l est grand temps qu’une loi sur la réforme de l’hôpital puisse venir pour que ce noble outil de service public retrouve sa place naturelle dans la société algérienne. Celle d’accompagner sa santé.
En effet, le délabrement progressif de l’hôpital datant de nombreuses années en Algérie engendre, actuellement, une crise chronique qui enfle dans les hôpitaux algériens qui se traduit par une certaine paralysie de l’offre de soins et une forte contestation des usagers et des professionnels de la santé: mauvaise prise en charge du malade, pénurie de médicaments, manque de moyens… Les grèves de contestation dans ce service public deviennent alors permanentes.
Il semble que, malgré certaines réformes dans la gestion du service public hospitalier algérien, une refonte fondamentale de ce service public n’a pas encore été mise en place sauf un cadre législatif qui instaure un secteur hospitalier privé. Ce sont deux systèmes non mutuellement exclusifs et absolument complémentaires. Un constat : un service public (l’hôpital) inefficace, indigent et précaire et un secteur privé (la clinique) «efficace» et prospère. Une concurrence dans l’offre de soins à l’avantage d’un secteur privé efficient et au détriment d’un secteur hospitalier mais qui tient à ses missions de service public. Tout à son honneur. Le secteur privé de la santé choisit sa patientèle alors que le service public de la santé accepte toute patientèle en particulier les pathologies lourdes et les urgences. Là est toute la différence. La concurrence annoncée n’est pas seulement celle des tarifs. C’est aussi celle de l’accès aux médecins. Dans ce domaine on est bien éloigné des principes de l’égalité républicaine, et il est clair qu’elle est pensée par des intérêts mercantiles. Si l’Algérie ne manque pas – globalement, et en comparaison aux autres pays – de médecins, chacun sait qu’ils sont très inégalement répartis. Certaines régions se désertifient gravement, et le libéral attire plus que le public, tandis que certaines spécialités sont notablement sinistrées. Quoi qu’en disent les lobbies !
Nous avons besoin, aujourd’hui plus que jamais, d’un service public absolument essentiel qu’est l’hôpital aussi de la protection et de la solidarité dont il est le symbole.
Le mérite revient aux acteurs de ce secteur, à travers tous ses professionnels, de par leur engagement exemplaire auprès d’un élément central du dispositif qu’est le malade. Cette reconnaissance leur est due car ils sont quotidiennement aux côtés de la douleur des autres. Le don de soi qui les anime force le respect. Beaucoup de vies y sont sauvées. On oublie souvent que ces soignants et personnels de l’hôpital portent eux aussi une part de douleur, de souffrance et d’inquiétude.
Aussi, l’hôpital est un concentré de la nation car la plupart d’entre nous y sommes nés et y finirons nos jours.
C’est souvent le premier employeur de la ville où tous les métiers s’exercent. L’hôpital est donc très important dans l’esprit des Algériens. L’hôpital est à son tour «malade». Mais l’hôpital, on peut le dire avec force, est une institution trop importante pour notre pays afin qu’il soit le lieu de conflits de tous ordres (qualité des soins, financement, gestion, ressources humaines). Conflits qui ne sauraient remettre en cause la confiance que les Algériens portent à l’hôpital et à ses personnels.
La réforme de l’hôpital doit être une des priorités du gouvernement qui doit prendre ses responsabilités car il nous semble qu’il croit à l’avenir de l’hôpital public. Il s’agit, en réalité, d’une question, d’une part, de confiance entre les différents acteurs de l’hôpital et, d’autre part, de gouvernance de ce vital service public. La confiance, aussi bien des patients que des professionnels de la santé, est bel et bien rompue. Ce qu’il faudrait rétablir à tout prix. Et c’est le plus difficile. C’est un problème de culture. Le courage y aidera. La bonne gouvernance, quant à elle, devrait passer par la modernisation de l’hôpital public qui est une nécessité absolue, par un nouveau projet médical bien intégré à l’offre sanitaire des Algériens et par un projet ambitieux et financièrement soutenable. Nous y reviendrons.
L’hôpital doit trouver sa juste place dans le parcours de soins du patient, en s’aidant d’un haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie. Les responsabilités de chacun doivent être redéfinies avec un engagement résolu sur la voie du décloisonnement entre la médecine de ville, le secteur médico-social et l’hôpital. Il est temps de construire le parcours de soins en partant des besoins des patients et non plus des structures.
