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Coup de chaud en Sibérie

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  • Coup de chaud en Sibérie

    La grande région de l'est russe a connu un hiver et un début de printemps plus que doux, jusqu'à 29 °C dans certaines villes autour du lac Baïkal.


    La Sibérie, son train mythique, sa toundra glacée et... ses pics de chaleur ! Depuis plusieurs mois, la région enregistre des records de douceur. Comme le note Météo-France, novembre, décembre, janvier et mars ont connu des températures en moyenne plus élevées de 4 à 5,7 °C par rapport à la normale (1961-1990). Et le mois d'avril est bien parti pour atteindre lui aussi de nouveaux sommets : il a fait lundi 29 °C à Oulan-Oude et 28 °C à Tchita, deux villes voisines du lac Baïkal.

    Des températures "exceptionnelles" selon Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo-France, qui rappelle que la moyenne des températures à Tchita en avril tourne plutôt autour de 8,2 °C. Les rives de la plus grande réserve d'eau douce mondiale ont dû prendre des allures de Croisette... Certes, on se trouve là au sud du lac, à une latitude au niveau de la Belgique, loin du cercle polaire, donc. Mais même la ville la plus au nord de la Sibérie enregistrait mardi 15 °C au thermomètre (contre - 4,2 °C en moyenne à cette époque de l'année).

    Comment expliquer de tels écarts ? "Comme souvent, ce genre de phénomène est lié à une situation particulière. Dans ce cas, il y a eu beaucoup d'air chaud qui a remonté du Pakistan et du nord de l'Inde", explique Frédéric Nathan. Pas de quoi relier directement ce (long) épisode chaleureux au changement climatique selon lui, même s'il faut "s'habituer au fait qu'on battra de plus en plus de records de chaleur, et moins de records de froid".

    Les incendies également en avance sur l'été

    Impossible aussi de conclure que l'été sera d'autant plus brûlant que l'hiver a été doux - ce n'est pas un "lien de causalité fiable". Cependant, les premiers dégâts sont déjà bien réels, puisque la saison des feux a commencé avec six semaines d'avance. Début avril, on dénombrait déjà dix-sept feux de forêt sur ce territoire qui occupe les trois quarts de la Russie. Ce qui n'augure rien de bon, alors que la végétation se remet encore des incendies ravageurs de 2010.

    Si la température moyenne s'élève de 2 °C (ou plus) à la surface du globe, comme les scientifiques l'anticipent pour le moment, le Giec estime que la Sibérie sera victime d'une importante sécheresse, d'une hausse de la mortalité par des chaleurs extrêmes et aussi d'une dégradation du permafrost. Ces terres gelées en permanence ne pourraient plus l'être. Pire : des bulles de gaz pris au piège sous cette couche de glace pourraient être libérées, emballant encore un peu plus la machine climatique

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