Les cueilleurs de coton.
Assis sur un parterre de bois et de cartons,
Ce soir sont rassemblés les cueilleurs de coton,
Loin des cases précaires aux fenêtres de toile,
Dans un champ d’où l’on peut contempler les étoiles.
Quelques vieux assagis à la mémoire pleine,
Racontent des ancêtres les légendes lointaines,
D’un pays où ils ont connu la liberté
Avant que leurs aïeux n’en fussent déportés.
« Dans le vieux continent vivait une tribu
Dont le chef était digne, et les jeunes guerriers
Allaient aux pâturages pour chasser le gibier
Qu’ils offraient aux aînés en guise de tribut.
Les enfants regroupés en unique famille
Recevaient les leçons d’une mère commune.
Livrés à la nature, les garçons et les filles
Apprenaient l’essentiel, sans contrainte aucune.
L’homme blanc est venu, armé et menaçant,
Viola nos territoires mis à feu et à sang,
Il choisit parmi nous les jeunes vigoureux
Qui furent embarqués, enchaînés deux à deux. »
Puis le conteur se tut. Une voix angélique
Retentit doucement, vibrante et sensuelle,
Certains se sont levés, pratique rituelle,
Exprimant la douleur dans un chant bucolique.
La voix était si douce, attendrissante et pure,
Que le chant répandu dans l’ambiante nature
Soutenu par le chœur des accompagnateurs
Gagna les résidences où dormaient les seigneurs.
Juin 2006
Assis sur un parterre de bois et de cartons,
Ce soir sont rassemblés les cueilleurs de coton,
Loin des cases précaires aux fenêtres de toile,
Dans un champ d’où l’on peut contempler les étoiles.
Quelques vieux assagis à la mémoire pleine,
Racontent des ancêtres les légendes lointaines,
D’un pays où ils ont connu la liberté
Avant que leurs aïeux n’en fussent déportés.
« Dans le vieux continent vivait une tribu
Dont le chef était digne, et les jeunes guerriers
Allaient aux pâturages pour chasser le gibier
Qu’ils offraient aux aînés en guise de tribut.
Les enfants regroupés en unique famille
Recevaient les leçons d’une mère commune.
Livrés à la nature, les garçons et les filles
Apprenaient l’essentiel, sans contrainte aucune.
L’homme blanc est venu, armé et menaçant,
Viola nos territoires mis à feu et à sang,
Il choisit parmi nous les jeunes vigoureux
Qui furent embarqués, enchaînés deux à deux. »
Puis le conteur se tut. Une voix angélique
Retentit doucement, vibrante et sensuelle,
Certains se sont levés, pratique rituelle,
Exprimant la douleur dans un chant bucolique.
La voix était si douce, attendrissante et pure,
Que le chant répandu dans l’ambiante nature
Soutenu par le chœur des accompagnateurs
Gagna les résidences où dormaient les seigneurs.
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