Sans opposer les uns aux autres, une vision globale du système de santé doit prendre place.
En effet, le délabrement progressif de l’hôpital datant de nombreuses années en Algérie engendre, actuellement, une crise chronique qui enfle dans les hôpitaux algériens qui se traduit par une certaine paralysie de l’offre de soins et une forte contestation des usagers et des professionnels de la santé: mauvaise prise en charge du malade, pénurie de médicaments, manque de moyens… Les grèves de contestation dans ce service public deviennent alors permanentes.
Il semble que, malgré certaines réformes dans la gestion du service public hospitalier algérien, une refonte fondamentale de ce service public n’a pas encore été mise en place sauf un cadre législatif qui instaure un secteur hospitalier privé. Ce sont deux systèmes non mutuellement exclusifs et absolument complémentaires. Un constat : un service public (l’hôpital) inefficace, indigent et précaire et un secteur privé (la clinique) «efficace» et prospère. Une concurrence dans l’offre de soins à l’avantage d’un secteur privé efficient et au détriment d’un secteur hospitalier mais qui tient à ses missions de service public. Tout à son honneur. Le secteur privé de la santé choisit sa patientèle alors que le service public de la santé accepte toute patientèle en particulier les pathologies lourdes et les urgences. Là est toute la différence. La concurrence annoncée n’est pas seulement celle des tarifs. C’est aussi celle de l’accès aux médecins. Dans ce domaine on est bien éloigné des principes de l’égalité républicaine, et il est clair qu’elle est pensée par des intérêts mercantiles. Si l’Algérie ne manque pas – globalement, et en comparaison aux autres pays – de médecins, chacun sait qu’ils sont très inégalement répartis. Certaines régions se désertifient gravement, et le libéral attire plus que le public, tandis que certaines spécialités sont notablement sinistrées. Quoi qu’en disent les lobbies !
Nous avons besoin, aujourd’hui plus que jamais, d’un service public absolument essentiel qu’est l’hôpital aussi de la protection et de la solidarité dont il est le symbole.
Le mérite revient aux acteurs de ce secteur, à travers tous ses professionnels, de par leur engagement exemplaire auprès d’un élément central du dispositif qu’est le malade. Cette reconnaissance leur est due car ils sont quotidiennement aux côtés de la douleur des autres. Le don de soi qui les anime force le respect. Beaucoup de vies y sont sauvées. On oublie souvent que ces soignants et personnels de l’hôpital portent eux aussi une part de douleur, de souffrance et d’inquiétude.
Aussi, l’hôpital est un concentré de la nation car la plupart d’entre nous y sommes nés et y finirons nos jours.
C’est souvent le premier employeur de la ville où tous les métiers s’exercent. L’hôpital est donc très important dans l’esprit des Algériens. L’hôpital est à son tour «malade». Mais l’hôpital, on peut le dire avec force, est une institution trop importante pour notre pays afin qu’il soit le lieu de conflits de tous ordres (qualité des soins, financement, gestion, ressources humaines). Conflits qui ne sauraient remettre en cause la confiance que les Algériens portent à l’hôpital et à ses personnels.
La réforme de l’hôpital doit être une des priorités du gouvernement qui doit prendre ses responsabilités car il nous semble qu’il croit à l’avenir de l’hôpital public. Il s’agit, en réalité, d’une question, d’une part, de confiance entre les différents acteurs de l’hôpital et, d’autre part, de gouvernance de ce vital service public. La confiance, aussi bien des patients que des professionnels de la santé, est bel et bien rompue. Ce qu’il faudrait rétablir à tout prix. Et c’est le plus difficile. C’est un problème de culture. Le courage y aidera. La bonne gouvernance, quant à elle, devrait passer par la modernisation de l’hôpital public qui est une nécessité absolue, par un nouveau projet médical bien intégré à l’offre sanitaire des Algériens et par un projet ambitieux et financièrement soutenable. Nous y reviendrons.
L’hôpital doit trouver sa juste place dans le parcours de soins du patient, en s’aidant d’un haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie. Les responsabilités de chacun doivent être redéfinies avec un engagement résolu sur la voie du décloisonnement entre la médecine de ville, le secteur médico-social et l’hôpital. Il est temps de construire le parcours de soins en partant des besoins des patients et non plus des structures.
Sans opposer les uns aux autres, une vision globale du système de santé doit prendre place.
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