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Areva et Mitsubishi s'allient pour gagner aux Etats-Unis

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    Areva et Mitsubishi s'allient pour fabriquer un réacteur nucléaire de 3ème génération sous dix ans.

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    Jusque là, dans le petit monde des géants du nucléaire civil, les tandems étaient exclusivement nippo-américains, avec Toshiba-Westinghouse d'un côté et Hitachi-General Electric de l'autre. Aujourd'hui, émerge un nouveau duo de poids, mais cette fois franco-japonais : Areva et Mitsubishi Heavy Industries (MHI). L'accord – non capitalistique – était dans l'air depuis quelques jours après les révélations lundi dernier de la presse japonaise. Il est désormais officiel.

    Areva, le leader mondial du marché de l'atome né de la fusion à trois entre Cogema, Framatome et CEA Industrie, développera avec son partenaire un réacteur de 3ème génération d'une capacité de 1000 mégawatts (MW) ; un seuil qui offre un bon compromis entre investissement immédiat et rendement futur pour les groupes d'électricité clients. Car plus l'engin est gros, moins il revient cher au KW fourni. Ce réacteur de puissance moyenne est particulièrement destiné au marché américain, où les réseaux électriques ne sont pas suffisamment solides pour supporter davantage de débit. Mais aussi aux marchés indien et chinois, où la demande énergétique est en passe d'exploser. Doté d'une coque ultra-renforcée, il sera capable en principe de résister à l'impact d'un avion qui s'écrase… Il produira en outre 15% de déchets nucléaires en moins que l'actuel réacteur de troisième génération EPR. L'attelage Areva-MHI se donne trois ans pour le développement et une petite décennie pour rendre opérationnel le premier exemplaire. En parallèle, les deux groupes coopèreront sur les réacteurs à gaz de quatrième génération ainsi que sur l'approvisionnement en grands composants pour centrales.

    "Cet accord est historique, car on sort d'un système nippo-américain pour entrer dans un système ouvert", s'est félicité la présidente d'Areva, Anne Lauvergeon. Il offre par ailleurs à chacun des deux partenaires une solide opportunité de croissance. Areva couvrait toutes les étapes de la chaîne nucléaire civile dans l'Archipel à l'exception justement de la fabrication de réacteurs. Et MHI se désespérait de trouver un relais à l'international après s'être fait souffler par Toshiba l'américain Westinghouse, avec qui il coopérait depuis des années. Un rachat qui a clairement "amorcé la restructuration nucléaire mondiale" a reconnu le patron de MHI Kazuo Tsukuda. Lequel a avoué avoir envisagé une alliance avec General Electric avant de choisir Areva "en raison de la proximité de nos deux cultures industrielles et de sa présence sur les marchés mondiaux".

    Par l'expansion
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