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Pouvoir-benflis-ffs : Trois larrons pour un scénario catastrophe

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  • Pouvoir-benflis-ffs : Trois larrons pour un scénario catastrophe

    algerie...express

    Jamais le régime de Bouteflika n'a été aussi isolé de la société, voire de la collectivité nationale, que depuis qu'il s'est arrogé un quatrième mandat en dépit du bon sens. Rabroué par un FFS plus moribond que jamais, éconduit par une Louisa Hanoune pourtant complice avérée de toutes les fuites en avant et même de la dernière fraude électorale du pouvoir, le clan présidentiel est manifestement incapable de reconstituer une « alliance» de façade qu'il se proposait de faire passer pour un « gouvernement d'union nationale ». Un gouvernement qu'il voulait brandir comme le fruit immédiat de sa « victoire » du 17 avril mais aussi comme un signe d'ouverture inédit. C'est raté.

    Du coup, il ne lui reste qu'à surfer autant que faire se peut et aussi longtemps que possible sur son projet de « révision constitutionnelle consensuelle » pour tenter de damer le pion à une opposition dont il va jusqu'à plagier les propositions pour ne pas avoir à composer avec elle.
    Une certitude : le clan au pouvoir sait qu'il se mettrait la corde au coup s'il accédait réellement à la demande de l'opposition d'aller vers une transition démocratique. Pour autant, il sait qu'il devra lâcher du lest, au moins formellement, pour montrer que les réformes promises sont en cours, mais sans trop lâcher prise car il lui faut survivre le temps de mettre en place le mode opératoire qui lui permettrait de gérer et d'organiser la succession à son profit. Car la question de la succession est toujours posée, peut-être même plus que jamais.
    L'équation est donc complexe pour le pouvoir. Et le risque est grand de le voir recourir à la seule méthode qu'il connaisse lorsqu'il est tiraillée entre l'exigence historique d'évolution et son souci de la survie. La méthode ? Faire du surplace...en attendant des jours meilleurs. Des jours meilleurs qui, cette fois, risquent fort de ne pas venir si l'on considère que le sort du pouvoir est intimement lié à la situation économique et financière du pays, laquelle est condamnée à une inévitable récession, du moins dans l'immédiat.
    « Leur serpent pour l'Algérie » est en gestation
    Mais le surplace ne serait pas forcément la plus mauvaise des éventualités. L'histoire nous a enseigné que c'est lorsqu'une dictature est aux abois qu'elle commet ses pires forfaitures. Certes, on se souvient que leur slogan de campagne lors de la dernière élection présidentielle était : «Notre serment pour l'Algérie ». Il est à craindre que le quatrième mandat accouche plutôt de leur « serpent pour l'Algérie » sous la forme d'une vice-présidence institutionnalisée dans la « constitution consensuelle » annoncée. Une vice-présidence incarnée par Saïd Bouteflika ou Abdelmalek Sellal ou par tout autre affidé désigné par le parrain sur le déclin. Ce serait le scénario catastrophe, certes, mais il n'est pas à écarter, au regard des tentations bien connues du pouvoir et de l'état encore embryonnaire et incertain de l'éveil de l'opposition. Mais surtout en raison de la multiplicité factice de ces initiatives. Factice, car elles ont toutes, sensiblement et à quelques détails près, le même contenu, même si elles sont livrées sous des appellations distinctes et proposées par des acteurs différents. Pendant que Ali Benflis, fort d'une « victoire électorale » supposée dont il aurait été spolié exige le « retour à la légitimité populaire », le FFS se place en « troisième larron » entre le clan présidentiel et le candidat malheureux et met en avant le préalable de « la construction d'un consensus national », alors même que l'idée d'une transition démocratique concertée, à même de garantir à la fois légitimité et consensus, était mise sur la table par les partis et personnalités qui avaient appelé au boycott de la présidentielle quand le premier, M. Benflis, était candidat et le second, le FFS, adoptait une « non-position » pour reprendre l'expression d'un de ses anciens cadres, Djamel Zenati. Pis, il y a, chez le premier comme chez le second, une tentation évidente de s'adjuger le leadership. Le FFS se propose même, de son propre chef, de servir d'interlocuteur du pouvoir au nom de l'opposition puisqu'il ne s'est pas limité à décliner l'offre de deux portefeuilles ministériels qui lui a été faite par le pouvoir. Il a tenu à l'informer de ses « discussions » avec d'autres acteurs de l'opposition visant à « construire un consensus national » et lui a fait la promesse de le tenir au courant des résultats de ses discussions, s'adjugeant ainsi, d'ores et déjà, un double-rôle : celui de porte-parole de l'opposition et d'agent-recruteur du pouvoir. C'est bien cela qui pourrait empêcher l'opposition d'avancer ses pions et d'imposer au pouvoir le changement démocratique souhaité et, ce faisant, Ali Benflis d'un côté et le FFS de l'autre, pour une fois solidaires malgré eux, contribueraient à avorter les tentatives de l'opposition et à précipiter l'avènement du scénario catastrophe en favorisant l'éclosion de l'œuf que couve le régime pour qu'en sorte, le moment venu, leur serpent en gestation.

    Hassan Talbi
    There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

  • #2
    Heureusement que l'opposition frondeuse du FFS des années 80, ayant ses entrées prévilégiés aux bureaux de rab edzair, d'où est issu un Benyounnes, est là pour sauver, comme un soldat, cette opposition démocratique. Quel bande de rigolos, surfant sur tout et n'importe quoi pour garder la tête en dehors de l'eau, et leurrer les quelques irréductibles qui croient encore en la sincérité des dirigents du RCD...
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Le FFS se propose même, de son propre chef, de servir d'interlocuteur du pouvoir au nom de l'opposition puisqu'il ne s'est pas limité à décliner l'offre de deux portefeuilles ministériels qui lui a été faite par le pouvoir. Il a tenu à l'informer de ses « discussions » avec d'autres acteurs de l'opposition visant à « construire un consensus national » et lui a fait la promesse de le tenir au courant des résultats de ses discussions, s'adjugeant ainsi, d'ores et déjà, un double-rôle : celui de porte-parole de l'opposition et d'agent-recruteur du pouvoir. C'est bien cela qui pourrait empêcher l'opposition d'avancer ses pions et d'imposer au pouvoir le changement démocratique souhaité et, ce faisant, Ali Benflis d'un côté et le FFS de l'autre, pour une fois solidaires malgré eux, contribueraient à avorter les tentatives de l'opposition et à précipiter l'avènement du scénario catastrophe en favorisant l'éclosion de l'œuf que couve le régime pour qu'en sorte, le moment venu, leur serpent en gestation.
      62 .....mais en couleur .....dans un sens !

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      • #4
        saha ott et confiture...

        Heureusement que l'opposition frondeuse du FFS des années 80, ayant ses entrées prévilégiés aux bureaux de rab edzair, d'où est issu un Benyounnes, est là pour sauver, comme un soldat, cette opposition démocratique. Quel bande de rigolos, surfant sur tout et n'importe quoi pour garder la tête en dehors de l'eau, et leurrer les quelques irréductibles qui croient encore en la sincérité des dirigents du RCD...
        in fine...algerie express rend un grand service au ffs sans se rendre compte...

        62 .....mais en couleur .....dans un sens !
        j'ai pas encore lu un livre d'histoire sur cette période digne d’intérêt...
        There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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