Des dizaines d'affiliés au régime de Mouammar Kadhafi comparaîtront le 11 mai devant un tribunal de Tripoli.
Seuls vingt-deux des trente-sept responsables de l'ancien régime étaient présents au tribunal lors de l'audience du 27 avril.
Les fils de l'ancien dictateur déchu, Seif al-Islam et Saadi Kadhafi, l'ancien chef des services de renseignement Abdullah Senussi, les anciens Premiers ministres Al-Baghdadi al-Mahmudi et Bouzid Dorda comptent parmi les accusés de haut rang
Interrogé sur le point de savoir s'il serait représenté par un avocat, Seif al-Islam a déclaré : "J'ai Dieu." En réponse, le juge a demandé que l'association du barreau désigne un avocat pour assurer sa défense.
Abdullah Senussi a pour sa part déclaré qu'il avait besoin de temps pour trouver un avocat. "Les Libyens ne peuvent me défendre au vu des circonstances actuelles", a-t-il indiqué à la cour.
Seddik al-Sour, du bureau du procureur général, a fait savoir que tous les accusés bénéficieront de la possibilité de nommer des avocats et de les rencontrer en privé, et que le procès ne pourra avoir lieu autrement.
Après qu'il ait été jugé trop dangereux de transférer certains accusés vers la capitale, le tribunal a décidé d'utiliser des liaisons vidéos lors du procès de certains d'entre eux.
"Je pense qu'organiser le procès d'anciens responsables du régime par le biais de liaisons vidéos est un indicateur fort de la précarité de la situation sécuritaire dans le pays", a déclaré Meftah Belaid, journaliste au Libya al-Jadida.
Son confrère Suleiman Abou Azza a pour sa part souligné l'un des avantages possibles de ce projet de témoignage par vidéo interposée.
Un procès télévisé aidera à "rassurer la communauté internationale sur le sort de Seif al-Islam Kadhafi et donnera confiance dans la justice libyenne et son équité", a-t-il expliqué.
Pour Human Rights Watch en revanche, ce procès par satellite ne sera qu'une farce.
En réponse, le bureau du procureur général a, par la voix de Seddik al-Sour, rappelé que des témoins dans des affaires de grande ampleur, comme l'assassinat de Rafik Hariri et les procès du génocide au Rwanda, avaient déjà été entendus par vidéo.
"Cela ne constitue en rien un précédent, cela a déjà été fait", a-t-il souligné.
L'avocat d'al-Baghdadi al-Mahmudi a réfuté l'argument du procureur libyen.
"Il n'existe aucune disposition dans les lois intérieures d'un Etat quelconque ni dans la législation internationale stipulant que des procès peuvent se tenir par vidéo interposée", a déclaré Me Leila Ben Debba.
"Cela constitue un précédent historique. La sanction est personnelle ; l'accusé doit de ce fait se trouver face à un juge présent en personne", a-t-elle ajouté.
"Un verdict prononcé par contumace peut faire l'objet d'un appel", a-t-elle poursuivi.
Pour les Libyens, l'important est que la justice passe rapidement.
"Trois ans se sont écoulés depuis la révolution et Seif al-Islam Kadhafi n'a toujours pas été jugé dans une seule affaire. J'estime que son procès avance très lentement", a expliqué un enseignant en école préparatoire. "Un procès juste et équitable fondera la sécurité en Libye et fera en sorte que le monde nous aide."
"La Libye a souffert du report de ces procès, et la population en a maintenant assez de cette absence de condamnation", a déclaré pour sa part Mohamed Fethi, étudiant en école d'ingénieur
Magharebia
Seuls vingt-deux des trente-sept responsables de l'ancien régime étaient présents au tribunal lors de l'audience du 27 avril.
Les fils de l'ancien dictateur déchu, Seif al-Islam et Saadi Kadhafi, l'ancien chef des services de renseignement Abdullah Senussi, les anciens Premiers ministres Al-Baghdadi al-Mahmudi et Bouzid Dorda comptent parmi les accusés de haut rang
Interrogé sur le point de savoir s'il serait représenté par un avocat, Seif al-Islam a déclaré : "J'ai Dieu." En réponse, le juge a demandé que l'association du barreau désigne un avocat pour assurer sa défense.
Abdullah Senussi a pour sa part déclaré qu'il avait besoin de temps pour trouver un avocat. "Les Libyens ne peuvent me défendre au vu des circonstances actuelles", a-t-il indiqué à la cour.
Seddik al-Sour, du bureau du procureur général, a fait savoir que tous les accusés bénéficieront de la possibilité de nommer des avocats et de les rencontrer en privé, et que le procès ne pourra avoir lieu autrement.
Après qu'il ait été jugé trop dangereux de transférer certains accusés vers la capitale, le tribunal a décidé d'utiliser des liaisons vidéos lors du procès de certains d'entre eux.
"Je pense qu'organiser le procès d'anciens responsables du régime par le biais de liaisons vidéos est un indicateur fort de la précarité de la situation sécuritaire dans le pays", a déclaré Meftah Belaid, journaliste au Libya al-Jadida.
Son confrère Suleiman Abou Azza a pour sa part souligné l'un des avantages possibles de ce projet de témoignage par vidéo interposée.
Un procès télévisé aidera à "rassurer la communauté internationale sur le sort de Seif al-Islam Kadhafi et donnera confiance dans la justice libyenne et son équité", a-t-il expliqué.
Pour Human Rights Watch en revanche, ce procès par satellite ne sera qu'une farce.
En réponse, le bureau du procureur général a, par la voix de Seddik al-Sour, rappelé que des témoins dans des affaires de grande ampleur, comme l'assassinat de Rafik Hariri et les procès du génocide au Rwanda, avaient déjà été entendus par vidéo.
"Cela ne constitue en rien un précédent, cela a déjà été fait", a-t-il souligné.
L'avocat d'al-Baghdadi al-Mahmudi a réfuté l'argument du procureur libyen.
"Il n'existe aucune disposition dans les lois intérieures d'un Etat quelconque ni dans la législation internationale stipulant que des procès peuvent se tenir par vidéo interposée", a déclaré Me Leila Ben Debba.
"Cela constitue un précédent historique. La sanction est personnelle ; l'accusé doit de ce fait se trouver face à un juge présent en personne", a-t-elle ajouté.
"Un verdict prononcé par contumace peut faire l'objet d'un appel", a-t-elle poursuivi.
Pour les Libyens, l'important est que la justice passe rapidement.
"Trois ans se sont écoulés depuis la révolution et Seif al-Islam Kadhafi n'a toujours pas été jugé dans une seule affaire. J'estime que son procès avance très lentement", a expliqué un enseignant en école préparatoire. "Un procès juste et équitable fondera la sécurité en Libye et fera en sorte que le monde nous aide."
"La Libye a souffert du report de ces procès, et la population en a maintenant assez de cette absence de condamnation", a déclaré pour sa part Mohamed Fethi, étudiant en école d'ingénieur
Magharebia
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