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Soutien des prix du blé et du lait : La distorsion

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  • Soutien des prix du blé et du lait : La distorsion

    En Algérie, entre 2009 et 2012, le soutien de l’Etat au lait et aux céréales s’est accru de plus de 60%. Il coûte selon le ministre des Finances 200 milliards de dinars annuellement.

    Le rapport de la direction du budget (octobre 2011) mettait en avant des soutiens «incohérents» assortis de mesures «disparates» pour plusieurs raisons. D’abord, souligne-t-on dans le cas du blé, les quantités mises sur le marché répondent plus aux «plans de production des unités de transformation dont les capacités de trituration dépassent largement les besoins réels du marché» qu’aux besoins de consommation des ménages. Ensuite, l’écart entre le prix administré de la baguette de pain et le prix réel vendu aux consommateurs «constitue une rente qui échappe à l’Etat».

    Enfin, il y a une croissance «inexpliquée» des quantités de blé bénéficiant des aides de l’Etat : 60 millions de quintaux en 2009 et 90 millions en 2011 et 2012, au moment où les prix garantis à la production sont «déconnectés» des marchés mondiaux. Il est donc jugé impératif par les auteurs de prendre certaines mesures, comme définir les vrais besoins nationaux de consommation de produits issus de la transformation du blé, d’augmenter le prix de la baguette pour le rapprocher du prix réel, ce qui permettra d’augmenter les prix de cession aux transformateurs et de réaliser des économies budgétaires conséquentes et, enfin, de mettre en place un système de régulation flexible basé sur une garantie des marges de production et non des prix à la production.

    S’agissant de la filière lait, des dysfonctionnements sont également relevés, en premier lieu desquels figure une «méconnaissance des besoins réels du marché» engendrant une inadéquation entre la production de lait cru et la poudre de lait importée. Celle-ci est censée compléter le déficit de l’offre de lait cru ; or, il est constaté «un doublement des quantités de poudre de lait importée», note le rapport. Le document pointe du doigt un «manque de transparence, au moment où les crédits budgétaires de soutien augmentent». Il met en avant les carences de l’ONIL en matière de «management, de gestion des stocks et de maîtrise des états financiers».

    La principale recommandation formulée est de réduire à moins de 100 000 tonnes les quantités de poudre de lait importée, ce qui permettrait de réaliser une économie de l’ordre de 20 milliards de dinars. Plus globalement, le document fait sienne une recommandation formulée par plusieurs économistes, à savoir mettre en place un «système de ciblage des populations vulnérables vers lesquelles seront acheminées les aides nécessaires sous toutes leurs formes. L’aide généralisée à travers le soutien des prix des produits sensibles n’est plus
    soutenable».

    Safia Berkouk- El Watan

  • #2
    Il coûte selon le ministre des Finances 200 milliards de dinars annuellement.
    pas plus que ce que coûte Chakib Khelil and co.
    أصبحنا أمة طاردة للعلماء مطبلة للزعماء

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    • #3
      Si l'état investissait 1 milliards $ dans la production intensive de fourrage à mettre à la disposition des éléveurs se ne serait pas mieux que de subventionner ?

      Je vois plusieurs possibilités:

      Créer des entreprises d'état disposant de grand domaine agricole au dela de 25 hectares spécialisées dans la culture moderne de fourrage animale.

      Ou alors passer des contrats avec plusieurs investisseurs privés disposant de grand domaine agricole pour produire du fourrage de la maniére la plus economique possible, (obligation de déclarer son terrain et les ouvriers qui y travaillent).

      Et organiser autour de ça des appels offres pour le transport et le stockage avec des entreprises privés.

      Le prix de la commercialisation sera fixé par l'état de maniére à prendre en compte tout les coûts.

      Les acheteurs potentiels qui sont les eleveurs de bovin, d'ovin et de caprin doivent avoir l'obligation de déclarer leur terrain et la taille de leur cheptel (animaux bagué avec code barre) pour beneficier d'une livraison mensuelle en fonction de leur besoin afin de combattre la spéculmation et la revente de fourrage, ainsi on tue la spéculation on contribue à une baisse des prix du fourrage, on contribue à une baisse des charges chez les éléveurs qui leur donne plus de rentabilité et on leur permet de se concentrer sur leur activité principale qui l'élévage.

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