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Soudan du Sud: Kerry obtient une rencontre entre Kiir et Machar
par RFI
Salva Kiir (à dr.) et John Kerry le 2 mai à Juba.REUTERS/Saul Loeb/Pool
Visite surprise de John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, à Juba, ce vendredi 2 mai. Pour sa première tournée africaine, le patron du département d'Etat se consacre en grande partie à la crise qui secoue depuis le 15 décembre 2013 le Soudan du Sud. A Juba, John Kerry demande aux belligérants de respecter le cessez-le-feu et d'arrêter les massacres de civils. Il a obtenu que le président Salva Kiir rencontre en tête-à-tête le chef des rebelles. Ce pourrait être chose faite dès la semaine prochaine.
A peine descendu de l'avion John Kerry s'est rendu chez Salva Kiir pour un entretien en tête-à-tête. D'après son entourage, il devait ensuite parler au téléphone avec Riek Machar. L'ancien vice-président devenu chef de l'insurrection armée se cache actuellement en brousse quelque part dans l'état d'Unité au nord du pays.
Aux deux hommes, le chef de la diplomatie américaine aura délivré le même discours. Ils doivent respecter le cessez-le-feu conclu en février dernier et ils doivent faire cesser les massacres et les tueries. John Kerry a cependant obtenu que le président Salva Kiir rencontre en tête-à-tête le chef des rebelles. Ce dernier avait donné son accord au Premier ministre éthiopien pour un tel face à face et devait confirmer sa disponibilité à John Kerry. La rencontre pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine en Ethiopie.
Depuis 24 heures, le diplomate américain tient des propos fermes et francs à l'égard des deux belligérants sud-soudanais accusés d'être responsables d'une crise qui, selon lui, pourrait déboucher sur un génocide et une famine de grande ampleur. Ce langage de fermeté, doublé de menaces de sanctions, a manifestement fonctionné. John Kerry se dit certain que Salva Kiir prendra des mesures énergiques pour mettre fin à la violence et appliquer le cessez-le-feu signé en janvier, mais jamais respecté. Il affirme aussi que Salva Kiir commence à travailler à l'hypothèse d'un gouvernement de transition.
Washington horrifié
Depuis le début de la crise, Washington ne cache pas son horreur face au drame qui se joue au Soudan du Sud, un pays que les Etats-unis soutiennent activement. Désormais, la diplomatie américaine expose au grand jour son dépit, voire son agacement, face à deux hommes dont la querelle personnelle menace l'existence de la plus jeune nation du monde.
Reste que l'engagement et la pression américaine ont des limites. Pour l'heure, si Washington soutien l'idée de sanctions, elle n'a pas encore franchi le pas. Et il n'est pas question, aux yeux des Américains, d'un engagement militaire sur le terrain. Les Etats-Unis privilégient l'option régionale et le déploiement de forces africaines sous mandat onusien. Jusqu'à présent ces pressions diplomatiques n'ont pas inversé la tendance ni stoppé la descente aux enfers pour les onze millions de Soudanais du Sud.
Salva Kiir (à dr.) et John Kerry le 2 mai à Juba.REUTERS/Saul Loeb/Pool
Etats-Unis 
Soudan du Sud Visite surprise de John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, à Juba, ce vendredi 2 mai. Pour sa première tournée africaine, le patron du département d'Etat se consacre en grande partie à la crise qui secoue depuis le 15 décembre 2013 le Soudan du Sud. A Juba, John Kerry demande aux belligérants de respecter le cessez-le-feu et d'arrêter les massacres de civils. Il a obtenu que le président Salva Kiir rencontre en tête-à-tête le chef des rebelles. Ce pourrait être chose faite dès la semaine prochaine.
A peine descendu de l'avion John Kerry s'est rendu chez Salva Kiir pour un entretien en tête-à-tête. D'après son entourage, il devait ensuite parler au téléphone avec Riek Machar. L'ancien vice-président devenu chef de l'insurrection armée se cache actuellement en brousse quelque part dans l'état d'Unité au nord du pays.
Aux deux hommes, le chef de la diplomatie américaine aura délivré le même discours. Ils doivent respecter le cessez-le-feu conclu en février dernier et ils doivent faire cesser les massacres et les tueries. John Kerry a cependant obtenu que le président Salva Kiir rencontre en tête-à-tête le chef des rebelles. Ce dernier avait donné son accord au Premier ministre éthiopien pour un tel face à face et devait confirmer sa disponibilité à John Kerry. La rencontre pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine en Ethiopie.
Depuis 24 heures, le diplomate américain tient des propos fermes et francs à l'égard des deux belligérants sud-soudanais accusés d'être responsables d'une crise qui, selon lui, pourrait déboucher sur un génocide et une famine de grande ampleur. Ce langage de fermeté, doublé de menaces de sanctions, a manifestement fonctionné. John Kerry se dit certain que Salva Kiir prendra des mesures énergiques pour mettre fin à la violence et appliquer le cessez-le-feu signé en janvier, mais jamais respecté. Il affirme aussi que Salva Kiir commence à travailler à l'hypothèse d'un gouvernement de transition.
Washington horrifié
Depuis le début de la crise, Washington ne cache pas son horreur face au drame qui se joue au Soudan du Sud, un pays que les Etats-unis soutiennent activement. Désormais, la diplomatie américaine expose au grand jour son dépit, voire son agacement, face à deux hommes dont la querelle personnelle menace l'existence de la plus jeune nation du monde.
Reste que l'engagement et la pression américaine ont des limites. Pour l'heure, si Washington soutien l'idée de sanctions, elle n'a pas encore franchi le pas. Et il n'est pas question, aux yeux des Américains, d'un engagement militaire sur le terrain. Les Etats-Unis privilégient l'option régionale et le déploiement de forces africaines sous mandat onusien. Jusqu'à présent ces pressions diplomatiques n'ont pas inversé la tendance ni stoppé la descente aux enfers pour les onze millions de Soudanais du Sud.