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Tindouf : El-melhfa, l’habit traditionnel de la femme

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  • Tindouf : El-melhfa, l’habit traditionnel de la femme

    En Algérie,le mois du patrimoine (18 avril au 18 mai), qui offre l’occasion à chaque région de valoriser ses spécificités, invite, entre autres, à s’intéresser au costume traditionnel qui la distingue. Si, à Tindouf, pour les hommes, c’est «Eddaraâ» (la gandoura), pour les femmes, c’est «El-melhfa».


    «El-melhfa», ce voile porté allègrement par la femme tindoufie et sahraouie en général, c’est un peu le genre du «hayek» avec lequel se couvrent encore quelques femmes du «Tell» (les wilayas du nord). Cet habit, qui emmitoufle tout le corps de la femme, a connu, au cours des ans – modernité oblige – une évolution «toute en couleur». Des deux pans à deux couleurs, le blanc couvrant la moitié inférieure du corps et le noir enveloppant le buste et la tête. «El-melhfa», la plus arborée actuellement, est en une seule pièce, flirtant avec une infinité de couleurs. Parfois unie mais le plus souvent bariolée avec une diversité de motifs.

    Un plaisir pour les yeux ! «L’habit traditionnel en noir et blanc, porté généralement par des femmes d’un certain âge, est désormais réservé aux cérémonies et aux grandes occasions», explique-t-on. Presque la totalité des femmes portent El-melhfa. Et même les jeunes filles. Le port de ce voile leur est-il imposé ? «Non ! On la porte «normal», j’aime mettre El-melhfa, je me sens plus à l’aise pour me déplacer et pour vaquer aux tâches ménagères», dira fièrement l’une d’elles. «Je la porte tout le temps sauf quand je vais à l’école», confirme une lycéenne. Bien que, dans cette institution, quand elles viennent pour les cours de soutien après les heures de classe, les lycéennes sont tout en melhfa. Si, à l’école, seules quelques enseignantes et surveillantes la portent, sur les autres lieux de travail, les rares femmes sans melhfa ne sont généralement pas originaires de la région.

    Ce qui ne veut absolument pas dire que toutes celles qui portent ce voile sont des Tindoufies puisque nombreuses sont les «telliennes», vivant depuis quelque temps ici, qui ont fini par l’adopter. Attirées, apparemment, par son aspect exotique, elles ont fini par tomber sous son charme. «Au début, j’ai essayé El-melhfa par curiosité et puis j’ai découvert une certaine aisance à la porter, c’est très commode comme habit», reconnaît une «Tellienne». Certaines ajoutent au côté purement pudique de ce voile et à sa commodité, l’aspect relatif au climat de la région : «El-Melhfa» protège du froid et surtout de la chaleur qui sévit durant une longue période de l’année.

    Milagh Mankour- El Watan
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