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Des étudiants de l’université de Béjaïa inventent Une canne intelligente pour non-voyants

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  • Des étudiants de l’université de Béjaïa inventent Une canne intelligente pour non-voyants

    Des étudiants de l’université de Béjaïa inventent
    Une canne intelligente pour non-voyants


    le 07.05.14 | 10h00


    Un groupe d’étudiants de l’université de Béjaïa vient de mettre au point une canne intelligente pour non-voyants.


    Tous passionnés de technologie et animés par un profond sentiment de solidarité envers les personnes non-voyantes, les 19 éléments du groupe de créateurs, composé de 12 garçons et 7 filles, issus de diverses facultés, ont activé leur matière grise pour donner naissance à ce produit intelligent novateur, qu’ils nomment avec autant d’ingéniosité I CANne. C’est le nom qu’ils donnent également à leur petite entreprise naissante, issue de cette création. Le produit est une canne dotée d’un système sonore qui émet des signaux dès qu’il y a obstacle.

    Le dispositif électronique intégré est alimenté par une plaque photovoltaïque qui permet à la fois une autonomie d’énergie et de catégoriser le produit comme étant écologique, précise-t-on sur l’organigramme de cette entreprise non juridique. Le principe permettra plus d’autonomie aux non-voyants. A l’origine, le projet est le fruit d’une formation au profit des étudiants des spécialités techniques, entrant dans le cadre du programme de partenariat international Injaz El Djazaïr, nous fera savoir Ghilès, un membre de l’équipe chargée de l’étude. A la fin de la formation, les participants devaient matérialiser leurs acquis en mettant au point un produit.

    Ce fut une occasion pour l’équipe, déjà bien soudée, de mettre en œuvre l’idée d’une des leurs, Taos, qui suit ses cours en génie électrique. C’est le début d’une belle aventure qui, au bout de six mois, a donné I CANne, en dépit de l’absence de moyens et d’un atelier qui les réunira autour un travail d’équipe ô combien indispensable pour concrétiser ce genre de projet. L’université ne leur a accordé, en somme, qu’une salle de réunion, nous dira Ghilès. Mis en branle par des fonds personnels sous forme d’actions d’entreprises, moyennant 100 000 DA, ce qui n’était au départ qu’une idée a pris forme et les premiers prototypes sont déjà en phase de finition, selon Ghilès. L’objectif premier des étudiants est, avant tout, de «venir en aide à une tranche de la société tant ignorée, les non-voyants, pour leur procurer un maximum d’autonomie et de confort».

    Au-delà de cet aspect humain, pour que l’entreprise survive et s’élargisse, l’équipe d’I CANne ne compte pas en rester là. Pour cela, elle ambitionne, comme toute autre entreprise, de commercialiser et donner plus d’écho à son produit en le mettant sur le marché. Après les touches finales, la canne intelligente sera proposée à la vente. Une étude de marché régionale effectuée récemment a permis à l’équipe de fixer un prix à son produit (5000 DA), et ce, après avoir analysé toutes les données relatives à la disponibilité des matières premières et les coûts de revient qui s’élèvent à 4000 DA.

    Pour l’instant, l’entreprise, encore embryonnaire, s’attelle au travail de communication qui se fait en interne et en externe à l’aide des réseaux sociaux. Par ailleurs, selon Ghilès, l’entreprise aura besoin d’investisseurs intéressés par le projet. Avec une organisation digne des grandes entreprises, I CANne a ses directeurs, ses employés, son conseil d’administration qui se réunit régulièrement, comme le montre bien son organigramme. Pour l’avenir, les étudiants bouillonnent déjà d’idées pour l’amélioration de leur I CANne, à l’exemple de l’intégration d’un GPS (Géo-positionnement par satellite) et d’une oreillette en utilisant un système Bluetooth.


    Ghilès Himi, 22 ans, étudiant en physique

    Son équipe l’a placé à la tête de l’entreprise estudiantine encore embryonnaire I CANne qu’ils ont mise sur pied il y a six mois. Malgré son jeune âge, cet étudiant originaire d’Ighil Ali a déjà le sens de l’éthique et de la responsabilité. Il a une autre vision de la science. «Je considère que l’orientation de la science actuelle ne sert guère l’humanité, elle sert a contrario le profit ; cette vocation n’est, de toutes les façons, ni la mienne ni celle de notre entreprise», estime l’étudiant. Pour s’expliquer, Ghilès cite l’exemple de la production à profusion de toutes sortes de gadgets accessoires qui ne sont qu’«une perte d’argent et d’efforts». Ce n’est pas le cas de la I CANne. «Notre invention sert les non-voyants et nous ne cherchons pas à faire des bénéfices», insiste Ghilès, non sans réitérer le caractère écologique et humain de l’idée qu’il a de la science.

    Mais, hélas, selon lui, en dépit de cette bonne volonté, le chemin est plein d’embûches. «Notre administration excelle dans la bureaucratie, au lieu d’œuvrer pour rendre le terrain de la recherche et de la créativité plus favorable», nous déclare-t-il sur un ton amer. Il pense que le savoir, la créativité et les idées doivent être exploités pour servir la science, pour peu que l’Etat adopte une autre orientation que celle d’étouffer les initiatives. Ghilès en appelle aux enseignants de se rapprocher de l’étudiant pour plus de communication. Profitant de la tribune, Ghilès appelle tous les étudiants à mettre en œuvre leurs idées, malgré les nombreuses difficultés qui se dressent devant eux. Optimiste malgré cela, il souhaite que leur projet aille plus loin.


