Dans une longue interview accordée au quotidien espagnol Eldíario, M. Abdelkader Omar estime «inévitable la reprise des armes en 2015».
Les Sahraouis sont «fatigués d´attendre, après 40 ans d´occupation marocaine, les Nations unies qui hésitent encore à prendre leurs responsabilités alors que le Front polisario observe depuis 23 ans le cessez-le-feu avec le Maroc qu´il avait combattu avec moins d´hommes et d´armes», a estimé d´entrée le Premier ministre sahraoui.
M. Abdelkader Omar s´exprimait au lendemain de l´adoption par le Conseil de sécurité de l´Onu d´une résolution sur le renouvellement du mandat de la Minurso.
S´il enregistre avec «satisfaction» que cette résolution identifie la question du Sahara occidental comme un «processus de décolonisation à parachever» ou que le Secrétaire général des Nations unies s´était clairement prononcé en faveur de ce processus et de la surveillance des droits de l´homme au Sahara occidental, en revanche, il déplore que ce mécanisme ne soit pas prévu.
Pourtant, M. Ban Ki-monn et les organisations humanitaires internationales avaient plaidé avant ce vote pour l´élargissement de la mission de cet organisme onusien à la surveillance des droits de l´homme.
«L´Onu est consciente de la déception du peuple sahraoui sur cet aspect mais nous osons encore espérer qu´elle accélérera le processus de décolonisation» comme le souligne la résolution du Conseil de sécurité.
Ceci dit, le Premier ministre sahraoui décrit la «situation dangereuse» qui s´est instaurée au Sahara occidental à la faveur de l´occupation marocaine.
Tous les ingrédients de la déstabilisation existent : le terrorisme, le trafic de drogue et l´immigration clandestine menacent toute la région sahélo-saharienne.
«Le Maroc est pris dans son propre piège de l´occupation et la facture de ce fléau est transmise en quelque sorte à la France», son principal soutien, fait observer M. Abdelkader Omar, ajoutant que «les populations du Sahara occidental ont perdu le sentiment de peur vis-à-vis de l´occupant».
Outre la France qui est accusée par le Front polisario d´avoir mis son veto sur l´élargissement de la mission de la Minurso à la surveillance des droits de l´homme dans les territoires occupés, l´Espagne, ancienne puissance coloniale, considérée à ce jour comme la puissance administrant son ex-colonie, est également pointée du doigt par M. Abdelkader Omar. «Je suis déçu par l´attitude du président Mariano Roy».
Il accuse implicitement le président du gouvernement espagnol de céder à la préservation des intérêts économiques de son pays avec le Maroc au prix du sacrifice du peuple sahraoui envers lequel l´Espagne a une dette et une «responsabilité politique et morale historique».
A une question relative à la proposition marocain d´accorder le statut d´autonomie au Sahara occidental, le Premier ministre de la Rasd fait observer que «le Maroc n´a aucune légitimité ni titre de souveraineté lui permettant de disposer de la souveraineté du peuple sahraoui». A la question «si le 29 avril 2015 (fin de mandat de la Minurso), la situation restait en l´état que feriez-vous ? »,
M. Abdelkader Omar a répondu : «C´est clair que nous ne resterons pas les bras croisés, nous reprendrons les armes, mais je reste confiant que l´Onu imposera d´ici au Maroc la solution qui passe par la tenue d´un référendum d´autodétermination au Sahara occidental».
Le temps d'Algérie
Les Sahraouis sont «fatigués d´attendre, après 40 ans d´occupation marocaine, les Nations unies qui hésitent encore à prendre leurs responsabilités alors que le Front polisario observe depuis 23 ans le cessez-le-feu avec le Maroc qu´il avait combattu avec moins d´hommes et d´armes», a estimé d´entrée le Premier ministre sahraoui.
M. Abdelkader Omar s´exprimait au lendemain de l´adoption par le Conseil de sécurité de l´Onu d´une résolution sur le renouvellement du mandat de la Minurso.
S´il enregistre avec «satisfaction» que cette résolution identifie la question du Sahara occidental comme un «processus de décolonisation à parachever» ou que le Secrétaire général des Nations unies s´était clairement prononcé en faveur de ce processus et de la surveillance des droits de l´homme au Sahara occidental, en revanche, il déplore que ce mécanisme ne soit pas prévu.
Pourtant, M. Ban Ki-monn et les organisations humanitaires internationales avaient plaidé avant ce vote pour l´élargissement de la mission de cet organisme onusien à la surveillance des droits de l´homme.
«L´Onu est consciente de la déception du peuple sahraoui sur cet aspect mais nous osons encore espérer qu´elle accélérera le processus de décolonisation» comme le souligne la résolution du Conseil de sécurité.
Ceci dit, le Premier ministre sahraoui décrit la «situation dangereuse» qui s´est instaurée au Sahara occidental à la faveur de l´occupation marocaine.
Tous les ingrédients de la déstabilisation existent : le terrorisme, le trafic de drogue et l´immigration clandestine menacent toute la région sahélo-saharienne.
«Le Maroc est pris dans son propre piège de l´occupation et la facture de ce fléau est transmise en quelque sorte à la France», son principal soutien, fait observer M. Abdelkader Omar, ajoutant que «les populations du Sahara occidental ont perdu le sentiment de peur vis-à-vis de l´occupant».
Outre la France qui est accusée par le Front polisario d´avoir mis son veto sur l´élargissement de la mission de la Minurso à la surveillance des droits de l´homme dans les territoires occupés, l´Espagne, ancienne puissance coloniale, considérée à ce jour comme la puissance administrant son ex-colonie, est également pointée du doigt par M. Abdelkader Omar. «Je suis déçu par l´attitude du président Mariano Roy».
Il accuse implicitement le président du gouvernement espagnol de céder à la préservation des intérêts économiques de son pays avec le Maroc au prix du sacrifice du peuple sahraoui envers lequel l´Espagne a une dette et une «responsabilité politique et morale historique».
A une question relative à la proposition marocain d´accorder le statut d´autonomie au Sahara occidental, le Premier ministre de la Rasd fait observer que «le Maroc n´a aucune légitimité ni titre de souveraineté lui permettant de disposer de la souveraineté du peuple sahraoui». A la question «si le 29 avril 2015 (fin de mandat de la Minurso), la situation restait en l´état que feriez-vous ? »,
M. Abdelkader Omar a répondu : «C´est clair que nous ne resterons pas les bras croisés, nous reprendrons les armes, mais je reste confiant que l´Onu imposera d´ici au Maroc la solution qui passe par la tenue d´un référendum d´autodétermination au Sahara occidental».
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