La tension entre le Maroc et l'Union européenne a franchi un nouveau palier ce lundi. La Commission européenne a officiellement exprimé son impatience sur le "retard" du Maroc à ouvrir ses eaux territoriales aux bateaux de pêche de l'UE. "Privés" d'accès à ces ressources depuis décembre 2011, les pêcheurs de l'UE "attendent avec impatience l'entrée en vigueur de cet accord", a déclaré la porte-parole de la Commission pour la Pêche, Helene Banner. "L'absence de finalisation par le Maroc de son processus de ratification interne est regrettable", la Commission attend du Maroc qu'il le conclue "le plus vite possible", a-t-elle ajouté. Pour Bruxelles, "l'application de l'accord n'est désormais plus suspendue qu'à la signature du roi, une étape en principe protocolaire", rapporte une dépêche de l'agence AFP. Pour comprendre cette sortie, diplomatique certes, mais étonnamment directe, il faut remonter au contentieux qui a éclaté entre le Maroc et l'UE sur les conditions douanières d'accès au marché européen des fruits et légumes extra-communutaires. Pour Rabat, les nouvelles règles avalisées en avril par l'UE entraîneront un renchérissement du prix de ses produits, alors que selon Bruxelles, elle vise à simplifier le régime en vigueur, et à mieux prévenir de possibles fraudes. Une réunion technique est d'ailleurs prévue, dans les prochains jours, entre les deux partis. L'exécutif européen veut "mieux comprendre" les craintes marocaines, "expliquer les contraintes, pour la Commission européenne (...) et trouver une solution dans les limites possibles de celles-ci", explique Jerzy Plewa un des responsables du dossier à la Commission.
h24info
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