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Saha ftourkoum
Par La Tribune
Le repli des cours de brut encourage la Chine à constituer des stocks stratégiques. Près de 3 millions de barils ont été stockés depuis le mois d'août.
La nouvelle est confirmée : la Chine relance son projet de constitution de réserves pétrolières d'urgence. " Nous travaillons activement sur ce programme, a confirmé hier Jiang Weixin, vice-directeur de la Commission de réforme nationale et de développement. Nous ne distinguons pas les types de pétrole, il doit inclure du brut importé et du brut local. De toute manière, une fois que c'est dans les cuves, cela appartient à la Chine ! " Devant la flambée du brut, Pékin avait mis un terme au printemps dernier à ses ambitions de se constituer des réserves stratégiques pétrolières. Avec le repli des prix, les autorités ont sans doute estimé le moment adéquat pour relancer leur programme. Même si Jiang Weixin a refusé de dévoiler combien la Chine comptait stocker, prétextant " un secret commercial ", les documents officiels chinois ont toujours annoncé le chiffre de 30 jours de consommation. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) ayant estimé la semaine dernière que la demande chinoise s'élèvera à 7 millions de barils/jour, le pays devrait donc emmagasiner au moins 210 millions de barils dans ses cuves soit moins du tiers de ce que stockent les États-Unis (688 millions de barils).
Quatre centres de stockage. Le stock chinois se situe d'ailleurs bien en deçà des 90 jours de consommation recommandés par l'AIE à ses membres. Le Japon possède ainsi 91 jours de consommation (319 millions de barils) contre 120 jours pour la Corée du Sud.
La Chine a lancé la construction de quatre centres de stockage d'une capacité totale de 90 millions de mètres cubes (566 millions de barils), répartis sur toute la côte est du pays. Le premier d'entre eux, d'une capacité de 5,2 millions de mètres cubes (33 millions de barils) est situé à Zhenhai, dans la province du Zhejiang, l'une des plus performantes économiquement et du même coup l'une des plus consommatrices. Il a officiellement été achevé au mois d'août. Depuis lors, 10 % de sa capacité auraient déjà été remplis grâce à du pétrole venu de Russie.
Même si la Chine consomme encore bien moins que son partenaire américain, ses importations ne cessent de croître : le pays étant dans l'obligation d'importer au moins 40 % du brut nécessaire à sa consommation, et ce chiffre devrait se situer entre 63 % et 70 % en 2020. Lors des huit premiers mois de l'année, ses importations ont ainsi augmenté sur un an de 15,3 % à 95,80 millions de tonnes, alors que sa production n'a augmenté dans le même temps que de 1,8 %. Du coup, Pékin sait bien que ses décisions en matières de politique énergétique influencent les cours du brut. Ce qui explique probablement que les autorités ont attendu le 8 octobre pour rendre public le remplissage du dépôt de Zhenhai.
Par La Tribune
Le repli des cours de brut encourage la Chine à constituer des stocks stratégiques. Près de 3 millions de barils ont été stockés depuis le mois d'août.
La nouvelle est confirmée : la Chine relance son projet de constitution de réserves pétrolières d'urgence. " Nous travaillons activement sur ce programme, a confirmé hier Jiang Weixin, vice-directeur de la Commission de réforme nationale et de développement. Nous ne distinguons pas les types de pétrole, il doit inclure du brut importé et du brut local. De toute manière, une fois que c'est dans les cuves, cela appartient à la Chine ! " Devant la flambée du brut, Pékin avait mis un terme au printemps dernier à ses ambitions de se constituer des réserves stratégiques pétrolières. Avec le repli des prix, les autorités ont sans doute estimé le moment adéquat pour relancer leur programme. Même si Jiang Weixin a refusé de dévoiler combien la Chine comptait stocker, prétextant " un secret commercial ", les documents officiels chinois ont toujours annoncé le chiffre de 30 jours de consommation. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) ayant estimé la semaine dernière que la demande chinoise s'élèvera à 7 millions de barils/jour, le pays devrait donc emmagasiner au moins 210 millions de barils dans ses cuves soit moins du tiers de ce que stockent les États-Unis (688 millions de barils).
Quatre centres de stockage. Le stock chinois se situe d'ailleurs bien en deçà des 90 jours de consommation recommandés par l'AIE à ses membres. Le Japon possède ainsi 91 jours de consommation (319 millions de barils) contre 120 jours pour la Corée du Sud.
La Chine a lancé la construction de quatre centres de stockage d'une capacité totale de 90 millions de mètres cubes (566 millions de barils), répartis sur toute la côte est du pays. Le premier d'entre eux, d'une capacité de 5,2 millions de mètres cubes (33 millions de barils) est situé à Zhenhai, dans la province du Zhejiang, l'une des plus performantes économiquement et du même coup l'une des plus consommatrices. Il a officiellement été achevé au mois d'août. Depuis lors, 10 % de sa capacité auraient déjà été remplis grâce à du pétrole venu de Russie.
Même si la Chine consomme encore bien moins que son partenaire américain, ses importations ne cessent de croître : le pays étant dans l'obligation d'importer au moins 40 % du brut nécessaire à sa consommation, et ce chiffre devrait se situer entre 63 % et 70 % en 2020. Lors des huit premiers mois de l'année, ses importations ont ainsi augmenté sur un an de 15,3 % à 95,80 millions de tonnes, alors que sa production n'a augmenté dans le même temps que de 1,8 %. Du coup, Pékin sait bien que ses décisions en matières de politique énergétique influencent les cours du brut. Ce qui explique probablement que les autorités ont attendu le 8 octobre pour rendre public le remplissage du dépôt de Zhenhai.