La coopération judiciaire entre Rabat et Paris est suspendue depuis bientôt deux mois, et rien n’annonce un dégel, d’autant plus que les relations du Maroc avec l’UE ne sont guère meilleures, après la décision de Bruxelles de modifier les conditions d'accès de certains produits extracommunautaires.
En dépit de la visite au Maroc de Stéphane Le Foll, qui assistait en tant que ministre de l'Agriculture à un Salon international à Meknès et sa déclaration : “La volonté du gouvernement, et ma présence, en est une expression, c'est de dépasser ce qui a été considéré par la France de manière très claire comme un incident regrettable”, les rapports franco-marocains, d’ordinaire bien huilés, demeurent à un niveau très bas. “Cela doit maintenant être dépassé, par la discussion (...), par cette amitié qui existe au-delà de cet incident, afin de retrouver toute la coopération qui doit être la nôtre”, a fait valoir le ministre français.
Il n’en demeure pas moins que le fait que la coopération judiciaire entre les deux pays reste toujours suspendue depuis bientôt deux mois confirme que les relations entre la France et le Maroc, deux proches alliés, qui ont connu une brusque détérioration en février à la suite du dépôt de plaintes à Paris visant le patron du contre-espionnage marocain, Abdelatif Hammouchi, pour “torture” et “complicité de torture”, sont loin d’être revenues à la normale. Si les visites de responsables français dans le royaume ont repris, cette mesure n'a toujours pas été levée, alors que la densité des échanges franco-marocains pourrait poser des “problèmes concrets” aux ressortissants des deux pays, en l'absence de coopération judiciaire.
C’est du moins l’avis de Stéphane Le Foll, qui estime que “cela doit se régler dans le cadre d'une volonté politique exprimée aujourd'hui de manière très claire”. Interrogé sur les tensions autour des modalités d'accès des fruits et légumes marocains au marché européen, il a précisé qu'une réunion était prévue dans les prochains jours. En dépit de l’échange téléphonique entre François Hollande et le roi Mohammed VI, le Maroc a maintenu la suspension de tous ses accords de coopération judiciaire avec la France.
Rabat s'est notamment montré furieux de la venue, le 20 février dernier, de policiers à la résidence de l'ambassadeur du Maroc pour notifier à M. Hammouchi, dont la présence à Paris avait été rapportée, une convocation d'un juge d'instruction.
Ceci étant, Rabat ne décolère pas contre la décision de Bruxelles de modifier les conditions d'accès de certains produits extracommunautaires. Il affirme que cela va entraîner un renchérissement de ses fruits et légumes sur le vieux continent et une chute drastique des exportations. “Je pense qu'on arrivera à un accord.” Il y a lieu de rappeler que l’ambassadeur de l'UE à Rabat a été convoqué par les autorités et des sit-in de protestation ont eu lieu. Bruxelles justifie la mesure par un souci de transparence et signale qu'elle s'appliquera “uniformément” à compter d'octobre “à tous les fruits et légumes importés dans l'UE, de tous les pays du monde”. Le Maroc bénéficie depuis 2008 d'un statut avancé auprès de l'UE, qui est de loin son premier partenaire commercial
liberté dz
En dépit de la visite au Maroc de Stéphane Le Foll, qui assistait en tant que ministre de l'Agriculture à un Salon international à Meknès et sa déclaration : “La volonté du gouvernement, et ma présence, en est une expression, c'est de dépasser ce qui a été considéré par la France de manière très claire comme un incident regrettable”, les rapports franco-marocains, d’ordinaire bien huilés, demeurent à un niveau très bas. “Cela doit maintenant être dépassé, par la discussion (...), par cette amitié qui existe au-delà de cet incident, afin de retrouver toute la coopération qui doit être la nôtre”, a fait valoir le ministre français.
Il n’en demeure pas moins que le fait que la coopération judiciaire entre les deux pays reste toujours suspendue depuis bientôt deux mois confirme que les relations entre la France et le Maroc, deux proches alliés, qui ont connu une brusque détérioration en février à la suite du dépôt de plaintes à Paris visant le patron du contre-espionnage marocain, Abdelatif Hammouchi, pour “torture” et “complicité de torture”, sont loin d’être revenues à la normale. Si les visites de responsables français dans le royaume ont repris, cette mesure n'a toujours pas été levée, alors que la densité des échanges franco-marocains pourrait poser des “problèmes concrets” aux ressortissants des deux pays, en l'absence de coopération judiciaire.
C’est du moins l’avis de Stéphane Le Foll, qui estime que “cela doit se régler dans le cadre d'une volonté politique exprimée aujourd'hui de manière très claire”. Interrogé sur les tensions autour des modalités d'accès des fruits et légumes marocains au marché européen, il a précisé qu'une réunion était prévue dans les prochains jours. En dépit de l’échange téléphonique entre François Hollande et le roi Mohammed VI, le Maroc a maintenu la suspension de tous ses accords de coopération judiciaire avec la France.
Rabat s'est notamment montré furieux de la venue, le 20 février dernier, de policiers à la résidence de l'ambassadeur du Maroc pour notifier à M. Hammouchi, dont la présence à Paris avait été rapportée, une convocation d'un juge d'instruction.
Ceci étant, Rabat ne décolère pas contre la décision de Bruxelles de modifier les conditions d'accès de certains produits extracommunautaires. Il affirme que cela va entraîner un renchérissement de ses fruits et légumes sur le vieux continent et une chute drastique des exportations. “Je pense qu'on arrivera à un accord.” Il y a lieu de rappeler que l’ambassadeur de l'UE à Rabat a été convoqué par les autorités et des sit-in de protestation ont eu lieu. Bruxelles justifie la mesure par un souci de transparence et signale qu'elle s'appliquera “uniformément” à compter d'octobre “à tous les fruits et légumes importés dans l'UE, de tous les pays du monde”. Le Maroc bénéficie depuis 2008 d'un statut avancé auprès de l'UE, qui est de loin son premier partenaire commercial
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