    Taos, 21 ans, étudiante en génie électrique

    Intelligente, un peu timide, mais pleine d’ambition, Taos Aâmriche, étudiante de 21 ans en génie électrique, est à l’origine de l’initiative I CANne. C’est dans sa tête qu’a germé cette louable idée d’une canne intelligente pour non-voyants, à l’issue d’une formation dans le cadre du programme universitaire Indjaz. Comme son camarade et non moins collègue Ghilès, cette jeune Akboucienne souhaite que ses connaissances servent une science responsable. «Nous constatons que les handicapés en général, et les non-voyants en particulier sont une frange délaissée qui attend qu’on s’occupe d’elle», nous dira l’étudiante. C’est dans ce sens qu’elle veut s’engager avec ses amis dans cette entreprise. Cadette d’une famille instruite, Taos, très curieuse dans son domaine, ne se limite pas qu’aux cours dispensés à l’université. Pour elle, ce qui aiguise la créativité n’est pas seulement dans la théorie. Encore faut-il que celle-ci soit dispensée efficacement. Elle juge l’enseignement universitaire «médiocre», trop «expéditif» et dénué de pratique.

    Pour pallier ces manquements, elle consulte des ouvrages et navigue sur Internet pour s’enquérir des avancées de la science et se perfectionner. Ce qu’elle ne fait pas, toutefois, sans difficulté, puisque, tient-elle à déplorer, «dans notre cité universitaire il n’y a ni connexion internet, encore moins de bibliothèque.» Un tel tableau noir ne les a pas, cependant, empêchés, elle et ses amis, de créer l’I CANne pour permettre aux non-voyants de retrouver un peu de lumière. Taos lance un appel à tous les étudiants comme elle évoluant dans le «désengagement» de l’Etat de l’université, d’«oser», de persévérer et de créer contre vents et marées.


    Kenza Talibi, 20 ans, étudiante en génie civil

    A l’instar de ses amis, Kenza Talbi, étudiante en 2e année génie civil et habitant le chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, a trouvé dans le projet I CANne l’occasion de mettre en application les connaissances qu’elle acquiert dans son domaine connexe. Parallèlement investie dans une association culturelle (ACT) à l’université, tout comme d’ailleurs ses camarades Ghilès et Taos, Kenza est imprégnée de valeurs à la fois écologiques, culturelles et sociales qu’elle associe étroitement à la science.

    «Mon domaine, c’est le génie civil. Je contribue au projet en veillant à ce que tout soit fait dans le respect de l’environnement et en intelligence.» Fidèle à cette ligne, elle entreprend dans ce cadre associatif un projet de création artistique à base de récupération, une manière de faire d’une pierre deux coups. Le tout au service de l’art et de la terre. «Pour innover, il faut de la volonté et de la passion», dit-elle. Il suffit d’y croire et de dire : «I CANne», dira-t-elle en riant. En ce qui concerne la I CANne, elle veut qu’elle ait plus d’écho, notamment en croisant un investisseur intéressé par le projet. C’est un coup de pouce pour l’équipe, dit-elle, car d’autres idées pointent déjà à l’horizon.


    M. H. Khodja

    El Watan
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    YES WE CAN

    bravo aux jeuns

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    • #3
      Bonjour tout le monde !

      Bravo et bonne continuation !
      La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
      De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
      .
      Merci.
      " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

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      • #4
        Mais Bouteflika n'est pas non-voyant, voyons donc
        La haine aveugle

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        • #5
          Pas mal mais le procédé est déjà connu.


          « Blindspot », la canne d'aveugle intelligente venue de Singapour, primée à Paris



          C’est une innovation qui peut améliorer la vie de millions d’aveugles et de mal-voyants à travers le monde qui a été primée, jeudi, par le Forum Netexplorateur qui s’est ouvert au siège de l’Unesco, à Paris (et dont Rue89 est partenaire).

          « Blindspot » est une canne blanche d’aveugle intelligente, ou du moins dotée de quelques fonctionnalités numériques potentiellement révolutionnaires. D’abord des capteurs numériques qui répèrent les obstacles, et pas seulement au sol mais aussi à hauteur d’homme ; mais aussi une capacité de repérer à distance la présence d’une personne connectée au réseau du détenteur de la canne.

          Dans la vidéo de présentation de Blindspot, une innovation sortie de l’Université de Singapour, un homme doté d’une canne classique passe à côté d’une amie sans la voir, et si elle ne l’avait pas vue, la rencontre n’aurait pas pu avoir lieu. Avec la « smartcanne », l’aveugle est informé de la présence de son amie, et a la possibilité de l’appeler, de la trouver ou ... de l’ignorer. C’est lui qui peut initier le contact, comme toute personne voyant normalement.

          Selene Chew, une jeune étudiante de la National University of Singapore, a reçu le prix jeudi matin, après une âpre sélection de projets innovants à travers le monde, et un choix final parmi dix projets retenus.

          Netexplorateur réunit chaque année des centaines de personnes autour du thème de l’innovation, de la technologie et de leurs usages.

          Rue89 est associé depuis l’origine à ce Forum. Cette année, Pierre Haski, président de Rue89, a participé jeudi matin à un débat sur les révolutions arabes et internet, et sera vendredi après-midi à un débat sur Anonymous ; Laurent Mauriac, Directeur Général, sera vendredi matin à un débat sur l’Open data

          rue89.nouvelobs.com

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