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L'unité du Maghreb comme remède régional

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  • L'unité du Maghreb comme remède régional

    Les Etats du Maghreb sont confrontés aux mêmes défis économiques et sécuritaires. Pour les partisans de l'Union du Maghreb, il est temps de travailler ensemble pour les relever.

    Le Dr Mohamed El Adel dirige le Forum du Maghreb pour la coopération internationale, un groupe de réflexion basé à Tunis qui a organisé le 5 avril à Nouakchott une conférence consacrée à la stratégie d'intégration régionale. Magharebia l'a rencontré pour en savoir plus sur la manière dont la nouvelle approche mise en avant par son groupe pour relancer des projets d'Union du Maghreb longtemps en sommeil pourrait porter ses fruits.

    Magharebia : Quels sont les espoirs du Forum du Maghreb pour la coopération internationale en matière d'intégration du Maghreb ?

    Mohamed El Adel : Le concept maghrébin doit être redéfini. Qu'il soit baptisé unité, union ou intégration du Maghreb aux plans économique et culturel, il n'en demeure pas moins un slogan politique aux mains des responsables politiques, et non un projet réel…

    Cette dichotomie entre politiques et citoyens subsiste parce que l'idée même d'une union a été abandonnée par les hautes sphères.

    Magharebia : Mais comment mettre en place l'idée d'une intégration sans la volonté politique des dirigeants ?

    El Adel : C'est-là que l'on se trompe habituellement, la volonté politique n'est pas le vecteur de cette unité. C'est simplement le fait que la société civile, dans ses diverses composantes, a choisi de se mettre en vacance permanente. Seule l'action politique est alors restée visible. Nous nous opposons à cette vision, non parce que nous choisissons d'ignorer la volonté politique, mais parce que nous appelons à l'intégration sociétale et politique. Lorsque ce sera fait, alors l'intégration sera possible et le train du développement se mettra en marche.

    Le principal vecteur, c'est la société civile. Elle doit se remettre sur pied et croire en ses capacités à apporter des solutions. D'où notre décision, prise lors de cette conférence de Tunis, de mettre en place un Conseil maghrébin de la société civile, qui unifie les efforts d'intégration, la vision, et apprenne à faire bloc pour ce qui a trait à l'ensemble des questions régionales et internationales.

    Magharebia : Les pays du Maghreb connaissent une forte résurgence du terrorisme. Est-ce un aspect des choses que votre stratégie prend en compte ?

    El Adel : Nous sommes conscients de la menace du terrorisme dans les pays du Maghreb, tout autant que nous le sommes du fait que les partenariats économiques ne peuvent être abordés en dehors d'un climat de sécurité et de paix sociale. Notre approche de la lutte contre le terrorisme émane de la communauté, en ce que nous souhaitons faire de la lutte contre le terrorisme une idée populaire dans laquelle la société assume sa sécurité, sans en faire porter l'entière responsabilité au seul Etat…

    Lorsque vous analysez qui est un terroriste et les raisons pour lesquelles cette personne s'adonne au terrorisme, vous savez comment lui répondre.

    Magharebia : Et si votre approche est un succès ?

    El Adel : Alors nous serons en mesure de promouvoir le tourisme, d'attirer les investisseurs étrangers, d'attirer les technologies étrangères et de renforcer les partenariats régionaux et internationaux.

    Magharebia : Comment débute le processus d'amélioration de la sécurité ?

    El Adel : Les terroristes doivent être soumis à des pressions économiques, sociales et intellectuelles. Pour pouvoir lutter efficacement contre le terrorisme, nous devons nous pencher sur ces aspects. Si vous ne traitez le terrorisme que comme une question sécuritaire, vous n'obtiendrez aucun résultat.

    Cela reviendra à traiter une maladie par des anti-inflammatoires. C'est la grande erreur que commettent nombre de pays de par le monde. Nous devons aborder le phénomène du terrorisme sous toutes ses dimensions…

    Magharebia : La solution passe-t-elle aussi par une meilleure communication ?

    El Adel : …Il n'existe encore aucun mécanisme réel d'échange d'informations entre les pays du Maghreb. Ces pays obtiennent leurs informations sécuritaires par le biais de tiers et d'intermédiaires. Il doit exister des agences chargées de coordonner ces informations en utilisant les techniques modernes.

    Lorsque nous traitons de la question du terrorisme auquel sont confrontés ces pays, nous nous apercevons qu'aucun Etat au monde ne peut à lui seul y répondre….

    Je pense que les pays du Maghreb devraient coordonner leur sécurité de manière permanente, et pas seulement en fonction des circonstances...

    Quant à la coordination avec d'autres pays, cette question est l'un des objectifs du Forum du Maghreb. Le monde est aujourd'hui un village, dans lequel plus aucun pays ne peut travailler seul, et cela nous conduit à parler aussi de la nécessité d'une intégration économique et de partenariats scientifiques.

    Et cela ne sera pas possible à moins que nous ayons des partenaires régionaux et internationaux, en particulier dans les domaines de la sécurité et de la stabilité, comme le terrorisme ou les autres phénomènes qui lui sont associés, notamment l'immigration clandestine et le problème des réfugiés.

    La région du Maghreb doit traiter ce qui sert ses intérêts sécuritaires. Si nous n'avançons pas dans le cadre d'un seul bloc ayant du poids, chaque Etat sera au final contraint de renoncer à certaines priorités…

    Magharebia : Les pays du Maghreb parviendront-ils un jour à résoudre les litiges qui les divisent ?

    El Adel : Nous sommes conscients de ces sujets de controverse, mais pour les surmonter, il ne suffit pas de se tenir sur le quai de la gare. Le train du Maghreb et la réflexion qui lui est liée doivent aller de l'avant

    Magharebia

  • #2
    Le principal vecteur, c'est la société civile.

    Magharebia : Mohamed El Adel
    .

    Hein tu bats la grosse caisse ??

    pour ton info

    La societé civile algerienne vomit l arrogance politique de l Ouest

    Ainsi la guerre déclarée ouvertement : la drogue

    Aussi toujours la présence de l esprit annexionniste chez les alaouites , la dernière sortie fracassante de Chabate l istiqlalien .. ??
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

    Commentaire

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