Une question angoissante. Légitime cependant lorsque l'on rappelle à juste titre que les revenus qu'elle en tire permettent d'assurer la sécurité alimentaire de près de 40 millions d'Algériens ainsi que les salaires de millions de travailleurs.
Le mois sacré du Ramadhan frappe aux portes des Algériens. Il est synonyme de flambée exceptionnelle des prix des produits de consommation.
Des légumes, des fruits, des viandes rouges et blanches largement consommées pendant cette période. Pour contrer ce phénomène, les pouvoirs publics n'ont d'autre recours que des importations massives de ces produits qui font l'objet d'une forte demande qui tisse le lit à une spéculation des plus féroces. Combien de temps pourront durer de tels rapports de force qui mettent à mal certaines institutions de la république (le ministère du Commerce en particulier) et l'économie sur laquelle elles reposent? La situation financière de l'Algérie pourra t-elle supporter encore des années durant un tel scénario? Pour le moment elle est certes globalement confortable mais ses recettes en devises s'amenuisent mois après mois. Elles sont sur une pente descendante depuis plus d'une année maintenant alors que la dépendance par rapport aux exportations des hydrocarbures demeure presque totale.
«Les hydrocarbures... ont constitué l'essentiel (96,72%) des ventes du pays à l'étranger les 11 mois de 2013» avait indiqué, le 21 décembre 2013 le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). En ce qui concerne l'excédent commercial, la mauvaise série n'a pas non plus connu de répit. «L'Algérie a réalisé durant les 11 premiers mois de l'année en cours un excédent commercial de 10,22 milliards de dollars (mds-usd), contre 20,42 mds durant la même période de 2012...» avait annoncé la même source. Soit une baisse de près de 50% (voir L'Expression du 22 avril 2014).
Le défi majeur de l'Algérie est celui de sortir de sa dépendance par rapport au secteur du gaz et du pétrole qui lui assurent pas moins de 97% de ses recettes en devises. A cette addiction, à l'or noir notamment, vient se greffer une facture des importations qui a dépassé la somme astronomique des 55 milliards de dollars qui gangrène l'économie nationale.
Une conjoncture qu'il faut juguler en extrême urgence. Les échos qui nous parviennent de ce côté-là n'incitent pourtant guère à l'optimisme. Pourquoi? Les importations de produits pharmaceutiques ont augmenté de 19,02% au premier trimestre 2014 nous fait-on savoir.
«La valeur des médicaments à usage humain, qui ont représenté durant ce trimestre 95,51% des importations globales des produits pharmaceutiques, a été estimée à près de 491,8 millions usd contre 412,46 millions usd durant la même période de comparaison».
Soit une hausse de 19,23% indiquent les statistiques du Centre national de l'information et des statistiques.
Une nouvelle pas très réjouissante qui confirme l'amorce d'une mauvaise série attestée par une conjoncture économique morose en ce début de 2014 qui a démarré avec l'annonce d'une baisse de l'excédent commercial de l'ordre de 76 millions de dollars pour les trois premiers mois de l'année par rapport à la même période en 2013. «L'Algérie a enregistré un excédent commercial de 2,6 milliards de dollars, au premier trimestre 2014 contre 3,36 mds USD à la même période en 2013,» nous indiquent les chiffres révélés, le 21 avril, par les Douanes algériennes. Que deviendrait l'Algérie sans pétrole? Une question angoissante. Légitime cependant lorsque l'on rappelle à juste titre que les revenus qu'elle en tire permettent d'assurer la sécurité alimentaire de près de 40 millions d'Algériens ainsi que les salaires de millions de travailleurs.
Par Mohamed TOUATI
l'expression dz
Le mois sacré du Ramadhan frappe aux portes des Algériens. Il est synonyme de flambée exceptionnelle des prix des produits de consommation.
Des légumes, des fruits, des viandes rouges et blanches largement consommées pendant cette période. Pour contrer ce phénomène, les pouvoirs publics n'ont d'autre recours que des importations massives de ces produits qui font l'objet d'une forte demande qui tisse le lit à une spéculation des plus féroces. Combien de temps pourront durer de tels rapports de force qui mettent à mal certaines institutions de la république (le ministère du Commerce en particulier) et l'économie sur laquelle elles reposent? La situation financière de l'Algérie pourra t-elle supporter encore des années durant un tel scénario? Pour le moment elle est certes globalement confortable mais ses recettes en devises s'amenuisent mois après mois. Elles sont sur une pente descendante depuis plus d'une année maintenant alors que la dépendance par rapport aux exportations des hydrocarbures demeure presque totale.
«Les hydrocarbures... ont constitué l'essentiel (96,72%) des ventes du pays à l'étranger les 11 mois de 2013» avait indiqué, le 21 décembre 2013 le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). En ce qui concerne l'excédent commercial, la mauvaise série n'a pas non plus connu de répit. «L'Algérie a réalisé durant les 11 premiers mois de l'année en cours un excédent commercial de 10,22 milliards de dollars (mds-usd), contre 20,42 mds durant la même période de 2012...» avait annoncé la même source. Soit une baisse de près de 50% (voir L'Expression du 22 avril 2014).
Le défi majeur de l'Algérie est celui de sortir de sa dépendance par rapport au secteur du gaz et du pétrole qui lui assurent pas moins de 97% de ses recettes en devises. A cette addiction, à l'or noir notamment, vient se greffer une facture des importations qui a dépassé la somme astronomique des 55 milliards de dollars qui gangrène l'économie nationale.
Une conjoncture qu'il faut juguler en extrême urgence. Les échos qui nous parviennent de ce côté-là n'incitent pourtant guère à l'optimisme. Pourquoi? Les importations de produits pharmaceutiques ont augmenté de 19,02% au premier trimestre 2014 nous fait-on savoir.
«La valeur des médicaments à usage humain, qui ont représenté durant ce trimestre 95,51% des importations globales des produits pharmaceutiques, a été estimée à près de 491,8 millions usd contre 412,46 millions usd durant la même période de comparaison».
Soit une hausse de 19,23% indiquent les statistiques du Centre national de l'information et des statistiques.
Une nouvelle pas très réjouissante qui confirme l'amorce d'une mauvaise série attestée par une conjoncture économique morose en ce début de 2014 qui a démarré avec l'annonce d'une baisse de l'excédent commercial de l'ordre de 76 millions de dollars pour les trois premiers mois de l'année par rapport à la même période en 2013. «L'Algérie a enregistré un excédent commercial de 2,6 milliards de dollars, au premier trimestre 2014 contre 3,36 mds USD à la même période en 2013,» nous indiquent les chiffres révélés, le 21 avril, par les Douanes algériennes. Que deviendrait l'Algérie sans pétrole? Une question angoissante. Légitime cependant lorsque l'on rappelle à juste titre que les revenus qu'elle en tire permettent d'assurer la sécurité alimentaire de près de 40 millions d'Algériens ainsi que les salaires de millions de travailleurs.
Par Mohamed TOUATI
l'expression dz
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