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Un gouvernement sans âme et sans ambition

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  • Un gouvernement sans âme et sans ambition

    Le système est à bout de souffle . Plus d’une semaine de tractations pour déboucher sur aucun changement.

    Le nouveau gouvernement, nommé hier après-midi par le président Bouteflika, est, le moins que l’on puisse dire, sans âme. Sa composante, en dépit de l’arrivée de 12 nouveaux noms et de quelques rotations, ne donne aucune visibilité sur les objectifs assignés à cet Exécutif qui se chargera d’inaugurer le quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika ; très peu de couleur politique et un foisonnement de «technocrates» qui traduisent la situation de profond malaise dans lequel s’est retrouvé le régime après l’élection présidentielle du 17 avril, marquée par un fort taux d’abstention.


    Une impression de déjà vu. En effet, après avoir échoué dans son entreprise d’engager des partis de l’opposition dans sa démarche visant à constituer un «gouvernement de consensus», le pouvoir semble avoir opté pour le plan B : remanier le gouvernement pour continuer à gérer les affaires courantes en attendant la préparation d’une nouvelle option. Car ce staff gouvernemental, estiment certains observateurs, ressemble étrangement à celui nommé par le Président à son arrivée au pouvoir, en 1999. Les mêmes noms gèrent les mêmes portefeuilles dits sensibles. Les ministères de souveraineté n’ont pas changé de main ; ils sont confiés aux proches du chef de l’Etat, qualifiés d’«artisans du 4e mandat» : Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, Tayeb Belaïz, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, et Tayeb Louh, ministre de la Justice. C’était prévisible.

    Les trois hommes constituent, avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, la «garde rapprochée» du président Bouteflika. Ils font partie du clan présidentiel et sont ses hommes de confiance. Ce sont eux qui se chargeront de conduire le plus important, si ce n’est l’unique chantier du 4e mandat, en l’occurrence la préparation de «la Constitution consensuelle» annoncée le 28 avril à l’occasion de la cérémonie de prestation de serment du président Bouteflika.

    Des récompenses et des équilibres partisans

    L’échec du «gouvernement d’union nationale» semble avoir contraint aussi le pouvoir à reconduire presque les mêmes noms tout en préservant, un tant soit peu, les équilibres partisans. Cela d’autant plus que les partis au pouvoir partagent le même nombre de portefeuilles ministériels. Le FLN garde toujours le ministère de la Justice et celui des Relations avec le Parlement, dont le titulaire n’est plus Mahmoud Khedri mais Khelil Mahi. L’ex-parti unique hérite également d’un nouveau poste, en l’occurrence le ministère de la Jeunesse, confié à un des caciques de cette formation, Abdelkader Khomri. Le RND garde les mêmes ministères qu’il avait l’habitude de gérer.

    Mais avec de nouvelles têtes cette fois-ci. Le ministère des Moudjahidine est confié à Tayeb Zitouni, ancien président d’APC, qui remplace Mohamed Cherif Abbès. La surprise est le retour au ministère de l’Industrie de Abdesselam Bouchouareb, qui avait déjà géré ce secteur en 1996 en faisant partie du premier gouvernement d’Ahmed Ouyahia. Pour lui, cette nomination est beaucoup plus une récompense pour son engagement en faveur du 4e mandat.

    Les présidents de TAJ et du MPA, respectivement Amar Ghoul et Amara Benyounès, sont également maintenus dans le gouvernement.
    Mais ce dernier change pour la troisième fois de poste ministériel en moins de trois ans, puisqu’il quitte l’Industrie pour prendre le Commerce, occupé jusque-là par Mustapha Benbada, un membre du MSP qui refuse de faire partie du gouvernement. L’autre vieux visage du gouvernement est Abdelkader Messahel qui retourne aux Affaires maghrébines et africaines, après un passage mitigé dans le secteur de la Communication.

    Parmi les départs surprenants, il y a celui de Khalida Toumi (ministre depuis 2003) qui quitte la Culture. Elle devrait rejoindre Paris pour occuper le poste de directeur du Centre culturel algérien. Le reste des nominations sont sans aucune influence. Ce qui laisse penser que ce gouvernement est à durée limitée. Un gouvernement «de transition» qui sera chargé d’évacuer les affaires urgentes, à savoir l’organisation des examens de fin d’année, la préparation du mois de Ramadhan… en attendant, peut-être, un changement de gouvernement à la prochaine rentrée sociale.

    Madjid Makedhi- El Watan

  • #2
    grace a dieu ils viennent de comprendre.

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