçu «l'assurance que cet accord serait mis en œuvre sous la direction du président Abbas et sur les bases des engagements de l'OLP». La France, pour sa part, s'est dite «prête à travailler» avec un tel cabinet, «dès lors qu'il refuse le recours à la violence, est engagé en faveur du processus de paix et accepte l'ensemble des accords conclus, notamment avec Israël, ainsi que les obligations qui en découlent».


    Un gouvernement technique d'ici à cinq semaines

    De l'accord signé mercredi à Gaza par les représentants des deux factions rivales, on sait seulement qu'il prévoit la formation d'ici à cinq semaines d'un gouvernement technique dirigé par Mahmoud Abbas, ainsi que la convocation d'élections d'ici à six mois et la restructuration de l'OLP. À en croire le député indépendant Moustapha Marghouti, qui a paraphé le document au nom du président palestinien, le mouvement islamiste n'aurait pas mis son veto à la poursuite des négociations avec Israël. «Le Hamas réclame la création d'un État palestinien sur la base des frontières de 1967 et je crois qu'il soutiendra un gouvernement qui *négocierait dans ce but, pour autant qu'Israël accepte un gel total de la colonisation et libère comme convenu le dernier contingent de 26 prisonniers incarcérés avant la signature des accords d'Oslo», affirme-t-il.
    Benyamin Nétanyahou, qui refuse toute discussion avec la formation au pouvoir à Gaza tant qu'elle n'aura pas explicitement renoncé au terrorisme et reconnu l'existence d'Israël, juge pour sa part que «le pacte avec le Hamas tue la paix». Jeudi soir, il a indiqué vouloir durcir les sanctions économiques adoptées il y a dix jours contre l'Autorité palestinienne. Si le processus de paix n'est pas tout à fait mort, le «jeu du blâme», auquel les deux parties se livrent traditionnellement après l'échec d'une négociation de paix, a déjà commencé.


    le figaro
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