RECONDUCTION DE SELLAL : Toufik s’impose à Saadani
Sitôt déclaré officiellement président de la république, Bouteflika a redésigné Abdelmalek Sellal, proche du DRS et du clan présidentiel via Haddad, dans ses fonctions de premier ministre, mettant fin ainsi à l'intérim exercé par le ministre de l'énergie et des mines Youcef Yousfi.
Bouteflika, maintenu en fonction à la hussarde, ne prend donc aucun risque en matière de remaniement de l'exécutif. Un remaniement auquel a appelé notamment le secrétaire général du FLN, Amar Saadani qui a revendiqué un chef du gouvernement issu de la majorité parlementaire détenu par le FLN.
En maintenant telle quelle la configuration de son exécutif, Bouteflika a surement voulu épargner un exercice de rééquilibrage auquel il ne peut s'adonner, étant donné son état de santé et les tensions claniques.
Ce statu quo peut être interprété comme un succès pour le général Toufik qui a riposté à la demande de Saadani par une convocation de cadres du FLN à joindre à leur félicitations la demande d'un gouvernement « d'union nationale » ce qui veut dire que le FLN majoritaire n'est pas, a priori, dépositaire de la chefferie du gouvernement. Au même moment des fuites font état de biens immobiliers et de comptes en banque confortablement dotés en France dont serait bénéficiaire Saadani.
Ainsi reconduit, le statu quo vise à entretenir la mainmise sur le trésor public par des clientèles qui se sont engagées en faveur de sa candidature, ce qui contredit les réformes contre la corruption annoncées, une fois de plus, lors de son investiture.
Hamid Guerni
- Algérie Express - Lundi, Avr 28 2014
- Écrit par Hamid Guerni
Sitôt déclaré officiellement président de la république, Bouteflika a redésigné Abdelmalek Sellal, proche du DRS et du clan présidentiel via Haddad, dans ses fonctions de premier ministre, mettant fin ainsi à l'intérim exercé par le ministre de l'énergie et des mines Youcef Yousfi.
Bouteflika, maintenu en fonction à la hussarde, ne prend donc aucun risque en matière de remaniement de l'exécutif. Un remaniement auquel a appelé notamment le secrétaire général du FLN, Amar Saadani qui a revendiqué un chef du gouvernement issu de la majorité parlementaire détenu par le FLN.
En maintenant telle quelle la configuration de son exécutif, Bouteflika a surement voulu épargner un exercice de rééquilibrage auquel il ne peut s'adonner, étant donné son état de santé et les tensions claniques.
Ce statu quo peut être interprété comme un succès pour le général Toufik qui a riposté à la demande de Saadani par une convocation de cadres du FLN à joindre à leur félicitations la demande d'un gouvernement « d'union nationale » ce qui veut dire que le FLN majoritaire n'est pas, a priori, dépositaire de la chefferie du gouvernement. Au même moment des fuites font état de biens immobiliers et de comptes en banque confortablement dotés en France dont serait bénéficiaire Saadani.
Ainsi reconduit, le statu quo vise à entretenir la mainmise sur le trésor public par des clientèles qui se sont engagées en faveur de sa candidature, ce qui contredit les réformes contre la corruption annoncées, une fois de plus, lors de son investiture.
Hamid Guerni
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